Chapitre 6 : Malotru

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- « On est arrivés mademoiselle » affirma Rémi en déplaçant quelque chose.

L'autre monstre lui demanda de se baisser puis lui retira le foulard et elle papillonna des yeux, un instant aveuglée par la lumière de la pièce. Elle fut étonnée en découvrant quatre ou cinq monstres dans la pièce, entourant un feu. Frisk remarqua que l'endroit avait l'air d'un vieux hangar abandonné.

- « Tiens ? On n'a de la visite ? » lança un monstre qui venait de la voir.

- « Elle veux voir le Patron » lança un des gars qui l'avait amenée.

- « Le Boss ? En pleine nuit ? Elle a pas peur » répliqua un autre en riant.

- « J'vais aller le chercher, Finn, tu la surveille » fit Rémi à Frisk avant de la laisser avec les autres, grimpant un escalier en bois.

Elle serra un peu plus la bandoulière de son sac, intimidée par tous les regards de ces hommes.

- « Elle est bien jolie dites-moi cette demoiselle » lança un monstre, à tête de babouin, en se levant en même temps.

- « Ouais comme tu dis » fit son collègue en s'approchant avec lui.

- « Les gars, arrêtez ! Vous lui faites peur » fit Finn en voyant Frisk qui commençait à reculer.

- « Oh non miss, vous avez rien à craindre de nous » susurra le monstre à tête de babouin.

Il la prit par la taille et se pencha pour lui voler un baiser mais mal lui en prit car l'humaine le gifla le plus fort qu'elle pu.

- « Mufle ! » cria-t-elle, indignée « Tu m'as prise pour une pute ou quoi ? »

Le monstre la relâcha et se tint la joue quand elle lui envoya un coup de pied bien placé, il tomba cette fois à genoux. Elle toisa les autres qui avait été étonné par sa soudaine audace, le monstre qui avait suivit le babouin reprit presque immédiatement sa place.

- « Le premier qui essaye de faire pareil, il aura un cocard si gros qu'il le gardera pendant un mois ! » menaça-t-elle, folle de rage d'avoir été traité comme ça.

- « Frisk, commence pas à défigurer mes gars » fit une voix depuis le haut des escaliers.

L'humaine se tourna et toisa du regard Sans qui descendait avec un air amusé sur le visage.

- « Vous n'avez qu'à mieux les éduquer ! » cracha-t-elle « Quand je pense que je viens pour leur sauver la vie et la vôtre, ça me donne envie de me barrer et de les laisser se faire tuer »

Le squelette s'approcha d'elle avec sérieux cette fois.

- « De quoi est-ce que tu parles ? »


Elle croisa les bras et soupira, essayant de se calmer.

- « Y a des gars qui veulent votre peau et celle de vos hommes par la même occasion »

- « Ça c'est pas nouveau Frisk, si tu savais combien de gars ont juré ma mort »

- « Sans je suis sérieuse ! »

- « Mais moi aussi »

Elle regarda du coin de l'œil les hommes qui l'écoutait.

- « Ça...Ça vous ennuierais qu'on aille ailleurs ? »

Il la dévisagea puis lui fit signe de le suivre, ce qu'elle fit sans hésiter. Ils montèrent l'escalier puis ils pénétrèrent dans une sorte de pièce qui devait lui servir de bureau. Il s'assoit alors sur un fauteuil rapiécé devant son bureau et l'invita à s'asseoir mais elle refusa.


- « Bien, vas-y je t'écoute »

- « J'ai entendus deux monstres dirent qu'ils allait tuer vos hommes ce soir, lors de la cargaison et qui finirait par vous »

- « Si il n'y a que deux hommes, ce n'est pas une grande menace »

- « Ils ont dit qu'ils les tuerais quand même et qu'ils avaient l'avantage de la nuit et de l'effet de surprise avec eux » insista Frisk.

- « Ils ne l'ont plus »

- « Sans ! Je vous en prie il faut que vous évitiez cette cargaison, vous comprenez pas que vous allez tous mourir ? » s'énerva l'humaine en frappant le bureau de ses deux poings.

Le squelette la dévisagea, elle avait l'air bien fatiguée et elle était pourtant venu ce soir pour le prévenir, elle aurait très bien pu passer son chemin mais elle ne l'avait pas fait, ça serait mal de sa part de ne pas prendre au sérieux ce qu'elle disait.

- « Tu saurais me les décrire ? »

Elle évita son regard, visiblement elle s'attendait à cette question.

- « Non, il faisait trop sombre et j'avais peur qu'ils me voit »

- « Je comprends mais je ne peux rien faire si je ne sais pas au moins comment ils étaient »

Frisk réfléchit puis le regarda avec un peu d'espoir.

- « Je...Je crois qu'ils sont frères, j'ai...J'ai entendus l'un d'eux dire à l'autre « mon frère » »

Sans chercha dans ses potentiels ennemies et un nom apparût.

- « Je crois que j'ai trouvé »

Elle sourit, bienheureuse de s'être souvenu de cela. Il se leva alors pour s'approcher d'elle.

- « Je vais m'occuper d'eux, ne t'en fais pas, personne ne mourra ce soir, enfin personne de mon camp »

- « Tant mieux » lança-t-elle en inclinant la tête « Je vais vous laisser maintenant, je dois rentrer »

L'humaine allait partir quand il la retint par la bras.

- « Frisk non, il est trop tard, tu pourrais te faire encore agresser »

- « C'est pas ça qui m'empêchera de rentrer » affirma-t-elle.

- « Je t'en prie reste, tu rentreras demain si tu veux mais accepte au moins de rester pour cette nuit »

Elle hésita un peu mais la fatigue l'emporta et elle accepta. Il l'emmena au rez-de-chaussée et lui donna à manger sous les yeux de ses hommes puis la conduisit à une chambre où elle s'écroula sur le lit sans attendre et s'endormit bien vite.

Le délinquant et la guérisseuseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant