Chapitre 29 🥀

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La morsure d'un Vanpir est comparable à un long endormissement vers la mort

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La morsure d'un Vanpir est comparable à un long endormissement vers la mort. Celle d'un Domovoï, à une lente montée vers la pire des tortures.

Encyclopédie des monstres, Prima Agence

Je ne meurs pas de l'attaque du Vanpir. C'est la première pensée qui me vient en ouvrant péniblement les yeux, et en retrouvant une vive douleur, propagée à mon corps tout entier. Dans le cas contraire, je ne ressentirais rien d'autre qu'un immense vide. Le néant n'est pas encore là, mais ma migraine, si. Elle vient, lancinante, creuser mon crâne au marteau-piqueur. Je laisse échapper un faible geignement, tout à ma douleur, en essayant de me redresser. Aussitôt, une main se dépose sur mon bras, tandis que quelque chose d'autre me retient. Malgré mes yeux ouverts, il me faut cligner plusieurs fois des paupières avant de voir net. Et de découvrir une perfusion, à mon bras. Puis les mains m'aident à me redresser en position assise, contre des sacs de couchage enroulés en hâte. La morsure, elle, est bandée, et probablement désinfectée. Qui sait ce que pourrait me refiler un Vanpir au plus mal...

- Hey...

Je papillonne encore un moment, puis me concentre sur le visage, me faisant face. Stevan. Il me sourit, en remarquant que je le vois enfin, et ses yeux chocolat pétillent de soulagement, m'apportant là un indice sur mon état de santé, lorsqu'il m'a retrouvé.

- Je ne suis pas morte ?

Ma voix est rendue rauque, par cet évident long sommeil duquel j'émerge bien difficilement. J'ai la désagréable impression d'être enveloppée de coton, sensation dont je me serais bien passée vu que je n'entends même pas la réponse de Stev. Ses lèvres bougent, mais il me faut un grand effort pour solliciter mon ouïe. Puis, comme si je devais adapter mes tympans à la manière d'une radio, le bruit me revient brutalement. Je frémis sous la violence de l'action, avant d'entendre enfin les voix qui se mêlent autour de moi, le bruit des respirations et des mouvements dans la chambre. Celle-ci ne m'est pas inconnue. Je suis encore dans la citadelle. Bien curieusement, je ne me suis jamais sentie aussi en sécurité. Ceci s'explique sans doute par mon comité d'accueil, soit l'équipe presque au complet. Il ne manque bien que le Garvalf et l'Enchanteur, privés de visite.

- Non, tu n'es pas morte, me souffle Stevan, chez qui le soulagement est si fort, si profond qu'il me faut détourner le regard.

Je le pose sur les autres, et tombe sur Dimitri, pourtant bien loin de moi. Comme pour ne pas se faire remarquer, et peut-être est-ce bien le cas, il se tient non loin de la porte, adossé au mur. Il pourrait paraître détendu, si je ne voyais pas ses muscles se tendre, à chaque mouvement de son prince. Un bref instant, nos regards se croisent, et je vois le soulagement glisser dans ses yeux. Puis son prince vient m'attraper la main, et me détourne bien vite de son subalterne.

- Nous sommes heureux de te revoir parmi nous, Léna.

Le timbre chaud de Stevan s'accompagne de plusieurs sourires, de la part de mon petit comité d'accueil.

Trois mois sous silence - La Traque (Tome 2)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant