Chapitre 9

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"Je suis désolé, je ne suis pas celui que tu penses Sarah... Je ne suis pas le grand-frère que tu penses. Je ne suis pas le Dimitri que tu connais. J'ai toujours voulu te protéger, si tu savais le nombre de fois où tu étais en danger... C'est d'ailleurs pour ça que Sébastien et Céline t'ont abandonné ! Tout ça à cause de mes conneries... Ils ont voulu te protéger... Tu liras sûrement jamais cette lettre, mais je tenais à m'excuser. J'étais dealer... Je suis pas fier de le dire, nan. J'ai jamais voulu le devenir mais mes fréquentations m'ont fait tomber dans cet endroit obscure. Lorsque mes "potes" ont su que j'avais une petite sœur, ils ont voulu s'amuser. Le genre d'amusement qu'une femme déteste, ce que l'on appelle viol. C'est ma faute si l'on t'as abandonné. Je t'ai défendu plusieurs fois auprès d'eux pour qu'il ne t'arriver rien mais lorsque ça devait trop dangereux, j'ai paniqué... Je ne pouvais pas garder tout ça pour moi. Ils ont l'idée de t'abandonner à contre-coeur. Même si tu peux penser que Sébastien et Céline se sont foutu de toi, c'est faux. Ils ont toujours rêvé d'avoir une fille, mais ils ont jamais su comment faire avec toi. Et même si tu peux penser qu'ils s'en foutent de moi, c'est faux. Ils ont toujours essayé de trouver une solution pour pas te mettre dans la merde. Je sais que si tu lis cette lettre c'est que je suis mort et si ce n'est pas le cas, ça va probablement arriver dans les prochains jours, semaines ou mois. Ma vie a toujours été un vrai désastre, j'ai toujours mal tourné ou autre. La chose que j'ai toujours voulu garder précieuse c'est toi. Stan t'as toujours jalousé pour ça... Il n'a jamais aimé ne pas être le préférer. À ma disparition, il va probablement te faire souffrir en se vengeant... Et j'en suis désolé. J'espère que tu auras une grande vie... Que tu deviendras journaliste comme tu l'as toujours rêvé. Je t'écris tout ceci pour te dire que je suis sincèrement désolé, si je meurs ce sera pour te protéger ne l'oublie jamais. Et sache une chose : je t'aime petite sœur."

Je lâche toutes les larmes de mon corps. Ligne après ligne, mes yeux se remplissaient d'eau. La porte s'ouvre me sortant de mes pensées.

- Sarah ? dit mon père.

Je me lève et le dépasse. Il me prend dans ses bras subitement.

- Tu as enfin découvert qui était ton frère ?

- Il a fait tout ça pour moi !

- Oui, mais il aurait pu te mettre dans de sales affaires.

- Il ne l'a pas fait cependant. Maintenant lâche moi, je n'ai plus rien à te dire.

Il desserre son étreinte.

- Pendant combien de temps vas-tu nous en vouloir à moi et à ta mère ?

- Jusqu'à temps que je meurs. Vous avez été des parents immondes avec moi et ça je ne l'oublierais pas.

Je le dépasse pour de bon. Il me regarde partir mais il n'ajoute rien de plus. Je m'en vais voir Amélia. Je sonne chez elle et elle m'ouvre avec une mine habituelle.

- Salut... Comment tu vas ?

- Salut, comment voudrais-tu que je vais ?

- Je sais pas, pareille que moi je dirais.

- Il me manque terriblement, c'était déjà dur de me dire que je ne le verrais plus, mais savoir qu'il est véritablement mort, me brise le cœur de toutes les façons qui puissent arriver. J'ai toujours eu une lueur désespoir qu'il revienne mais cette lueur s'est fait pulvériser. J'ai mal au cœur, j'ai l'impression de mourir à chaque fois que je respire une gorgée d'air.

- Je comprends cette sensation... J'ai l'impression d'avoir la même c'est horrible.

- NAN TU NE COMPRENDS PAS ! crie-t-elle en se levant de sa chaise.

Je l'a regarde choquée, elle n'a jamais haussé le ton avec moi.

- Tu ne comprends pas ce que je ressens. Personne ne peut comprendre cette sensation si horrible. Dimitri et moi devions emménager ensemble, quelques jours avant sa disparition j'ai appris que j'étais enceinte de lui ! J'ai accouché et actuellement cet enfant a 5 ans. J'ai perdu l'homme de ma vie et il est mort ne sachant même pas qu'il allait être papa. ET TOUT ÇA C'EST TA FAUTE !!! C'est ta faute si il est mort ! Il n'a pas cessé de te protéger et vraiment on voit le résultat ! Tu as gâché notre famille, je ne te le pardonnerais jamais.

- Je suis désolée...

- Ses potes voulaient te violer, bah qu'ils te violent tu comprendras ce que c'est de souffrir !!

- Amélia, tu es sûre que tout va bien... Tu ne m'as jamais autant agressé en parole que là ?

- J'ai toujours été gentille mais dès qu'on touche les gens que j'aime, je deviens une vraie garce. Maintenant dégage, je ne veux plus voir ta gueule chez moi.

- Amélia... Je suis sincèrement désolée.

- Tes excuses ne feront pas changé les choses. Sors de chez moi, tu pollues mon environnement.

Je me lève et sors de chez elle. Je me promène dans les rues, la tête pleine de pensées. Je n'ai vraiment pas envie de rentrer chez moi maintenant. Soudain en marchant je bouscule quelqu'un. Je me retourne pour m'excuser.

- Excusez-moi, je n'ai pas fait exprès. Je ne regardais pas devant moi.

Je reprends mon chemin. Une minute plus tard, trois hommes se placent devant moi. Je relève la tête.

- Excusez-moi, je voudrais passer.

- Mais je crains que ce ne soit possible. s'exprime l'homme du milieu.

C'est le même type que j'ai bousculé plus tôt !

- Je peux savoir pourquoi ? Je dois vraiment y aller, j'ai des choses de prévu.

- Il va falloir les reporter alors.

- Pardon ?

- Tu es bien Sarah Baps, nan ?

- C'est bien moi, qui êtes-vous ?

- Nous sommes des gens très gentils. Nous devons parler Sarah.

- Pardon ? Parler de quoi ?

- Tu verras.

- Je crains de ne pas comprendre...

- Les gars, chopez là !

Ils m'attrapent et me balance dans une camionnette blanche.

À SUIVRE

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