Chapitre 19 : Sa Majesté le Prince

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- « Pourquoi est-ce qu'il ne répond pas ? » pensa Sans après avoir essayé de joindre Papyrus pour la quinzième fois de la journée.

Deux jours s'étaient écoulés et toujours pas de nouvelles de Frisk, ni de Papyrus. Il se prit la tête dans les mains avant de regarder le plafond. Il avait donné l'ordre de rester dans la maison qui lui servait de seconde cachette par précaution, ses hommes étaient aussi inquiets que lui concernant la disparition de Frisk mais ils s'étaient bien gardés de lui demander où elle était. La porte s'ouvrit soudain avec fracas et Sans se leva surprit, Finn, apparut essoufflé avant de le regarder en sueur.

- « Qu'est-ce qu'il se passe ? Pourquoi cette intrusion ? » tempêta Sans de mauvaise humeur.

- « Par...Pardon Patron mais... »

Il reprit son souffle, le squelette avait prit la pièce la plus haute de la maison et les marches étaient étroites et dangereuses à monter, surtout en courant.

- « Mais quoi ? Si tu viens pour me dire qu'un trafic vient d'accoster je te préviens, je ne suis pas d'humeur ! »

- « N...Non Patron il...Il y a quelqu'un pour vous »

- « Tiens donc ? Qui est-ce ? »

- « C'est un bouc et il ne veut parler qu'à vous »

- « Jetez-le dehors »

- « Mais... »

- « Je ne veux voir personne ! »

- « Mais Patron, il porte le collier que vous avez offert à mademoiselle Frisk »

Sans se figea puis réfléchit, un bouc ? Le collier ? Serait-ce... ? Il n'alla pas plus loin dans ses réflexions et poussa le monstre avant de descendre précipitamment. Déjà on entendait des cris dans le salon.

- « Ne me touchez pas ou je vous explose le crâne ! »

Le squelette s'arrêta au seuil de la pièce, le bouc foudroyait du regard deux hommes de mains qui tentait de le maîtriser.

- « Assez ! » ordonna Sans d'une voix sévère.

Les deux monstres se retournèrent et s'éloignèrent aussitôt du bouc qui le regardait surprit de son intervention.

- « Sortez ! »

Une fois de plus, les hommes de mains obéirent et quittèrent le salon où Sans referma la porte sur eux. Il se tourna ensuite vers le bouc et ils se dévisagèrent du regard, l'un méfiant et l'autre restant de marbre.

- « C'est vous Skeleton ? »

- « Oui » fit simplement le squelette.

La grimace méfiante du bouc se transforma alors une mine soulagée.

- « Vous êtes dur à trouver malgré les indications que ma sœur m'a confiées »

Sans eut comme un espoir et quitta aussitôt son air de marbre.

- « Tu parles de Frisk ? Comment va-t-elle ? Je n'ai pas eu de nouvelles depuis qu'elle a été arrêtée »

- « Elle va bien » le rassura le bouc « Nous avons pas eu l'occasion de nous présenter, je suis... »

- « Asriel, le prince » termina le squelette « Je sais »

Le prince fut surprit.

- « Frisk vous a parlé de moi ? »

- « Un peu, tutoie-moi j'ai l'impression d'être un noble, pourquoi est-ce que t'es ici ? Frisk a des problèmes ? »

Asriel fut étonné qu'il attaque aussi vite la familiarité et les questions.

- « Comme tu voudras, quand à Frisk elle ne sait même pas que je suis là »

Le squelette le dévisagea.

- « Je sais qu'elle sort avec toi depuis peu » affirma le bouc.

- « Et alors ? »

- « Et alors rien ! Je m'en contrefiche qu'elle te fréquente, tant que tu la respecte on s'entendra bien »

- « Bref continue Altesse, qu'est-ce que tu veux de moi ? »

Asriel hésita un peu puis commença la mine sérieuse et le ton grave.

- « Depuis qu'elle est rentrée, elle a de violentes disputes avec le Roi, elle est consignée dans sa chambre et quand je viens la voir elle pleure tout le temps, elle m'a parlé de toi, elle m'a tout raconté, de votre rencontre à son arrestation »

Il s'arrêta un instant et ferma les yeux, Sans ne le pressa pas de dire la suite voyant bien que c'était déjà éprouvant d'en parler.

- « J'en peux plus de la voir comme ça, j'en ai marre que le Roi la traite de cette manière, j'ai beau la défendre rien à faire, son garde du corps Papyrus a finit par être déplacé aux appartements de ma mère parce qu'il a été découvert entrain de la consoler »

- « Mon frère s'en n'est, encore une fois, pas trop mal tiré »

- « Oui, elle m'a dit que c'était ton cadet »

- « Ne nous attardons pas là-dessus, pourquoi es-tu venu ? »

- « Frisk est au plus mal alors j'ai pensé que si tu venais la voir elle retrouverait un peu le sourire »

- « Je doute qu'on laissera un gars comme moi passer les portes de sa chambre, j'imagine même pas le scandale que ce sera quand je franchirais celles de l'entrée »

- « Qui te dis de franchir sa porte ? » lança-t-il avec un sourire malicieux.

Le délinquant et la guérisseuseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant