Chapitre 23 : Frisk en détresse

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Deux hommes de mains au service de Sans se promenaient dans la nuit froide près du Port sous la pluie. Le Patron avait décidé de se réinstaller dans l'ancienne planque voilà de cela quatre jours. Ils savaient très bien qu'il avait disparut une nuit pour retrouver l'humaine et contrairement à ce que pouvait penser Sans, ils ne le prenait pas pour un faible, loin de là.

- « Je trouve que le Patron a quand même de la chance d'avoir une copine aussi sexy, ça se voit trop qu'il est éprit de cette fille, cette Frisk » plaisanta Gaspard, le fourmilier-chat.

- « Moi c'est plutôt son indépendance qui me plaît, elle sait se défendre mine de rien, au fait, t'as toujours ce bleu au niveau des « Bijoux » ? » répondit Finn avec un léger sourire.

Gaspard le foudroya du regard pendant que l'autre riait.

- « C'est pas drôle ! Elle me les a carrément rendu insensibles à la douleur »

- « Tu devrais la remercier alors c'est un précieux atout »

Le fourmilier grommela et ils tournèrent, arrivant enfin dans la ruelle des marchands, plongée dans le noir et vide de tout mendiants.

- « Et puis, concernant mademoiselle Frisk et le Boss, qui te dit qu'ils sont ensembles ? »

Gaspard allait répliquer quand ils virent une silhouette dans la faible lumière de la lune. Aussitôt, ils se regardèrent et Gaspard sortit son arme pendant que Finn appela.

- « Qui est là ? Répondez on vous a vu ! »

Ils entendirent un des nombreux tonneaux tomber avec fracas contre le sol. La silhouette s'approcha d'eux et Gaspard braqua son arme sur elle.

- « Arrêtez-vous » ordonna-t-il « Ou je tire ! »

Elle s'immobilisa et un léger murmure se fit entendre.

- « Pi...Pitié, je vous en prie... »

- « Cette voix... » lâcha Finn à voix haute.

Il prit son portable malgré la pluie et activa la lampe torche avant d'éclairer l'inconnu qui mit un bras devant son visage ébloui.

- « Mademoiselle ? »

Elle le regarda avant de serrer les bras contre elle pour se réchauffer. Gaspard baissa son arme immédiatement en la reconnaissant à son tour.

- « Je...S'il vous plaît... » souffla-t-elle.

L'humaine se sentit défaillir et Finn se précipita pour la retenir avant qu'elle ne s'évanouisse dans ses bras.

- « Vite Gaspard ! Il faut l'emmener à la planque, elle est frigorifiée ! » s'alarma-t-il.

Son collègue hocha la tête et Finn porta Frisk en princesse pendant que le premier ouvrait la marche. Ils arrivèrent enfin dans la planque au sec, ils étaient seuls dans l'entrée, les autres étant partis surveiller leurs secteurs.

- « Va prévenir le Patron moi je vais la déposer dans sa chambre »

Gaspard ne discuta pas et s'empressa d'aller voir le squelette pendant que Finn alla alité Frisk. Quand il la déposa sur le lit, il rabattit la couette sur elle et vit l'humaine grelotter et se recroqueviller sur elle-même tant elle avait froid. Il regarda la vieille cheminée de la chambre, pensant un instant à faire du feu. Sans entra à ce moment là et, inquiet, se précipita sur la fille avant de la prendre dans ses bras.

- « Frisk... »

- « Elle va bien Patron elle juste frigorifiée » le rassura Finn.

- « Allume un feu, tout de suite ! »

Finn s'en alla chercher du bois pendant que le squelette partit prendre une serviette de bain dans un des tiroir de la commode, assez grande pour envelopper Frisk avec, du cou jusqu'au cuisses, puis la frictionna.

- « Mais qu'est-ce que tu faisais dehors par un temps pareil ? »

La jeune fille éternua et grelotta encore plus fort pour toute réponse, étant dans un semi-évanouissement. Quelques minutes plus tard, Finn et Gaspard vinrent avec du bois et le dernier alluma le feu pendant que le premier affirma à Sans.

- « Elle a eu de la chance de tomber sur nous Patron, elle aurait très bien pu tomber sur des gens plus malveillants qu'autre chose »

Sans grimaça de dégoût, même quand il pleuvait, les gens avec de mauvaises attentions comme les violeurs ou les pickpockets ne se gênait pas pour faire leurs « activités ». Il sentit soudain qu'on lui prenait la main et il baissa aussitôt le regard pour voir Frisk la lui agripper faiblement.

- « S...Sans... » bégaya-t-elle, morte de froid.

- « Chhhuuut, tout va bien ma belle » lui dit-il d'une voix rassurante.

Il lui caressa délicatement la joue, écartant quelques mèches mouillées de son visage, pendant qu'elle se cramponnait à sa main, tremblante de froid.

- « S...Sans... » répéta-t-elle.

Cette fois elle se mit à pleurer dans un silence total. Le squelette essuya ses larmes d'un geste doux sans rien dire, la fatigue en devait être la cause, elle semblait bouleversée. Il sentit alors des regards sur lui et il se tourna vivement vers ses hommes qui tournèrent aussitôt la tête, prit en flagrant délit.

- « Allez chercher plus de couverture au lieu de me regarder » ordonna-t-il sans pour autant se montrer sévère, après tout c'était grâce à eux si Frisk était arrivée saine et sauve ici.

- « Oui chef on s'en occupe » répondit Gaspard avant de quitter la pièce avec Finn.

Sans fixa un instant la porte puis regarda à nouveau Frisk toujours cramponnée à sa main. Il se pencha pour lui embrasser avec douceur le front, découvrant en même temps qu'il était brûlant.

- « Je pense que tu as de la fièvre » chuchota-t-il.

Elle ouvrit faiblement les yeux, le visage crispé par le froid et la fatigue puis elle les referma en laissant couler quelques larmes au passage. Il pensa alors à retirer ses habits trempés afin d'éviter qu'elle ne tombe malade et se dépêcha de le faire avant que ses hommes ne reviennent puis l'enveloppa à nouveau dans la serviette, lui laissant ses sous-vêtements qui était secs.

- « Voilà, je pense que tu auras moins froid comme ça »

Sur ce, la porte se rouvrit et les deux monstres arrivèrent avec deux couvertures chacun.

- « Ce sont les couettes en rab' » fit Gaspard en guise d'explication.

Ils les déposèrent sur le lit avant de les étendre sur ce dernier. Après cela, Frisk finit enfin par se calmer. Ne tremblant plus, elle partit dans un profond sommeil.

- « Allez vous reposer » dit Sans au deux monstres « Vous l'avez largement mérité »

Ils hochèrent la tête avant de partir rejoindre le rez-de-chaussée. Sans veilla Frisk quelques heures avant d'afin s'allonger à ses côtés et de s'endormir, rassuré qu'elle n'est plus froid.

(Oyez ! Oyez ! Les crânes en sucre ! Je rajoute juste une petite précision, c'est que mon projet prend plus de temps que prévu et je ne pourrais pas vous le présenter maintenant)

(P.S : Etant en vacances, je publierais un chapitre de cette fanfic demain)

Le délinquant et la guérisseuseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant