Chapitre 11 : Bain de minuit

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Frisk prépara un sac avec quelques affaires avant de sortir discrètement de la chambre. Elle descendit tout doucement les escaliers, espérant que Sans soit couché à cette heure. Le rez-de-chaussée était désert et elle allait vers les deux planches qui servait de porte quand une voix tonna.

- « Frisk ? Où est-ce que tu vas ? »

L'humaine se raidit et se retourna avant de voir Sans en haut des escaliers.

- « Euh...Dehors » dit-elle en essayant de cacher sa surprise de le voir debout.

- « Il est minuit et quart et tu vas dehors ? »

- « Oui et alors ? Je suis sûr que vos hommes y sont aussi, je me trompe ? »

Le squelette descendit les escaliers, perplexe avant d'enfin finir devant elle.

- « Il y a quoi dans ce sac ? »

- « Rien qui puisse vous intéresser monsieur » affirma-t-elle avec aplomb.

- « Pourquoi tu es si agressive ? Je te pose juste une question »

- « Si vous me fichiez un peu la paix aussi je serais pas aussi désagréable »

- « J'ai quand même le droit de savoir où tu vas »

- « Arrêtez d'être aussi protecteur » râla-t-elle.

Elle se dirigea vers les planches et les déplaça pour sortir avant de fermer derrière elle. Sans la regarda faire sans rien dire puis attendit qu'elle s'éloigne pour la suivre, Frisk quand à elle, continua sa route, sans se douter de rien. Elle s'en voulait un peu d'avoir envoyer balader Sans mais il était vraiment très protecteur envers elle, voir trop, il n'hésitait pas à l'être même devant ses hommes et ça l'embarrassait au plus au point. Elle marcha jusqu'au Port puis longea le bord avant d'enfin tomber sur le marécage des sources chaudes. Cet endroit était réservés aux personnes qui n'avait pas de quoi s'acheter une baignoire ou une douche et Frisk utilisait depuis qu'elle était en ville ce mode de vie qui était de prendre un bain où il n'y aurait personne, se mettant à l'abri des voyeurs. L'humaine écarta les hautes-herbes puis posa son sac et prit le savon à l'intérieur puis se déshabilla, gardant tout de même ses sous-vêtements avant de plonger dans une des sources jusqu'au cou avec délice. Elle soupira d'aise avant de commencer à se laver, elle se mit doucement à chantonner puis mouilla ses cheveux pour les rincer. Tout à coup, elle entendit un bruit derrière les hauts-herbes et elle sursauta, apeurée, prête à s'enfuir.

- « Tout va bien ! Tout va bien ! C'est moi ! » s'écria une voix en écartant les hautes-herbes.

Elle vit alors Sans se précipiter vers elle. Frisk s'enfonça alors jusqu'au cou, gênée et en même temps en colère.

- « Vous ! »

- « Je...Excuse-moi, je voulais juste m'assurer que tu n'allais pas faire de mauvaises rencontres »

- « Cette fois j'en ai assez ! Pourquoi est-ce que vous me suivez comme ça ? Si vous n'avez pas confiance en moi dites-le, au moins je serais fixée »

- « Non j'ai confiance en toi »

- « Alors fichez-moi la paix ! J'en ai marre que vous soyez toujours sur mon dos ! Je vais bien ! » cria-t-elle, en colère .

Le squelette resta muet, embêté de la mettre aussi mal à l'aise.

- « Avouez plutôt que vous êtes venu mater »

- « Quoi ? Jamais ! Écoute je suis désolée si je t'ai fais peur ou que je suis trop prévenant avec toi mais je ne te laisserais pas dire que je suis un pervers ! »

Ils se toisèrent du regard puis il allait partir quand Frisk l'interpella.

- « Attendez »

Il se retourna.

- « J'ai quelque chose à vous dire, approchez »

Sans s'exécuta quand elle le saisit par le col et le fit basculer dans l'eau. Il fut surprit et essuya rapidement l'eau de ses yeux pour la voir rire aux éclats.

- « Ça vous apprendra à me faire peur »

- « Tiens donc ? En m'invitant à ton bain de minuit ? »

Sur ce, il l'éclaboussa et elle répliqua, riant tout les deux. Ils finirent par faire la paix, essoufflés, ils se regardèrent tout sourire puis le squelette la dévisagea sans plus d'expression. Frisk arrêta alors de rire puis le vit s'approcher plus près, elle rougit avant de détourner la tête.

- « Monsieur...Non »

Sans s'arrêta alors puis s'écarta et sortit du bain.

- « Tu as terminée ton bain ? Il faudrait songer à rentrer maintenant » dit-il d'une voix neutre.

La jeune fille était troublée, pourquoi elle avait si chaud ? Elle sortit rapidement du bain et se sécha à l'aide de la serviette qu'elle avait apporté avant de s'habiller. Ils rentrèrent ensembles, sans se dire un mot, Frisk s'en voulait presque de l'avoir repoussé et Sans s'en voulait de ne pas l'avoir embrassée malgré tout, quitte à se prendre une gifle de sa part.

Le délinquant et la guérisseuseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant