Chapitre 21

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Liya riva son regard vers sa main plaquée contre la table, à la fois affolée et décontenancée par la rapidité avec laquelle il avait prit possession de celle-ci. Cherchant vainement un moyen de ralentir les battements affolés de son cœur Liya chercha un mensonge à la hauteur de sa question.

- Me dégourdir un peu les jambes.

- Vous n'avez pas besoin de vous de dégourdir les jambes, vous essayé de me fuir, rectifia le cheikh en ôtant sa main de la sienne.

- Je ne fuis pas, objecta Liya en récupérant sa main pour la poser sur ses cuisses ; Si c'était le cas je serais déjà dans ma chambre.

- Alors mangez, ordonna-t-il rictus aux lèvres ; Il est hors de question de vous laissez dépérir. Je vous ai fait une promesse à vous de tenir la vôtre.

Liya le dévisagea en silence.

- Je suis la seule personne à ce jour encore capable de vous supporter, pourquoi essayez-vous sans cesse...

- En effet, vous êtes la seule femme à me supporter, mais nous savons tout les deux les raisons qui vous motives.

Liya se mordit la lèvre pour s'empêcher de répliquer sèchement.

- Vous pensez que je suis ici par dépit ?

- Quelle autre raison vous pousserez à me supporter ? S'enquit le cheikh en se penchant vers son assiette à la recherche de ses couverts.

- Je suis sensible à votre courage, je n'éprouve aucune pitié à votre égard, on ne peut pas en dire autant de vous.

- Soyez plus précise miss Gray, murmura-t-il d'une voix rêche.

- Éprouvez-vous de la pitié pour moi ?

Dans ses prunelles sombres, Liya lut de la colère mêlée à de l'agacement. Peu lui importait songea-t-elle en continuant de le regarder. Peu importe s'il se mettait en colère elle, car Liya avait besoin de comprendre pourquoi il se montrait si lunatique avec elle.

- Vous pensez que je ressens de la pitié pour vous ?

- Oseriez-vous nier votre altesse que ce n'est pas cette raison qui vous a poussé à me garder ? Qui vous a également poussé à me donner ce chèque de compensation ?

Liya n'eut guère besoin qu'il lui réponde. Son regard lui était suffisant.

- Je ne nie rien, finit-il par répondre d'une voix profonde et presque désolée.

Un sentiment inexplicable lui comprima le cœur. Au moins il s'était montré sincère.

- Je suis sensible à votre situation, enchaîna le cheikh d'une voix plus douce.

- Je n'ai pas besoin de votre pitié autant que vous n'avez pas besoin de la mienne, déclara Liya d'une voix qu'elle voulait calme.

- Nous sommes d'accord sur ce point, conclut-il en inclinant légèrement sa tête ; Si vous le désirez je vous traiterais comme une employé quelconque à partir de maintenant.

Le voulait-elle ? Devenir une employée quelconque ?

- Faites comme bon vous semble votre majesté, vous êtes mon patron.

Il garda le silence, la laissant seule avec ses interrogations.

- Mangez et ensuite vous appellerez votre père, conclut-il en commençant à manger.

Liya obtempéra sans trop d'appétit. Elle était si impatiente de parler à son père qu'elle dévora son assiette en prenant soins de faire du bruit pour lui montrer qu'elle mangeait.

Dans les yeux du cheikh Tome 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant