Chapitre 34 🥀

3.3K 409 170
                                    

Malgré le fait que les Garvalfs se mêlent de près aux humains, depuis l'accord entre l'Agence et le grand prince, l'on connaît peu de choses les concernant

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou télécharger une autre image.

Malgré le fait que les Garvalfs se mêlent de près aux humains, depuis l'accord entre l'Agence et le grand prince, l'on connaît peu de choses les concernant. Notamment leurs points faibles, si ce n'est leur mortalité, née avec la malédiction des Bruxtias. Notre principale force, avec la révolte, grondant dans leurs rangs.

Rapport établi sur les Garvalfs, étude de l'Agence de Nairobi

Les réactions, en cet instant, sont destructrices. Ebyorn est en boucle, évoquant à qui veut bien l'écouter la grandeur de Lissa, cette ancienne grande prêtresse disparue et dont nulle Bruxtia n'a réussi à retrouver sa trace. Bregolas affirme tout haut qu'il faudra le traîner par la peau du cul pour aller voir cette mangeuse de louveteaux, et Vadim, qu'il me faudrait arrêter de cacher autant de choses. Akim et Aleksandr en profitent pour revenir à leur principal sujet de préoccupation, à savoir, leur séparation prochaine, tandis que Markel énumère les délirantes révélations me sortant de la bouche. Seuls Stevan et Dimitri restent silencieux, chacun encaissant le poids de mes confidences par un silence abasourdi.

- Imaginez un peu ! s'écrit l'Enchanteur, survolté. La plus grande prêtresse de l'ancienne ère, encore en vie ! C'est une chance prodigieuse, pour les Bruxtias et les Enchanteurs. Et elle se cache dans le Ventre du Dragon... Par la Pachamama, que c'est risible !

- Qu'elle aille bien pourrir dans ce ventre, avec tout le reste de sa lignée corrompue ! beugle en retour le Garvalf, les bras couverts de chair de poule.

- Lissa, le Ventre du Dragon, les Apocrisiaires, Alastor... Que vas-tu donc encore nous inventer ? me demande Markel, cachant son malaise par un sourire amusé.

- Il est plus que temps d'arrêter, si l'on veut mon avis ! gronde Vadim, énervé par toutes mes cachotteries sans pour autant me le reprocher. Que la Pachamama m'entende, Léna, la prochaine fois, je t'enferme quelque part, où les ennuis ne pourront plus te tomber dessus !

Assaillie de toute part, je jette un regard désespéré à Stevan, qui m'observe, sans réellement me voir. Puis un soupir m'échappe, et je décide d'agir comme une grande.

- Si on retrouvait son calme pour parler chacun à son tour ? m'exclamé-je en agitant les bras bien hauts. Punaise, si j'avais su que j'allais vous déclencher de telle syncope, je me serais abstenue !

Mon emportement calme la plupart, et tous finissent, à un moment ou à un autre, par se taire.

- Bon...

Je m'humecte les lèvres, peu encline à diriger cette troupe de mâles primitifs. Du haut de mes dix-neuf ans, je ne pensais pas avoir un jour à me dresser face à des créatures pareilles. D'autant que mes préoccupations consistaient, il y a peu, à mes examens et mes oraux, que j'avais en horreur.

- Je sais que tout est assez... énorme, mais je pense que le plus important, et le plus urgent, est de définir où nous nous rendons, déclaré-je, moins sûre que je ne le voudrais. Et de parler d'Alemona.

Trois mois sous silence - La Traque (Tome 2)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant