Chapitre 11

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Liya ne perdit pas de temps à réfléchir elle se précipita vers les portes interdites et les ouvrit à la volée. La pièce était plongée dans le noir. Liya chercha désespérément à s'avancer sans buter dans les obstacles qu'il y avait sur son passage alors que les gémissements du cheikh redoublaient d'intensité.

Atteignant enfin la lampe de chevet Liya l'alluma et ne put que constater la détresse de l'homme.

- Votre majesté ? Que...

- Allez-vous-en ! Siffla-t-il entre ses dents serrées.

Liya porta les naissances de ses doigts près de ses lèvres, le cœur pincé. Le visage en sueur, le corps contracté, mâchoires serrées, le cheikh souffrait d'un mal qu'elle eut peine à détecter avant qu'elle s'aperçoive qu'il se tenait la jambe.

Sans plus attendre elle souleva les draps qui couvraient ses jambes et dut plaquer sa main sur sa bouche pour coincer ce cri que n'importe quelle femme sensible aurait poussé.

Liya pensait avoir tout vu mais s'était lourdement trompée. Les jambes cuivrés du cheikh portaient également des blessures identiques à celles de son visage. Deux longues cicatrices au niveau de son tibia gauche lui laissaient penser qu'il avait dû être opéré. Peut-être que sa jambe avait besoin d'être pliée ou tendue pour le soulager ?

- J'ai dit allez-vous-en ! Gronda-t-il entre ses dents serrées.

Liya ignora ses ordres menaçants et accourut jusqu'à la salle de bains pour mouiller une serviette.

Zhayar avait l'impression que sa jambe allait le tuer de douleur si bien qu'il n'arrivait pas à la bouger.

Mais au-delà de ça, la présence de la jeune femme lui était insupportable. Chaque nuit il supportait cette douleur lancinante accompagnée de fièvre sans jamais s'attendre à ce que son personnel débarque au beau milieu de la nuit pour lui venir en aide.

Que diable faisait-elle ici !

D'un geste sec Zhayar tenta d'écarter sa tête lorsqu'il sentit quelque chose de froid sur poser sur son front.

- Laissez-vous aider, murmura-t-elle d'une voix empreinte de douceur.

Elle était proche de son visage, il pouvait sentir son souffle contre sa joue, ses mains plaquées sur son front.

Il souffrait et à cela devait s'ajouter la pitié de la jeune femme. Il serra les poings, masquant difficilement sa respiration erratique.

- Mettez votre fierté de côté le temps d'une nuit votre majesté et laissez-moi vous aider.

Zhayar n'eut que le temps de gémir de colère et de douleur mêlées qu'elle s'était saisie de sa jambe pour la plier.

Il pouvait la sentir peiner à la soulever mais le fit quand même. Une fois plier, Zhayar eut l'impression que la douleur s'estompait à mesure qu'elle s'employait à la masser.

Liya inspira imperceptiblement tout en massant la jambe musclée du cheikh. Les joues rouges cramoisie elle luttait vainement contre les sensations étranges qui parcouraient son corps. Il avait des jambes aussi fermes qu'un étalon. Ses muscles étaient soulignés comme ceux des chevaux au galop. Liya avait bien du mal à rester pleinement concentrée sur la raison de ce massage. En effet quelle genre de femme resterait insensible devant ce corps d'apollon et qui malgré les chaires torturées qui le rendaient différent...parvenait à la déstabiliser. Mais Liya reprit vite conscience qu'elle était seulement en proie à une réaction normale, du moins c'est ce qu'elle pensait.

Dans les yeux du cheikh Tome 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant