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Mercredi, je me suis réveillée avec une boule au ventre. J'allais voir Yanis aujourd'hui après presque 2 mois sans l'avoir vu. Je me suis levée il était 11h, je me tapée des grasses mat depuis que je ne travaillais plus au bureau mais à la maison, j'ai déjeuné et je me suis préparée. J'avais des grosses cernes du coup je me suis maquillée et habillée. ( c'était pas pour Yanis hein)

A 13h j'étais prête, j'ai pris la route direction la maison d'arrêt. J'ai roulé pendant presque une heure. Une heure qui m'a paru interminable. Je me faisais des gros films dans ma tête du style ouais imagine il voit que c'est toi et il vient pas. Imagine il te déteste. Imagine il veut pas te voir, une grosse psychopathe la meuf. Une fois arrivé là bas, j'avais trop envie de faire demi-tour. J'avais pris les clichés de ma première échographie pour les donner à Yanis.

J'arrive devant la porte, j'entre. Je me présente, on m'accueille, on m'explique un peu le règlement et tout et on m'amène dans une pièce. Je regarde autour de moi, je me sentais pas bien enfermée entre ses 4 murs.

10 minutes après, la porte s'ouvre. C'est le gardien accompagné de.. Yanis.

Le gardien : vous avez 1h.
- dit-il avant de partir -

Yanis était là devant moi, franchement il avait bonne mine. Il n'avait pas l'air si fatigué que ça. Lui qui n'aimait pas avoir beaucoup de cheveux, il avait les cheveux qui avaient poussés. Une petite coupe de cheveux qui lui donnait un petit charme en plus avec sa barbe. Il était toujours aussi beau.

J'avais tout les sentiments qui se mélangeaient. La colère, la haine, la joie de le voir, l'amour. J'avais beau être déçue, dégoûtée, avoir la haine contre lui mais le voir ça m'a chamboulé parce que malgré tout, je peux pas le nier : je l'aime ce con. Je repensais à tout ce que m'avais dis Amine, qu'on avait vécu beaucoup de chose, qu'on avait affronté des tas d'épreuves et surtout je pensais à mon bébé.

Il était surpris de me voir. Je me lève et il s'avance vers moi. Il s'avançait sans trop venir, il ne savait pas trop comment agir.

Moi : Salam Yanis.

Yanis : Aleykoum salam. Je pensais pas te revoir vu comment ça s'est fini l'autre fois.

C'est de ta faute Yanis si ça c'est mal fini l'autre fois, t'as trahi ta femme. Tu m'as menti. Tout ça c'est juste la conséquence de tes actes.

J'avais envie de lui dire tout ça mais je me suis dis, non Sofia, ferme-là. Une heure c'est court, tu vas tout gâché, tu as une heure pour parler avec lui, pour lui annoncer pour le bébé, pour essayer de comprendre pourquoi il a fait tout ça, c'est pas le moment de lui rejeter la faute dessus parce que ça va finir en embrouille et au final ça va empirer les choses alors que t'es venue pleins de bonnes volontés, t'es venue pour lui montrer que malgré tout, tu as pris du recul, que tu sais faire la part des choses et que tu es là pour lui. Que tu ne l'abandonneras pas maintenant.

Moi : Je te sache pas je voulais pas venir au début mais j'ai réfléchis, j'ai besoin d'explications.

Il est arrivé d'un coup et m'a pris dans ses bras.

Ce simple contact, j'en ai eu des frissons. Je le serre également dans mes bras. On est resté quelques instants comme ça, dans notre monde, dans notre bulle. Je pense qu'on avait tout les deux besoin de ça.

«  Ne t'en fais pas Baba, je te rendrai fier »Où les histoires vivent. Découvrez maintenant