CHAPITRE 18

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J'ai dit que j'étais un drogué, j'ai jamais dit que j'avais un problème,



"Tu n'es qu'une traînée, rien de plus." C'était surement la chose la plus bête que je ne lui avais jamais dite, elle n'était pas ce genre de personne. En fait dans l'histoire, la personne qui devrait être insultée de tous les noms c'est moi. Je m'en voulais à moi-même mais j'étais trop bornée, j'avais trop de fierté pour lui présenter des excuses, la preuve, je n'avais même pas été capable de la rattraper lorsqu'elle était sortit de cette chambre. Et dire que j'avais failli l'embrasser.

Je pense que j'avais eu trop d'hésitations, je m'étais demandé si c'était une bonne chose, je voulais être certain de prendre la meilleure décision et de ne rien regretter ensuite car cela aurait voulu dire que les liens qui nous unissaient n'étaient pas seulement sexuels mais bien plus fort. Elle aurait entendu trois secondes, juste trois secondes de plus et je l'aurai embrassée. Pour la première fois depuis le départ de Lauren, j'aurai enfin touché les lèvres de quelqu'un d'autre. Et celles de Cayla semblaient être parfaites.

J'étais monté sur le toit de la maison, j'avais pris l'habitude de monter ici lorsque j'avais besoin de réfléchir. Les invités étaient encore là, sauf mon oncle, il aimait faire des galas mais ne s'y montrait souvent pas. Ne me demandez pas pourquoi, c'est de cette manière donc lui et sa femme fonctionnaient. Jarred vint me rejoindre, prenant place à coté de moi, il alluma sa cigarette sans dire un mot.

-Je pensais que tu avais arrêté? m'étonnai-je.
-Ouais je sais, mais j'ai plus de crack sur moi, alors je me contente de ça.

Il recracha la fumée en regardant le ciel obscur.

-Désolé, dit-il.
-Pourquoi?
-Je n'aurai pas dû la faire venir à cette soirée, j'ai cru que tu tenais vraiment à elle et qu'au moins en sa présence tu ferais autre chose que boire, s'expliqua-t-il.

Je savais bien que c'était lui qui l'avait dit de venir, il n'y a que lui pour avoir ce genre d'idée débile. Mais il était bien le seul à pouvoir s'excuser aussi facilement, pour pas grand chose.

-C'est pas important, et de toutes manières, j'ai l'habitude que tu me gâche la vie.

Il eut un sourire.

-De toutes manières je doute qu'elle ne veuille encore de moi après la façon dont je l'ai traité.
-Peut-être que si tu te confiais plus à elle, me suggéra-t-il. Elle te laisserait une chance, elle a l'air naïve cette petite.
-Elle n'a pas l'air, elle l'est. Mais je ne veux pas de sa pitié et je ne suis pas le genre de personne à me lamenter.
-Ouais, toi t'es du genre à garder ta tristesse jusqu'à ce qu'elle te bouffe entièrement.

J'hochai lentement la tête, oui j'étais bien ce genre de personne. Il eut ensuite un long silence durant lequel il savoura ses quelques cigarettes restantes. Ce sont ce genre de moments que j'aimais partager avec mon frère; lorsqu'il ne parlait pas. Mais la sonnerie de son portable vint mettre fin à cette atmosphère paisible.

-Oui?

Il fronça légèrement les sourcils, puis au fur et à mesure il les fronça à un tel point qu'on aurait cru qu'ils allaient se toucher.

-Où est-ce que tu te trouves?...Bien on arrive...essaie de te réfugier quelque part et je t'appelle dès que nous sommes sur place.

Il raccrocha et se leva avec prudence pour ne pas tomber. On avait souvent tendance à oublier que l'on se trouvait sur un toit.

-Bon tu viens j'ai besoin de toi, me dit-il en ne me voyant pas réagir.
-Non, ce sont tes emmerdes pas les miennes.
-Tu...
-Je m'en fous royalement, débrouille-toi tout seul, le coupai-je.

The Power Of AttractionOù les histoires vivent. Découvrez maintenant