Chapitre 2

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La voiture s'arrête et j'ouvre délicatement les yeux. Je reconnais l'hôpital du coin. C'est ici que ma mère m'avais emmener quand je m'étais casser le bras à cause de Cameron.
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Je m'assoie sur ma chaise, dans le gazon devant la piscine. Je sors mon téléphone de ma poche et ouvre un message de Zoé. Je souris à une nouvelle blague pourrie qu'elle m'a envoyée, comme elle a l'habitude de le faire.

- Ça y est t'as un copain ? me demande Cameron à côté de moi.
- Mais non.

Il me sourit sournoisement.

- Je sais que tu ment, affirme t-il.
- Non je ne ment pas Cameron.
- Prouve le.
- Quoi ?
- Aller montre moi ton portable.
- Non !

Il tente de s'emparer de mon téléphone mais je le repousse. Il finit par me pousser et je tombe sur mon bras. Une horrible douleur le parcours et je vois mon frère mort de rire à côté de moi.
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Un sourire se glisse entre mes larmes suite à cette penser et mon frère le remarque.

- La chaise et le bras cassé.

Je rigole légèrement malgré mes pleures et répond doucement.

- Ouais, la chaise et le bras cassé.

Il sort de la voiture et je fais de même.

- On va faire quoi ? demandais-je tandis que nous entrions dans le bâtiment.

Il me tend sa main et me fait un sourire rassurant.

- Suis moi.

Je l'ai vu. Nous sommes sortis de l'hôpital il y a plus d'une demi-heure mais les larmes n'ont pas arrêtés de coulées. Nous avons pu revoir ma mère pour lui faire un dernière au revoir et mon petit frère aussi. Ils avaient les yeux clos et je ne pouvais pas rester à les regardé. Arrivé à la maison, je m'assie dans le canapé suivie de mon frère. Je pose ma tête sur son épaule et il passa son bras derrière ma nuque.

- Il n'avait que 11 ans, dis-je en fermant mes yeux pour ne pas pleuré à nouveau.
- Je sais, dit-il après avoir déposé un baiser sur le haut de ma tête.

Qu'est ce qu'il allait nous arriver ? Cameron est majeur mais a toujours vécu dans cette maison car il n'avait pas assez d'argent pour vivre seul. Mon père... il est mort quand j'avais 10 ans. Il était parti de la maison un matin, mais n'est jamais revenu. Je n'ai jamais été très proche de lui. On ne partageait rien ensemble. Il a toujours été proche de Cameron, autant que je l'était avec ma mère. Mais maintenant elle n'est plus là et je n'ose pas demandé ce qu'il va m'arriver.

- Cameron, je... qu'est ce que...
- Qu'est ce que tu vas devenir ? devine t-il.

Je le regarde et acquiesce d'un signe de tête. Il inspire une grande bouffer d'air puis ce lance enfin.

- L'hôpital a prévenu les services sociaux. Tu vas être placé dans une famille d'accueil jusqu'à ta majorité.

Son ton est calme et triste. Je comprends qu'on ne sera plus ensembles en plus de ça.

- On sera séparé ?
- Oui, je ne peux pas être placé en famille d'accueil parce que j'ai plus de 18 ans. Mais je te promet que je serais près de toi. Je viendrais dès que tu m'appellera, je te le promet.
- Et comment tu vas faire pour vivre ? Tu n'as pas d'argent, pas de travail, pas de maison.

Je pleure à nouveau et me blottie dans ses bras. Ce melange de colère et de tristesse est affreux. Triste d'avoir perdu ma mère. Triste d'avoir perdu mon frère. Triste de ne plus pouvoir vivre avec ma famille. En colère que ma mère et mon frère n'aient pas survécu. En colère de ne presque plus avoir de famille. Deux sentiments pour les mêmes choses, des choses affreuses. Je me lève et me dirige vers ma chambre. Je pense qu'il va falloir que je prépare mon déménagement.

Quelqu'un sonne à la porte mais je n'y prête pas attention. Je range mes pantalons dans un valise tandis que j'entends des voix qui proviennent de l'entrée.

- Amy ! Tu peux venir s'il te plaît ! me lance mon frère depuis la porte d'entrée.

Je sors de ma chambre et le rejoins. Avec lui, une femme d'une quarantaine d'années, les cheveux brun avec des lunettes.

- Bonjour Amy, je suis Madame Thomas, une assistante sociale. J'ai été chargé de m'occuper de ton dossier, me dit-elle toute enjouée avec un sourire jusqu'aux oreilles.

Elle me tend sa main que j'ignore.

- Bonjour.

Mon ton est froid et neutre. Je suis toujours comme ça avec une personne que je ne connais pas. J'avais dit que mon caractère était difficile. Nous nous asseyions sur table de la salle à manger. Elle sors des documents d'une pochette cartonnée qui doivent sûrement être notre dossier. Puis elle prend la parole.

- Donc tu vas avoir 17 ans  c'est ça ?
- Oui, répondis- je toujours aussi froidement.
- D'accord. Donc tu vas être placé dans une famille d'accueil. Nous avons déjà trouvé un foyer et ils sont prêts à t'accueillir. Ils habitent à deux heures d'ici et -

Je la coupe avant qu'elle n'ai fini sa phrase et me lève brusquement.

- A deux heures d'ici ? !

C'est beaucoup trop loin! Je ne verrais plus Zoé, ni Nico ou Sam, et je ne verrai plus mon frère. Mon coeur se brise et je repars en courrant dans ma chambre. Je ne partirais pas vivre à deux heures d'ici. C'est hors de question. Je m'assois dans mon lit et ramène mes jambes à ma poitrine. J'enfouis ma tête entre me jambes, laissant   échapper quelque larmes. J'entends la porte de ma chambre s'ouvrir et vois madame Thomas entré.

- Écoute Amy, je sais que ce n'est pas facile de partir à deux heures d'ici. Mais c'est la famille la plus proche que nous allions trouvé. Et puis, ils sont très gentil. Il ont un fils et deux filles dont une qui a ton âge.
- Je m'en fous.
- Ce serai l'occasion de recommencer une nouvelle vie.
- Je n'ai pas envie de recommencer une nouvelle vie ! criais-je énervé.
- Bon, je vais te laisser. Tu partira demain dans l'après midi. Nous nous reverrons avant ton départ.

Sur ces mots, elle sort de la chambre et je me lève en colère. J'ai besoin de me défouler. Je lance tous ce qu'il traîne sur mon lit par terre. Je me tourne vers le sac de box qui est accroché au mur. Je frappe, une fois, puis deux, puis trois... Je frappe dedans encore et encore jusqu'à ce que je sente des bras musclé m'éloigner du sac. Cameron. Il me fait m'assoir sur le lit entre ses jambes. Puis prend une de mes mains dans la sienne.

- Amy ta main.

Je la regarde à mon tour et la découvre pleine de sang, mais je n'ai ressenti aucune douleur en me déchaînent avant.

- Tu n'as pas mis tes gants.

Je met toujours mes gants habituellement, mais j'étais en colère, triste et perdu. Alors j'ai frappé, tellement fort que mes mains en saignent. Il se lève et revient avec des compresse stériles. Il me fait des bandages autour des poings, tandis que je garde ma tête baissée.

- Tu vas me manquer Cameron, dis-je tout bas.

Il me relève la tête de ses mains et je peux apercevoir une larme sur sa joue.

- Toi aussi tu vas me manquer ma belle. Mais même si tu as mal, ne recommence plus ce que tu viens de faire. Je te connais, je sais de quoi tu es capable et si personne n'est là pour t'arrêter, tu ne le fera pas toute seule. Je t'aime Amy.

Je me jette à nouveau dans ses bras en guise de réponse. Je n'ai pas envie d'être séparé de mon frère. Moi aussi je l'aime et je ne veux pas le perdre comme j'ai perdue mon autre frère, ma mère ou encore mon père.

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Voilà pour le deuxième chapitre, n'hésitez pas à commenter ou voter.

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