Le délinquant et la guérisseuse

Chapitre 3 : Connaissance

Frisk colla ses lèvres sur le front du squelette qui fut bien surprit.

- « Aïe...Ça se gâte, vous avez un peu de fièvre »

Elle se leva pour aller à grandes enjambés prendre de l'eau dans la cruche qu'elle venait de ramener de la fontaine de la ville, c'était une nouvelle idée du Roi pour que tous puisse avoir accès à l'eau potable, même les plus miséreux. Elle en versa dans un gobelet puis alla prendre un petit sachet dans un vieux sac en bandoulière pour en verser dans le gobelet. Le squelette la regarda faire, curieux et à la fois étonné par tant de rapidité. Elle finit par aller vers lui et lui tendit le gobelet.

- « Tenez, c'est un peu amer mais ça évitera que votre fièvre ne monte »

Il but sans rien dire, en effet, c'est même très amer mais il but sans rechigner.

- « Au fait, je vous ai dis mon nom mais le vôtre monsieur ? »

- « Monsieur ? » pensa-t-il, surprit.

- « Je...Sans, je m'appelle Sans »

Elle hocha la tête avant de repartir rincer le gobelet.

- « Dis-moi Frisk, tu es médecin ? T'as l'air de t'y connaître en remèdes »

Elle le regarda avant d'éclater de rire.

- « Holà ! Monsieur Sans, médecin ? Vous me prenez pour un charlatan ? »

L'humaine posa le gobelet sur une étagère qui n'avait pas du voir un plumeau depuis longtemps.

- « Je suis guérisseuse, je ne soigne qu'avec des plantes »

- « T'es la concurrence des Docs. en fait »

- « Pas du tout, moi au moins je sais ce que c'est « soigner », pas eux »

- « Ils doivent te détester, non ? Je veux dire, tu dois leur voler de la clientèle »

- « Pfff ! Très drôle, les médecin ne soigne que ceux qui peuvent payer, même si ils font le serrement d'Hippocrate moi je m'occupe des pauvres gens »

- « Tu gagne pas beaucoup ta vie pas vrai ? »

- « Vous savez, je suis tout d'abord guérisseuse à la Cour du Roi donc je vis et je suis entretenue par lui, j'ai même une chambre, ici c'est juste un endroit que j'ai aménagée pour moi quand je suis trop loin du château après mes visites nocturnes »

- « Je vois »

Elle lui sourit.

- « Je ne force personne à me payer, que ce soit en argent ou en nature, les pauvres me donne si ils ont envie de donner mais sinon, ce n'est pas grave pour moi »

Il la regarda, un peu pensif.

- « Vous avez besoin de quelque chose ? »

- « Non, merci, quand pourrais-je m'en aller ? »

- « Demain, vous n'aurez plus la tête qui tourne et votre blessure aura bien cicatrisée, vous pourrez alors partir mais je vous recommande de ne pas faire d'efforts trop brusques pendant deux jours, histoires d'éviter le mal de tête »

Une voix soudain se fit entendre, Frisk se leva en soupirant.

- « Qui est-ce ? » demanda-t-il.

- « Le travail »

Un monstre apparut sur le seuil de la pièce.

- « Mademoiselle Dreemur » souffla-t-il, épuisé sans doute par la course qu'il venait de faire pour venir.

- « Oui ? »

Il lui tendit une enveloppe qu'elle prit avant d'ouvrir et de lire attentivement la lettre.

- « Tiens ? Elle n'en n'a déjà plus ? » s'étonna-t-elle en regardant le coursier.

- « Non, elle a finit ce matin »

Frisk marmonna, sourcils froncés, avant de se diriger vers un placard et de l'ouvrir en grand.

- « Alors... » chercha-t-elle « Pas ça, pas ça non plus...A voilà ! »

Elle prit un petit pot et alla le remettre au monstre.

- « Tenez, dites-lui bien d'en mettre qu'une cuillère à café pas plus sinon elle pourrait s'intoxiquer » recommanda-t-elle.

Le coursier hocha la tête puis il s'en alla.

- « Tu fais livrer des remèdes ? »

- « Oh non ! Jamais ! C'est trop dangereux mais cette dame a été ma première cliente, elle est asthmatique et la plante qui lui sert de remède est très efficace contre ses asthmes »

Puis elle s'approcha du lit de camp.

- « Bon, si vous n'avez besoin de rien, je vous souhaite bonne nuit, je dois récupérer de ma nuit si je veux être en forme demain »

Sur ce, elle s'écroula avec délice sur ce dernier et s'endormit dans la seconde, épuisée. Sans la regarda un instant avant de fermer les yeux et de s'endormir aussi.