Liya murmura une prière silencieuse. Celle qui ne sente pas ses mains trembler sur son visage. Que voulait-il d'elle ? La gorge sèche elle se pinça les lèvres, le cœur battant.
- Si vous les tracez avec vos doigts je pourrais peut-être les imaginer.
- D'accord, s'entendit-elle murmurer en glissant son index sur la plus importante.
- Êtes-vous prêt ?
Il inclina sa tête.
Liya inspira profondément puis commença à tracer la longue cicatrice qui barrait son œil. Elle s'arrêta sur sa haute pommette, là où celle-ci prenait fin. En fait, elle donnait l'impression qu'il avait été griffé par un animal féroce.
- Celle-ci s'arrête sur votre pommette.
- Poursuivez...
Liya se pinça une nouvelle fois les lèvres avec un pincement au cœur. Le cheikh avait les yeux fermés, le visage crispé, comme s'il souffrait.
Zhayar retenait presque sa respiration. La jeune femme sentait le lait d'ânesse et il ne put que constater à qu'elle point la naissance de ses doigts était lisse et délicate. Elle s'appliquait, prenait soin de lui décrire chacun de ses gestes. Lorsqu'il sentit son index glisser sur son menton Zhayar serra son poing contre sa jambe.
- Vous avez beaucoup de barbe, lança-t-elle avec un rire nerveux ; Il m'est difficile de la délimiter.
Zhayar prit sa main et l'obligea à l'abaisser.
- Merci, Liya, j'ai l'impression de les déceler à présent.
La jeune femme força sur leurs mains pour récupérer la sienne.
- C'est un plaisir de vous aider votre altesse.
Il l'entendit se lever précipitamment.
- Avez-vous besoin de mes services ? Est-ce que...vous avez besoin d'autre chose ?
Zhayar fronça des sourcils intrigué.
- Vous me semblez bien pressée, nota-t-il en se levant à son tour.
- Oh c'est juste que...je commence à avoir la peau qui me gratte je n'ai pas pris de douche encore, le lait commence à sécher.
Zhayar la sentit sincère dans sa réponse et s'empressa d'incliner sa tête.
- Alors allez-y, je vous libère pour l'après-midi, vous l'avez mérité.
- Merci votre altesse.
Ses pas précipités disparurent l'instant d'après. Zhayar soupira, secouant de la tête avec un sourire dans le vague. Décidemment miss Gray avait le don de le surprendre. Forcé de reconnaitre qu'il était trop dur avec elle, Zhayar songea à diverse moyens pour se faire pardonner. Liya Gray n'était pas difficile à satisfaire, un bouquin ferait l'affaire mais elle méritais mieux qu'un simple livre. Seulement il ignorait ce qu'elle aimait en dehors de sa lecture. Il lui avait ôté tout plaisir de parcourir le palais, elle était condamnée dans l'aile droite avec lui. Cette constatation lui valut une grimace amère. Effectivement, Zhayar avait rendu cette jeune fille complément prisonnière au point même qu'il se demandait si elle n'était pas triste de cette solitude qu'il lui imposait.
- Votre majesté ?
Quittant sa torpeur, Zhayar tourna légèrement sa tête dans la direction de la voix d'Hassan.
- Oui mon ami ?
- Je suis venu vous transmettre l'amitié des tribus, commença Hassan en refermant la porte ; La nouvelle ne cesse d'enfler d'heure en heure j'ignore comment calmer les foules.
VOUS LISEZ
Dans les yeux du cheikh Tome 1
RomanceSous le choc Liya écoute attentivement l'offre qui se présente à elle... S'occuper de la convalescence du cheikh Elhazar...un homme aussi cruel que mystérieux et qui semble vouer une haine absolue envers tous ceux qui osent l'approcher. Si d'abord c...