Chapitre sept

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A la fin du film, mes larmes ne coulaient plus. Je regardais à présent l'heure sur l'horloge de ma chambre: Zec et Ade allaient bientôt arriver. Je me remis tant bien que mal sur le fauteuil, essayant à plusieurs reprises pour ne pas tomber de côté. Mes muscles étaient tétanisés quand je réussis enfin. J'allais donc dans le salon pour les attendre, regardant les émissions débiles de ma mère. Le bruit de la sonnette de porte se mit enfin à retentir. Je roulais le plus vite possible, glissant sur le carrelage, réalisant des glissades incroyables que j'arrivais à peine à contrôler. Enfin, je réussit à ouvrir la porte, Ade et Zec me regardaient bizarrement:
«C'était quoi tout ce bruit là?
- Oh rien... Juste quelques glissades avec le fauteuil. Je ne sais pas encore le conduire correctement. »
Bizarrement, je m'attendais à ce qu'ils me regardent comme une étrangère. Ce fut tout à fait le contraire. Ils ne changeaient rien à leur façon de parler, de rire ou de me regarder. Nous étions montés dans ma chambre, tout en mangeant le fameux chocolat noir 70% adulé de nous trois. Après avoir fait quelques blagues, Adenora se dirigea vers ma grande armoire. Elle dit:
«Bon alors, Andromède, tu vas mettre quoi pour être miss du lycée cette année?»
Je haïssais à présent mon amie, qui venait de me faire remarquer que même ça j'en étais privée. J'adorais danser. C'était l'un de mes plus grands plaisirs à vrai dire. L'année dernière, j'avais été élue reine du lycée avec Isaac, et c'est ce soir là que nous avions commencé notre relation. A présent je ne savais plus où j'en étais. Adenora s'en rendit compte:
«Oh.. désolée. Juste, même en fauteuil, tu restes la plus belle du lycée. N'en doutes même pas.»
Ces paroles me firent sourit, et Zec prit ensuite la parole:
«Bon Andromède, tu bouges ? On va au parc?
- Zec, je ne suis pas sûre de vouloir montrer au monde que je suis en fauteuil...
- Aller! A cette heure il n'y aura plus personne. »
Il prit mon fauteuil en main, et même en luttant je n'arrivais pas à le retenir. Il faut dire que Zec était très bien bâtit. C'était un beau brun aux yeux bleus, qui entretenait sa musculature chaque semaine, si bien qu'il avait à présent le fameux "corps de rêve". Adenora, elle, était grande et fine. Elle était d'un roux flamboyant, et ses yeux verts émeraudes soulignait un visage fin et tellement bien fait. Moi à côté je ne ressemblait à rien: j'arborais une couleur de cheveux étrange, mélange de blond, de roux et de châtain qui encadraient mon visage rond au possible. Mais ma plus grande fierté était mes yeux, bleus glaces. Et pour couronner le tout, j'étais très petite. Nous arrivions à présent au parc. Ce parc avait vu tout les stades de ma relation avec Isaac. Il m'avait embrassée sous un chêne majestueux. Je demandais à présent à mes amis de m'emmener sous cet arbre qui me reliait à Isaac. Nous nous en approchions de plus en plus et on  distinguait deux silhouettes enlacées sous cet arbre. Je ne su pas qui c'était au début. Et puis je vis enfin le garçon aux cheveux noirs et longs que j'aimais, embrassant une fille blonde  bien plus âgée que nous. Quand il me vit, son sourire disparut. Le mien était mort depuis longtemps.

Ma dernière danseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant