Chapitre 2 : Le réveil du squelette

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Le squelette se réveilla tard dans la journée, il avait un terrible mal de tête et fut bien surprit de se retrouver dans une maison en chantier, sur un lit qui plus est. Il se redressa doucement et remarqua Frisk pas loin agenouillée devant un feu où bouillait un petite marmite. Elle remuait lentement une louche à l'intérieur puis rajouta une bûche.

- « Vous êtes enfin réveillé ? » lança-t-elle sans le regarder « J'y croyais plus »

Le squelette la dévisagea pendant qu'elle versait dans une écuelle en bois une louche du contenu de la marmite puis elle se leva et alla vers lui.

- « Tenez, il faut que vous...AAAH ! »

Il frappa d'un geste vif l'écuelle qui échappa aux mains de la demoiselle et qui termina sa course par terre, déversant son contenu sur le parquet en bois à moitié moisie. Il saisit ensuite les poignets de l'humaine et la renversa sur le lit, se mettant au dessus d'elle, ce qui arracha un nouveau cri à cette dernière. Il lui écarta les bras et mit ses poignets de chaque côtés de sa tête, voulant éviter de recevoir un coup.

- « Qui es-tu ? » demanda-t-il, sévèrement.

Elle avait le souffle court, terrifiée.

- « Je...Je m'appelle Frisk... »

- « Qu'est-ce que je fous ici ? »

- « Vous...Vous m'avez sauvé hier soir, vous vous souvenez ? Je vous ai emmené ici pour vous soigner »

Le squelette se souvint alors puis il la vit se débattre.

- « S'il vous plaît...Relâchez-moi vous...Vous me faites mal » supplia-t-elle en essayant de dégager ses poignets.

Il s'écarta aussitôt d'elle et elle s'assoit alors, frottant ses poignets qui commençaient à devenir rouge, grimaçant légèrement.

- « Je...Je suis désolé...Je me souvenais pas » bredouilla Sans, en guise d'excuse « Je pensais... »

- « Que j'allais vous tuer ? J'ai une tête de tueuse sérieusement ? » lâcha-t-elle froidement avant de se lever.

Elle alla ramasser l'écuelle puis versa à nouveau une louche du contenu de la marmite dedans avant de la lui amener.

- « Je vous prierez de ne pas me refaire le même coup ! Il n'y a que ça à manger » râla-t-elle.

L'humaine présenta alors l'écuelle au squelette qui la regarda d'un air curieux.

- « C'est du bouillon si vous alliez me poser la question, maintenant buvez, vous devez manger un peu »

Sur le ton quelque peu autoritaire de la jeune fille, il obéit et avala d'un trait le bouillon avant de lui rendre l'écuelle. Elle la posa par terre puis s'assoit et prit les compresses et les bandages sur le lit de camp à ses pieds avant de le mettre sur le lit du squelette.

- « Je vais changer votre pansement alors tâchez de rester tranquille »

- « Pourquoi est-ce que tu me vouvoie ? »

- « Parce qu'on m'a toujours apprit à vouvoyer les inconnus »

- « Je vois, t'es une petite bourgeoise, non ? »

Elle lui jeta un regard à la fois choqué et blessé ce qui l'alarma un peu, ne voulant en aucun cas être méchant.

- « Je...Je voulais pas être insultant »

- « Si vous n'étiez pas blessé je vous en collerais bien une ! » gronda-t-elle « Et si vous ne m'aviez pas sauvé je vous en aurait collée une deuxième ! »

Il resta muet devant son aplomb.

- « Si j'étais une bourge, vous croyez vraiment que je vous soignerez dans ces conditions ? Ou que vous mangeriez du bouillon ? »

Ce fut un silence pesant qui lui répondit puis elle s'occupa de son pansement, le changeant avec soin et délicatesse pour qu'il ne souffre pas.

- « Au fait... » reprit-elle d'un ton plus doux « C'est gentil de m'avoir sauvé la vie »

Le squelette la regarda pendant qu'elle s'appliquait à bander sa tête.

- « Je t'en prie »

Le délinquant et la guérisseuseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant