Chapitre 5 🥀

3.9K 443 144
                                    

Depuis la malédiction, les Bruxtias et Domovoï ne sont plus alliés

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.

Depuis la malédiction, les Bruxtias et Domovoï ne sont plus alliés. Cela ne veut pas pour autant dire que ce sont deux peuples qui s'ignorent. La grande prêtresse et le grand prince ont une entente, demeurant secrète encore à ce jour. Ivanov a obtenu des Enchanteurs en son royaume et le moyen de retrouver la lumière du soleil. Quant à la grande prêtresse, tous ignorent ce qu'elle a emporté en échange.

Leçon provenant des archives de l'Agence

Lorsque Stevan a mentionné un départ au matin, il parlait en réalité de quitter la demeure de son père à l'aube. C'est donc de mauvaise humeur, un thermos de café volé dans sa cuisine, et un petit-déjeuner, coincé dans mon sac de voyage entre le Beretta et mes culottes, que je rentre mon corps courbaturé dans une Lincoln Navigator. Noire, cela va sans dire. Cela aurait pu être n'importe quelle autre voiture que cela m'aurait été égal, surtout au vu de l'heure, mais mon voisin de siège s'est montré particulièrement exalté à l'approche de notre moyen de locomotion. Tant et si bien que Stevan a fini par lui demander poliment de se taire, s'il ne voulait pas finir le voyage à pied. L'enchanteur s'est donc tu, me laissant retrouver ma nuit. Ce n'est que bien plus tard que le doux ronronnement de la voiture à raison de mon sommeil. M'étirant sans bruit, je jette un coup d'œil à Ebyorn, et le découvre concentrer sur sa tablette, à déchiffrer un grimoire antique. Il cherche encore des réponses, sur mon cas et sur celui de Stevan, et ne s'arrêtera pas durant notre voyage. Maussade, je glisse mon regard vers l'avant du véhicule, tout en attrapant le sac installé entre nous deux. Stevan est concentré sur la route, la radio en fond sonore pour lui tenir compagnie. À sa droite, Aleksandr semble perdu dans la contemplation du territoire s'offrant à nous, presque fasciné. Le revoir, ce matin, m'a assez perturbé pour que je manque de m'étaler, en entrant dans l'énorme voiture. Après tout, je n'ai pas revu ce Domovoï depuis l'incendie. C'est lui qui a sorti Dimitri des flammes. Et c'est également lui qui m'a retrouvé, après ma fuite, et a fait venir Stevan. 

J'ignore tout de cet être, si ce n'est qu'il est ici pour canaliser Akim, le Vanpir se trouvant dans le second véhicule, derrière nous. D'abord curieuse de le savoir doté d'un tatouage, comme Markel et Stevan, lui permettant de se déplacer sous le soleil sans s'enflammer, ma curiosité s'est tarie, face à ses yeux trop bleus. Trop pour être honnête. S'il a un quelconque lien avec Akim, je ne peux que me méfier de lui. Me détournant des occupants de l'habitacle, j'observe le paysage, sachant enfin où je me trouve, après avoir vu l'un des panneaux de la ville où nous nous trouvons. Stevan m'a expliqué que la localisation de la forteresse d'Isidore n'a plus besoin d'être un secret pour moi, qui m'apprête à me rendre dans un lieu censé être interdit aux Domovoï. J'ai donc appris que je ne me trouvais plus en France, mais en Italie, au sein même du micro-État Saint-Marin. Enclavé à l'intérieur de l'Italie, Saint-Marin est assez peu connu, alors même qu'il s'agit de la plus ancienne république au monde existante de manière continue jusqu'à aujourd'hui. Stevan m'a confirmé par la suite que le choix d'Isidore pour ce lieu n'était pas anodin. Un pied de nez comme un autre à l'histoire des Hommes...

Trois mois sous silence - La Traque (Tome 2)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant