Chapitre 24 : Prisonnière

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Je me réveillai, la douleur traversant mon esprit tandis que j'ouvrais les yeux. 

Ah non. Pas encore.

J'étais attachée au sol, les bras dans le dos. Tout était noir. Même pas une seule lumière. Je pouvais, malgré tout, voir une grande porte en métal, comme dans un garage ou dans un entrepôt. 

-Tigron ? Fis-je et aussitôt le bruit effroyable résonna de nouveau dans ma tête.

-Présent. Lâcha-t-il d'une voix faible. C'est quoi ce bruit ?

-Tu l'entends aussi ? 

Je fronçai les sourcils. J'avais dit ma phrase à voix haute et le bruit ne m'avait pas frappé. Cependant, lorsque mon protecteur me répondit, par la pensé, il revint, me faisant plisser les yeux.

-Oui. Ça doit être là pour nous empêcher de nous parler. Ça m'affaiblie, ça m'éloigne de toi, Emma.

J'hochai la tête et poussai un petit grognement.

-Je ne vais pas rester ici plus longtemps. Soufflais-je.

Je déployai mes ailes et décrochai violemment mes chaînes du sol. Le seul problème c'était que j'étais toujours menottée.

- Passe tes mains vers tes jambes. Murmura Tigron en faisant revenir le bruit, le rendant encore plus faible.

-La chaîne est trop courte, je n'y arriverais pas. Eh, veux-tu éviter de parler ? Tu deviens de plus en plus faible lorsque tu parles. Garde ton énergie, okay ?

Je sentis mon protecteur soupirer mais il ne me répondit pas, évitant une autre douleur.

-Je vais essayer d'ouvrir la porte. Murmurais-je pour le garder au courant. Tu crois que c'est en rapport avec la clé ? Toute cette histoire ?

Puis me rappelant qu'il ne devait pas parler, j'ajoutai :

-Ouais, laisse tomber. 

Je me collai contre la porte en métal et cherchai, avec mes mains dans le dos, une serrure ou un cadenas. Mais il n'y avait rien. Les portes de entrepôts ont seulement un cadenas à l'extérieur, j'étais peut-être dans un entrepôt finalement. 

-Je peux toujours crier. Souris-je en me reculant de la porte.

J'ouvris la bouche et poussai un cri à s'en déchirer les oreilles, enfin, c'est ce que j'attendais,  mais au lieu de ça,  j'obtenus un simple cri, un cri...Normal.

-C'est pas bon signe. Murmurais-je. Il m'ont fait quelque chose. Mes pouvoirs, ils les enlèvent. 

L'eau. L'eau pouvait m'aider ! Je concentrai toute mon énergie et tentai de trouver une petite trace d'eau, mais rien. Je n'arrivais à rien faire !

-J'aurais dû le savoir. Marmonnais-je en m'écrasant au sol, fatiguée. Ils étaient préparés à m'enlevée. Ils savait quels pouvoirs j'avais. Ils sont entrain de me les enlever. De m'enlever à toi.

Je fermai les yeux et sentis mon tigre ronronner. C'était ma meilleure option pour le moment, dormir et économiser mes pouvoirs.

-Promets-moi que tu seras toujours là, à mon réveil...Murmurais-je et il me répondit faiblement, mais positivement.


Je sursautai lorsque mon protecteur poussa un rugissement dans mon esprit, déclenchant la douleur de nouveau. La porte de ma cellule était ouverte. Un homme était rentré.

-Vous voulez quoi ? Hurlais-je. Vous êtes entrain de me retirer Tigron !

Je poussai un cri de frustration et de colère et tentai de l'attaquer, mais il m'attrapa par mes menottes et me poussa en dehors de l'entrepôt.

-Tiens-toi tranquille, grogna-t-il, ton petit copain est ici.

Je le dévisageai, puis compris qu'il parlait sûrement de Logan.

-Lâche-moi ! Hurlais-je en tentant de le frapper à nouveau, seulement cette fois, il évita et me piqua avec quelque chose.

Je poussai un grognement et il me donna une autre poussée vers l'avant, m'entraînant vers un grand espace où se tenaient plus loin trois personnes. J'avais la vue flou, et le coeur qui battait à tout rompre en sentant Tigron s'évanouir lentement dans mon esprit. 

Mon tortionnaire me poussa au sol, sans ménagement et continua son chemin vers les trois personnes au loin.

-La clé ! Vous l'avez apportée ? Cria-t-il mais je ne lui portais déjà plus attention. 

Tigron se mourait, mes pouvoirs disparaissaient. Je m'écrasai contre l'asphalte, épuisée. 

-Ne disparaît pas. Murmurais-je en parlant à mon protecteur. Reste avec moi, ne me quitte pas. 

Il ne me répondit pas, mais je l'entendis ronronner comme pour me rassurer.

Je fermai les yeux et il se mit à chantonner ses berceuses. J'étais secoué par des sanglots et lorsque ma famille me rejoignit, je ne bougeai pas. Il avait disparu. Il n'était plus là. 

Je glissai dans l'inconscience et le chagrin.

La petite déesse Tome 6 | Percy JacksonOù les histoires vivent. Découvrez maintenant