Chapitre 32 🥀

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Tuer un Vanpir est possible, depuis l'alliance secrète que nous menons avec les Bruxtias

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Tuer un Vanpir est possible, depuis l'alliance secrète que nous menons avec les Bruxtias. Certaines d'entre elles se sont mises à notre service, depuis qu'Opal est entrée sous la Dalle, à Paris. Grâce à elles, les balles que nous fabriquons peuvent abattre un Vanpir. Elles peuvent même blesser un Domovoï, un avantage non négligeable.

Ecrits sous la Dalle, Prima Agence

Alors que la peur est encore bien inscrite sur mon visage, la porte implose, sous la force de Dimitri Baranov. Elle se décroche violemment de ses gonds pour aller s'exploser sur le mur d'en face. Rien que ça. Le Vanpir pénètre dans la salle, canines sorties, réellement prêt à en découdre, et ce, contre mille ennemis s'il le faut. Seulement, il ne fait que me découvrir, recroquevillée contre le mur, en larmes. Face à cette vision, il met plusieurs secondes pour réagir. Pour que, calme, il s'approche de moi. Avec des gestes lents, emprunts de grâce due à l'habitude, il s'accroupit, pour mieux me faire face et m'observe attentivement. Je comprends qu'il ferait la même chose, s'il devait approcher une bête blessée. Silhouette dans le brouillard que forment mes larmes, je le regarde m'examiner consciencieusement, à la recherche de coups. Il ne verra rien, car mes blessures ne se voient pas. Il n'y a que mon âme mise en lumière face à l'agressivité ténébreuse de son père. Et la seule meurtrissure, la seule visible, demeurera cachée sous ma manche, à l'abri de tout regard. Je renifle, puis tente d'affiner ma vision, et de supprimer ces larmes, bien inutiles. Alastor a enchaîné les révélations, toutes plus dures à encaisser les unes que les autres, et je n'en peux plus. Pourtant, il me faut me relever. Pourtant, il me faut redresser la tête, et avancer.

- Tu...

Une main, levée, vers moi. Je me rétracte brutalement, alors que les yeux argentés me font face. Que le sourire cruel du monstre m'habite. Puis je cligne des paupières, et mon cœur repart, en avisant Dimitri. Et non son père. Le Vanpir sent ma terreur, voit mon recul. Il s'assombrit petit à petit, tandis que ma peur demeure.

- Tu le sais, que je ne te ferais jamais de mal, Léna ?

Je ne réagis pas, bien que mon surnom me tire légèrement de ma torpeur. Les bras crochetés autour de mes jambes, je baisse les yeux vers mes chaussures, le regard un peu plus clair. Mais l'esprit encore enlisé dans ma douleur.

- Que s'est-il passé ?

Naturellement, je reste encore silencieuse. Alors, il me touche. Subitement. Intentionnellement. Dimitri me touche. Pour m'apporter du réconfort. Surprise, je redresse la tête et le fixe comme s'il avait perdu l'esprit. Et d'un certain côté, c'est le cas. Parce qu'il ne m'a jamais effleuré, autrement que pour perdre l'esprit. Que pour nous embrasser. Là, sa main est posée sur l'un de mes genoux, fermement arrimée, comme pour me prouver qu'il ne bougera pas. Même si nos peaux ne se rencontrent pas, je sens l'électrique phénomène nous liant s'éveiller, à notre proximité. Le fil rouge s'étire entre nos deux chevilles, avant de se tendre, jusqu'à nous rapprocher. Jusqu'à me priver d'oxygène, comme s'il entourait ma poitrine, et non mon pied. Plongeant mon regard dans celui, bien sombre, du Vanpir, je me raccroche à lui sans même le tenir. Je tire ma force dans ses prunelles, semblant sans fond. Et je sais, désormais, qu'elles ont bien une limite, qui s'annonce là où celle de son père commence.

Trois mois sous silence - La Traque (Tome 2)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant