Chapitre 12 🥀

3.3K 439 203
                                    

Les Vanpirs sont seuls à posséder des affinités avec la nature et les éléments, de toute sorte

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.

Les Vanpirs sont seuls à posséder des affinités avec la nature et les éléments, de toute sorte. Les Domovoï, eux, ne peuvent compter que sur leur lignage et leur bestialité. Les Saigneurs, cependant, ont des particularités semblables aux Vanpirs, alors même qu'aucune Bruxtia n'a œuvré dans ce sens. Ils sont autres, différents de par cette puissance, naissant avec leur famille.

Memento Domovoï

- Je n'imaginais vraiment pas ça comme ça, déclaré-je dans un claquement de dents, tout en rabattant une énième fois ma capuche sur mon crâne.

À cause de ce traître de vent, celle-ci ne demeure pas longtemps sur ma tête, et a tôt fait de repartir en arrière, en me faisant lâcher un horrible juron, emprunté à Bregolas. Ce vent violent, et particulièrement glacial, m'a obligé à me changer dans la voiture, lorsque nous nous sommes arrêtés, au pied du mont Bazardüzü. Si celui-ci ne me dit rien, on m'a informé que cette montagne, située dans le Caucase, est à la frontière entre l'Azerbaïdjan et la Russie. Et c'est par là que nous pénétrerons sur le territoire de la Bête. Une approche plus furtive que remonter par la Biélorussie ou l'Ukraine, tout deux hautement surveillés par les Vanpirs ennemis, du fait de mouvements humains. Cette approche ayant été rayée du plan, il ne nous restait pas beaucoup de solutions. Surtout que la rencontre avec le Saigneur d'Asie devait se faire avant, et celui-ci a été plutôt difficile, quant à notre lieu de rendez-vous. C'est sans doute ce qui explique celui où nous nous trouvons, à l'attendre, impatiemment pour ma part. Mes coéquipiers ne sont pas vraiment tous dotés d'une grande patience, mais disons que mon état physique est un désavantage justifiant mon énervement grandissant. Contrairement aux autres, je ne possède pas une résistance aux intempéries, et aux températures approchant dangereusement le négatif. Heureusement, Markel avait prévu le coup, et, dans le sac confié par ses soins, j'ai pu trouver de quoi me changer, et me réchauffer quelque peu. 

Me voici donc engoncée dans une combinaison noire au tissu novateur, d'après Markel, ayant appuyé le fait que cet habit était breveté par une de leurs usines. Une veste rembourrée de plumes, et des bottes montantes de même couleur viennent compléter cet accoutrement, qui ne laisse que peu de places à l'imagination. J'ai essuyé quelques sifflements amusés de Vadim, en descendant de la voiture, mais c'est bien le regard de Stevan qui m'a fait rougir. Cela explique pourquoi je me tiens loin de lui, depuis. Quittant la voiture, et les motos, nous avons remonté une rue à pied, suivant nos guides sans prêter attention aux visages tournés dans notre direction, plus curieux qu'inquiets. Autour de nous, des maisons en pierre, décorées de motifs géométriques remarquables, semblent juger notre approche d'un plus mauvais œil que leurs habitants. Khinalyg, que nous abandonnons rapidement derrière nous, est un village situé à plus de deux mille mètres d'altitude, et fait de lui la plus haute ville d'Azerbaïdjan. Et depuis notre arrivée sur une lande de terre soumise à tous les vents, nous attendons. Ici, il n'y a plus d'arbres depuis longtemps, et ne reste que la roche, et une herbe suffisamment coriace pour subir les affres d'un hiver particulièrement rigoureux. Le paysage, bien qu'époustouflant, s'ouvrant sur la chaîne de montagnes, et le village, se trouvant juste en dessous, ne m'occupe qu'une vingtaine de minutes. 

Trois mois sous silence - La Traque (Tome 2)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant