Chapitre 27 : Un repas chaud pour réchauffer un coeur de glace

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-Non ! Criais-je en faisant sursauter Nico et Amélie. Non. Non. Non.

Je continuai de répéter "non" et me levai du canapé sur lequel j'étais allongé. Tigron ne pouvait pas être mort, il était avec moi lorsque...Je portai une main à ma bouche, les larmes aux yeux. La dernière chose que je lui avais dit c'était d'arrêter de chigner. Il voulait être avec moi, nager avec moi et je lui avais dit d'arrêter de chigner.

Nico s'approcha de moi en vitesse et me prit dans ses bras, alors que j'avais le regard dans le vide.

-La dernière chose que je lui aie dite était d'arrêter de chigner. Murmurais-je. Je ne lui aie pas dit que je l'aimais, je ne lui aie pas dit que je le voulais à mon côté, je ne lui aie pas...

-Ça suffit. Coupa Nico en me regardant sévèrement, me tenant par les épaules. Peut-être que tu ne t'en souviens pas petit poisson, mais lorsqu'il est mort, j'étais avec toi et tu lui as dit à quel point tu l'aimais, à quel point il était ton bébé. 

Je secouai vivement la tête de gauche à droite, les larmes aux yeux.

-Ça c'est ta réalité ! M'exclamais-je en m'éloignant de lui. La mienne...La mienne...Je dois retrouver Poséidon. Il sait d'où on vient ! On est retourné dans le passé pour sauver Lucy ! Et il est partit à l'Olympe !

Je tournai sur moi-même et attrapai mes livres sur le canapé pour courir à la porte, mais Amélie se plaça entre moi et la sortie en une fraction de secondes. 

-Emma tu restes ici. On va appeler Poséidon, on va l'appeler, d'accord ? À l'attendant, tu restes ici et tu m'expliques c'est quoi cette histoire de deuxième réalité.

Elle me pointa la table de la cuisine et me força à m'asseoir et à manger une soupe dans laquelle je versai beaucoup de larmes, racontant tout ce que je me souvenais de ma réalité, la vraie réalité. 

Nico était à l'extérieur, appelant Poséidon tandis qu'Amélie m'écoutait patiemment, me tendant quelques mouchoirs de temps en temps. 

-Et donc, tu crois qu'avoir kidnappé un commandant en face de...Sarah, a été votre erreur et que maintenant, la réalité n'est plus la même ? Fit Amélie une fois mon discours fini.

J'hochai vivement la tête et ajoutai :

-Pourquoi je me souviens encore de ma réalité ?

-Je n'en sais rien, chérie. Souffla-t-elle. Dans ma réalité, Sarah n'est l'amie de personne. 

-Quoi ? Fis-je en reniflant. Pourquoi ça ?

-Parce que c'est de sa faute si ton père a dû se retirer au loin, et c'est de sa faute si...Si ton tigre est mort.

La petite déesse tome 5 | Percy JacksonOù les histoires vivent. Découvrez maintenant