Chapitre 95

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Mais, je lui rappeler rapidement le pari qu'on a fait quelques jours plutôt.

***

Je regardai Chuck en soupirant très fortement. Je pensai vraiment gagner ce pari, du coup, je suis un peu déçue.

-Plus tard, je suis fatiguée, dis-je.

J'allais m'allonger sur mon lit, mais Chuck s'interposa entre moi et l'amour de ma vie, ce qui me fit tomber sur son torse et il bascula avec moi sur le lit.

Je me mis à me moquer de sa force qui n'a pas su retenir le poids de mon corps, ce qui j'avoue me fait vraiment rire, même très rire.

Lui se relevait en essayant de faire le fier, tandis que je sais très bien qu'il a envie de rigoler avec moi, mais il préfère garder un minimum d'ego.

-Celeste, on avait parié, moi, je l'aurais fait.

Et il revient toujours à ce pari sans importance. Même si en réalité, c'est juste pour qu'il retrouve un peu de dignité, ce qu'il n'a pas au passage.

Pour informations, on a parié un massage de l'autre et comme j'étais sûre de le gagner, je n'ai pas envisagé une seule seconde que ce soit moi qui dois le masser.

Mais maintenant que j'y suis (et j'avoue qu'il me fait bien de la peine), je suis bien obligée de me résoudre à masser cet intello.

-D'accord, mets toi sur le dos.

Il rigola en me voyant souffler parce qu'il sait que je déteste faire ça, mais il aime bien tout ce que je déteste bizarrement.

Il se mit, ou plutôt jeta sur le lit et je me posai sûr lui afin de commencer, contre mon consentement.

Alors que j'allais enlever son t-shirt, il se retourna brusquement et m'attrapa violemment.

Son geste me surprit alors je poussai un petit cri aigu, sans le vouloir. Il lâcha doucement ma main et se redressa.

D'abord, il veut que je lui fasse un câlin, mais après, il préfère que j'arrête, je ne vois pas trop à quoi il joue, par contre.

-Pourquoi tu voulais enlever mon t-shirt?

-Pour te masser, dis-je logiquement.

-Tu n'as pas besoin.

Je le regardai d'abord bizarrement parce qu'un massage, excusez-moi, mais ça ne se fait pas avec une doudoune.

Mais je me résignai un faire un hochement de tête. Bien sûr, j'ai une idée derrière la tête, hors de questions qu'il gagne si facilement.

Alors qu'il se retourna pour recommencer, je soulevai le plus rapidement son t-shirt, et j'observai son dos.

Ma bouche s'ouvrit, évidemment choquée, et le visage de Chuck furieux apparut face à moi.

Des marques rouges, cicatrices, fouets, peau pincée. Je ne sais pas, réellement à quoi correspond chaque marque, mais je sais que se sont des signes de tortures.

Je sais très bien que Chuck a vécu quelque chose de compliqué, mais je ne m'attendais pas a voir ces cicatrices encrés dans sa peau et aussi dans son cerveau.

Sa voix lointaine n'interrompit pas mes pensées. Chuck a vécu quelque chose d'affreux et c'est vrai qu'il doit être bouleversé.

Je n'ai jamais porté réellement de l'attention sur son passé, et je suis vraiment en train de m'en vouloir, il méritait qu'on y fasse attention.

-Tu n'avais pas besoin de voir ça, me réprimanda t-il sèchement.

Je ne répondis pas tout de suite, toujours sous le choc de ce que je venais de voir.

-Tu sais, t'aurais pu m'en parler, dis-je calmement.

-Pour que tu me regardes avec pitié? rétorqua t-il méchamment.

C'est à ce moment-là que je me rends compte que Chuck est bien plus fort que je le pensais. Mentalement, il est bien plus fort que moi, parce que, honnêtement, j'aurais déjà craqué depuis un moment.

Il ne m'en a pas parlé parce qu'il avait peur que je change de regard envers lui, ce qui sera un peu le cas, mais je ne changerai pas mon attitude.

-Chuck, c'est absolument pas ça, mais si t'as besoin d'en parler...

-Tu ne m'as jamais parlé d'Analia.

Je hausse les sourcils, surprise par sa requête. Évidemment que je ne lui ai pas parlé de la fille qui l'a aimé, et que j'ai provoquée son suicide, ça aurait été bien trop gênant.

-Toi non plus, rétorquai-je.

Il ne répondit pas et commença à partir de ma chambre. En plus de tout ça, il fuit la conversation. Il ne m'aimera jamais comme il l'a aimé, c'est...

-Tu me suis? me demanda t-il.

Je descendis à ses côtés et on prit des vestes et des chaussures avant de partir... En fait, je ne sais même pas où on va, j'ai décidé de le suivre parce que j'ai l'impression qu'il veut parler, ou en tout cas, il veut me montrer.

Une fois qu'on s'est un peu éloigné de la maison, il commence:

-J'ai grandi en Argentine et à l'âge de mes trois ans, j'ai rapidement compris que ma mère avait des soucis. Elle avait des troubles lunatiques dues à l'alcool, et même à trois ans, je m'en suis rendu compte. Mon père a toujours fait comme s'il ne voyait rien, il s'occupait de moi et Mike comme si on était une famille parfaite.

Jusque-là, je ne savais pas la plupart des choses, mais hors de question que je l'interromps parce qu'il essaye de se confier à moi.

-À l'âge de 5 ans, ma mère est morte d'une overdose, mon père a pleuré jusqu'à ses funérailles. Après ça, il a trouve quelque chose ou plutôt des personnes sur qui passé ses nerfs. Au débardeur, c'était juste des claques, et ça c'est rapidement transformé en coup-de-poing, de ceinture, de fer.

-Une femme, continua t-il, qui était notre voisine savait toutes ses choses parce qu'elle avait surpris une scène. Mon père l'avait menacé, mais elle nous avait dits qu'elle serait là si on avait besoin d'aide. Un jour, il a sorti un couteau, et Mike, a décidé de partir en courant de la maison, je ne l'ai pas vu pendant trois jours,, et je n'osai même pas le chercher.

-Ensuite, poursuivit-il, mon père a décidé d'être de plus en plus violent. Un jour, il m'a presque tabassé à mort, jusqu'à qu'Agustina me retrouve dans la cuisine, totalement inconscient.

Il releva doucement la tête et c'est à ce moment-là que je remarque des larmes qui coulent sur ses joues. Mais il sourit, faiblement, mais il sourit.

-Agustina m'a emmené à l'hôpital, elle m'a soigné et on a pris directement l'avion quand j'allais mieux. J'ai pleuré tout le long du trajet parce que je savais que mon père était un monstre, mais je l'aimais.

-Une fois arrivée là-bas, Agustina avait de la famille ici qui nous a accueillit les bras ouverts. Mais ils ont rapidement démangé pour être plus proche de leur autre famille, nous laissant seul, tous les trois.

***

Olala, je suis désolée pour la semaine dernière mais j'avais pas trop le moral, mais je vais bien mieux. J'espère que la révélation sur le passé vous a plu.

PrétentieuseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant