Chapitre 11 🥀

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Les Vanpirs sont utiles au grand prince pour leur résistance et leur affinité

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Les Vanpirs sont utiles au grand prince pour leur résistance et leur affinité. Mais ceux ne possédant que le premier point sont rejetés de la société, contraint à de multiples bassesses. Ou à partir. Au Nord de l'Europe, au plus près du territoire interdit. Là-bas règne le mal et leur salut.

Écrit provenant des archives de l'Agence

Comme promis, Stevan s'occupe d'Aleksandr... à sa manière. Après un ordre sec à l'encontre de toute l'équipe, qui claque férocement en ce petit matin, il envoie tout le monde me rejoindre dans le véhicule, avant de retourner dans le bâtiment, en compagnie du Domovoï.

- Qu'est-ce qu'ils disent ? demandé-je aussitôt, tentant de voir par-delà le portail, qui me masque la vue.

- Stevan et Aleksandr sont entrés dans une chambre isolée par un sort, me répond Vadim avant de hausser une épaule. Impossible de les entendre, même si je le voulais.

Et personne, en l'état des choses, ne veut désobéir au prince. Après quelques minutes d'attentes, celui-ci revient, le Domovoï dans son sillage. Celui-ci s'engouffre rapidement à l'arrière, mais j'ai le temps de noter son visage étrangement pâle, et ses yeux fuyants. Akim le questionne, et se fait aussitôt rembarrer par Stevan, qui prend place derrière le volant. La voiture démarre, sur les chapeaux de roues, et j'agrippe le siège, par réflexe. Le prince roule ainsi pendant près d'une demi-heure sans desserrer la mâchoire. Markel tente de dérider l'ambiance générale, mais se fait aboyer dessus en russe par son supérieur, en voulant allumer la radio. Une heure passe, dans une tension presque palpable, où je ne peux que regarder le paysage défiler, à une allure bien trop rapide pour que nous soyons dans les clous de la loi. Mais les Domovoï ne craignent pas les policiers, il faut croire.

- Plusieurs règles, avant que nous ne franchissions la frontière, déclare subitement Stevan, nous prenant tous par surprise. Et quelques explications. Nous quittons la Géorgie pour l'Azerbaïdjan, un pays généreusement laissé au Seigneur d'Asie par l'un de mes aïeuls, lors de la répartition des territoires, à la création de nos familles.

Par famille, je sais qu'il ne mentionne que les Saigneurs. Sept Saigneurs, sept familles, sept continents. Et derrière chaque Saigneur, des centaines et des milliers de Domovoï et Vanpirs évoluent, au bon vouloir du grand prince. Du seul sultan de leur monde autoritaire.

- Nous passons la frontière dans un peu moins d'une demi-heure, et serons presque immédiatement suivis par une patrouille, pour nous mener jusqu'au Saigneur d'Asie. Notre rencontre sera formelle, et normalement rapide. Il n'y a aucune raison de s'attarder davantage. J'ai besoin de soutien, de l'assurance que le Saigneur sera de notre côté, si l'opération vient à se compliquer. Je sais déjà sa réponse, ceci n'est donc... qu'une visite de courtoisie. Peu d'entre vous ont déjà passé cette frontière, et l'on rencontré. À vrai dire, il n'y a bien qu'Akim qui y soit passé, et Markel qui m'ait déjà accompagné là-bas.

Trois mois sous silence - La Traque (Tome 2)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant