Chapitre 27

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L'histoire d'Adelina est tellement émouvante que je reste interdite durant des secondes entières. Je ne m'attendais pas à ce qu'une femme comme Adelina, remplie de douceur et de vie, ai vécu des épreuves aussi éprouvantes. Pendant son récit je sentais quelques perles couler sur mes joues pâles, tandis que mon coeur se déchirait. J'aimerais la prendre dans mes bras et lui dire que je comprends ce qu'elle ressent, car ma mère me manque terriblement, mais je n'ose pas. Et même si l'espoir de la retrouver un jour diminue considérablement de jours en jours, je ne peux pas accepter le fait qu'elle est peut-être morte, et que son corps gît quelque part dans la nature.

Je ferme les yeux en inspirant profondément et en baissant la tête sur mes genoux.

- Vous savez, je ne tiens ni pour vous, ni pour lui, mais je veux que vous sachiez que même s'il arrive parfois que Monsieur Vargas se montre méprisable, dans le fond il n'est pas aussi odieux qu'il prétend l'être. C'est seulement un bouclier qu'il s'est forgé aux fils dans années. Les traits durcis de son visage sont seulement les cicatrices laissées par le passé. Si vous prenez le temps d'apprendre à le connaître et à gagner sa confiance, il vous ouvrira son coeur et vous comblera de bonheur. Même si à l'heure actuelle je peux déjà voir que vous comptez énormément pour lui. Je peux le voir rien qu'à la façon avec laquelle il vous regarde. Chaque fois qu'il pose les yeux sur vous leurs lueurs changent et son expression s'adoucit. Même si ce n'est pas encore le cas pour vous, vous le rendez heureux, à chaque instant passé avec lui, c'est comme si vous détruisiez peu à peu les démons qu'il a en lui, vous le changez.

Quand je relève la tête, ses yeux me fixent tandis que son sourire bienveillant est toujours suspendu fines à ses lèvres. Je le lui rends, alors qu'elle se lève du lit en attrapant le plateau au passage, prête à sortir.

- Adelina, l'appelé-je.

Elle se retourne légèrement vers moi.

- Oui ?

Des questions viennent soudainement s'entrechoquer dans ma tête, brouillant mon esprit. J'entrouvre doucement les lèvres en la fixant ardemment. Craignant sa réponse, je balbutie :

- Quel...quel âge avez-vous ?

Son sourire devient subitement triste, alors qu'elle baisse la tête.

- Je n'ai plus compté les années, après ma soi-disant mort, dit-elle.

Ma respiration se coupe quand ces mots me parviennent.

- Vous êtes..., commencé-je.

- Non. Je suis pas une vampire, affirme t-elle.

Je ferme les yeux à sa réponse.

- Alors comment est-ce possible, lui demandé-je d'une voix tremblante.

Elle soupire en relevant la tête dans ma direction.

- C'est un processus très compliqué, et très rare, ce n'est pas à moi de vous en parler Mademoiselle, je ne suis même pas sûre d'y être autorisée, souffle t-elle.

- Je vois..., dis-je.

Encore une restriction de notre cher et tendre Jared, pensé-je.

Depuis que je suis arrivée ici, je n'ai eu aucune information sur cette endroit, si ce n'est qu'il s'agit d'un manoir assez vieux, et que je me trouve visiblement dans la campagne délaissée de la région. Jared lui interdit catégoriquement de me donner une quelconque réponse à mes interrogations.

J'ai l'impression d'être une enfant à qui l'on cache des choses.

Et je me demande bien ce qu'il souhaite absolument garder secret, enfin du moins pour moi.

Dark SecretOù les histoires vivent. Découvrez maintenant