CHAPITRE 20

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Alors que la veille j'avais eu l'un de mes cours d'auto-défense avec Andy, nous n'avions pas du tout aborder le sujet du zoo. Sauf pour dire que l'on se retrouverait à quatorze heures devant l'entrée pour commencer la visite. C'est donc à cette heure-ci que je suis non loin de la grille du Woodland Park Zoo, les mains dans les poches de mon sweat-shirt, à les attendre. Mes écouteurs sont dans mes oreilles, me coupant du monde quelque peu. En voyant Andy et Alice arriver au loin, le pas pressé, je les retire pour les ranger dans ma poche. Pourquoi se dépêchent-ils ainsi ? Ils ne sont pourtant pas en retard. Arrivés à mon niveau, Alice me fait un grand sourire alors que son père se confond en excuses.

- Je suis vraiment désolé, j'ai un boulot de dernière minute. Il n'était pas prévu mais le gars qui devait l'assurer est malade donc ils n'ont pas d'autres solutions.

- Ce n'est pas grave Andy.

- Mais...

Il regarde sa fille avant de me regarder à nouveau avec une petite moue.

- Je voulais vraiment faire cette sortie. Et Alice aussi. Tu... Tu voudrais bien rester avec elle pour l'après-midi ? Évidemment, ne te sens pas obligé ! Si tu refuses, je l'amène chez notre voisine et nous irons un autre jour.

Je ne réfléchis pas longtemps avant de donner ma réponse, par envie et parce que je ne peux pas résister à sa bouille.

- Il n'y a aucun problème. Si Alice promet d'être sage et de ne pas me faire tourner en bourrique, je lui offrirai volontiers ma compagnie pour ce zoo. Tu es d'accord Miss ?

Un nouveau grand sourire édentée de la jeune fille avant qu'elle ne prenne la parole.

- Je serai un ange ! Vas-y, Papa, je vais être sage avec Zack. C'est promis.

Il nous regarde tour à tour et il soupire avant de m'enlacer, me prenant par surprise.

- Merci beaucoup, Zack, je te revaudrai ça.

Son souffle contre mon oreille me fait frissonner et je peine à le réprimer. Il me relâche alors, enlaçant sa fille et lui faisant promettre d'être sage et lui affirmant qu'il serait là pour le dîner.

- Alice a une clé dans son sac. Après la visite, rentrez au chaud et attendez-moi pour dîner. D'accord ?

- File, Andy. Je vais bien m'occuper de ta fille.

C'est alors à regret que je le vois s'éloigner, nous faisant un petit signe de la main alors que son enfant lui fait de grands gestes. Une fois hors de portée de vue, elle me regarde avec toujours ce grand sourire.

- Bon, zèbres ou hippopotames en premier ?

Échappant un rire, j'attrape sa main qu'elle me tend et nous voici partis pour une longue visite en détail du parc. La dernière fois que je suis venu, j'étais un petit garçon tenant la main de ma mère. Aujourd'hui, les rôles sont inversés et je compte bien faire vivre à Alice une après-midi de féerie comme j'avais pu vivre à son âge. Et autant vous dire que je ne peux pas lui refuser une gaufre pleine de chocolat avec une bouille pareille. C'est donc des souvenirs plein la tête et des étoiles plein les yeux que nous rejoignons sa maison, continuant encore et encore de parler de tous les animaux que nous avons pu voir aujourd'hui. Et quand Andy rentre finalement, vers dix-neuf heures trente, il nous trouve assis sur le tapis, à côté du canapé, un énorme tigre en peluche à côté de sa fille et une plus petite de panda roux dans les mains, qu'elle s'empresse de lui donner en lui criant "cadeau" ! Un coup d'œil vers moi et je sifflote innocemment.

- J'espère que tu as bien dit merci à Zack pour ça.

- Une dizaine de fois, au moins.

- Et le bisou ?

TROUBLEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant