Chapitre 9 : Peur panique

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- « Tu as besoin d'aide ? »

La jeune fille peinait à porter le sac que le brebis lui avait donné en plus du sien.

- « J'avoue que ça serait pas de refus » avoua-t-elle, essoufflée.

Le squelette lui prit le sac des main et le hissa sur son épaule sans peine.

- « Qu'est-ce que la vieille t'as donné ? »

- « Des poulets »

- « Des... »

- « Oui »

- « Elle les a volés ? »

- « Sans c'est très méchant ! » s'indigna l'humaine.

- « C'était juste une question »

Frisk râla puis ils continuèrent à marcher.

- « Non, elle voulait les vendre mais personne n'en a achetés » finit-elle par lâcher.

- « D'accord »

- « Ça fera le repas de ce soir »

- « Tu veux...Tu veux les manger ce soir ? »

- « Ben oui, je meurs de faim, ça fait longtemps que je n'ai pas mangé de viande blanche »

Le squelette ne répondit rien, n'osant pas lui dire qu'avec ses trafics lui et ses hommes mangeait de la viande quotidiennement.

- « Pourquoi tu es venus me prévenir hier soir ? »

L'humaine le regarda, ne comprenant pas.

- « Ça va faire deux semaines qu'on ne s'était pas vu et tu me connaissais à peine, alors pourquoi tu es venus me prévenir ? »

Frisk resta un instant sans rien dire avant de répondre.

- « Parce que j'avais une dette envers vous, vous m'avez sauvé de ce pervers, vous vous souvenez ? J'avais pas envie que vous finissiez au fond du lac, vous méritiez mieux comme mort je pouvais vous sauvez alors je l'ai fait, comme vous l'avez fait avec moi »

- « C'est seulement pour ça ? »

- « C'est déjà beaucoup monsieur »

- « Arrête de m'appeler monsieur, je suis tout sauf un « monsieur » »

- « Comme vous voudrez Sans »

- « Et arrête de me vouvoyer »

- « Ça non par contre »

- « Pourquoi ? »

- « Vous êtes le chef d'une organisation criminelle, j'ai pas le droit de vous tutoyer »

- « Et si je te donne ce droit ? »

- « Je n'obéirais pas »

- « Je vois »

Ils passèrent par la rue principale quand elle vit des gardes pas loin. Elle prit soudain peur et s'arrêta.

- « Quoi ? Qu'est-ce qu'il y a ? »

- « Je...Prenons un autre chemin pour rentrer »

- « Hein ? Mais on n'est presque arrivés, on va pas faire un grand détour comme ça »

- « Sans s'il vous plaît... » pria-t-elle.

Il la vit tremblait, elle avait l'air si angoissée qu'il crut pendant une seconde qu'elle allait s'évanouir. Il regarda alors autour de lui et vit qu'elle regardait les gardes.

- « Tu as peur d'eux ? Tu rigoles ? C'est plutôt moi qui devrait en avoir peur »

- « Je...Ils ne doivent pas me voir Sans »

- « Pourquoi ? T'as rien à te reprocher »

Elle gesticula, cherchant une autre issue.

- « Je...Je vais faire le détour ne vous occupez pas de moi »

- « Non pas question tu viens avec moi »

- « Sans je t'en prie ! »

Il resta un instant étonné et elle rougit à sa bêtise, elle avait si peur qu'elle l'avait tutoyé sans le vouloir.

- « Je...Excusez-moi » bredouilla-t-elle.

Il posa alors son sac et ôta sa doudoune avant de la donner à l'humaine.

- « Tiens, si tu porte ça ils ne vont pas te reconnaître »

La jeune fille obéit sans rien dire et essaya de cacher son sac tant bien que mal.

- « Bien maintenant reste près de moi et surtout ne les regarde pas, si ils te voit les fixer, ils vont forcément savoir qu'il y a un truc »

Elle hocha la tête et ils continuèrent leur chemin. Frisk resta à droite du squelette, la capuche baissée. Elle avait pas du tout envie qu'ils la reconnaisse. Quand ils passèrent près d'eux elle ne pu s'empêcher cependant de les écouter.

- « Ouais il veut qu'on fouille le secteur aujourd'hui mais il y a personne qui l'a vu »

- « C'est étrange qu'elle se soit enfuit comme ça »

La jeune fille faillit défaillir tant son cœur battait et elle s'agrippa au bras du squelette qui s'étonna de la voir aussi blanche. Quand ils furent assez loin, elle respira plus facilement et s'arrêta pour ôter la doudoune de Sans.

- « Merci »

- « Je t'en prie, n'empêche je me demande bien qu'est-ce que tu te reproche pour avoir peur d'eux »

- « Mais je n'ai rien à me reprocher »

- « T'as volé quelque chose ? »

- « Quoi ? Mais non ! »

- « Alors c'est quoi ? »

- « Je...Je me suis disputée avec le Roi »

- « Tu t'es...Tu t'es quoi ?!? »

- « Sans pas si fort »

- « Comment t'as fais ton compte ? »

- « je tiens pas à en parler »

Il allait insister mais elle fonça devant et il fut obligé de la suivre.

Le délinquant et la guérisseuseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant