🌻18🌻: Réconciliation.

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— Réveille-toi, me murmura quelqu'un en me secouant doucement.

J'enfouis ma tête dans le cousin, je n'avais aucunement l'envie de me disputer avec elle ce matin. Je n'étais pas prête à affronter son regard désapprobateur. Ce n'était pas une blague quand j'avais dit que je ne dormirais pas ma chambre. J'avais préféré le canapé.

— Je t'apporte ton petit déjeuner.

Cette information m'interpella. Je relevai ma tête pour voir si elle disait vrai. En effet, sur la table basse du salon, elle avait déposé mon petit déjeuner.

— Lève-toi, on doit se parler.

J'obéis sans faire une scène. Que voulait-elle qu'on se dise ?

— Pour hier...

Elle ferma les yeux comme si elle cherchait du courage. Ou plutôt elle ravalait sa fierté.

— Je ne pensais pas tout ce que je t'ai dit. En repeignant ta chambre, je pensais te faire plaisir.

— Là-dessus, tu as échoué.

— J'avais remarqué. Sauf que je ne sais pas ce que tu aimes.

— Oh que si ! Tu le sais maman. Puisque ce que j'aime ne fait pas plaisir, tu décides de ne pas savoir.

— Ne dis pas ça...

— Ce n'est que la vérité. Par exemple, je t'ai déjà répété milles fois que je déteste porter des robes, mais tu m'as obligée à porter une.

— Les robes te vont bien.

— Elles sont inconfortables. Puis, le rose n'est pas une couleur que j'affectionne.

— C'est très jolie.

— Je ne l'aime pas. De plus, la peinture est ce qui me passionne.

— Je savais que tu allais mette ça sur le tapis.

— Voilà maman, c'est ça ton problème. Tu te permets de choisir pour moi.

— Tu es mon enfant.

— Cela ne te donne pas ce droit, je ne suis plus une enfant.

Ensuite, on ne dit plus rien. On n'avait pas élevé la voix, elle ne m'avait pas menacé. Était-ce la grossesse ? Si tel était le cas, qu'elle tombe enceinte tous les ans.

— On va refaire la peinture de ta chambre.

— Tu... es sérieuse ?

— Si cela t'empêche de dormir dans le salon.

— Merci maman, me jetai-je à son cou.

Elle accepta mon câlin et je profitai pour m'excuser. Si elles avaient fait ce premier pas, je me devais de le faire.

— Excuse pour hier.

— Cela ne fait rien.

— Non. C'était quelque chose. Je sais que je suis une effrontée...

— Tu l'admets enfin ! s'exclama-t-elle.

Nous partîmes dans un fou rire. Une chose qui arrivait rarement et que j'appréciais. Le jour même, elle avait appelé quelqu'un pour venir repeinturer ma chambre. Plus tard, dans l'après-midi, nous avions fait les courses ensemble, je tenais à l'accompagner.

— Ce sera une fille ou un garçon ? demandai-je devant le rayon vêtements pour nouveaux-nés.

— Il est encore tôt pour savoir. Je n'ai qu'un mois.

— Pourvu que ce soit une fille ! Je veux une petite soeur.

— Tu as changé d'avis maintenant ?

— Avec Babas, je sais déjà ce que cela fait d'avoir un petit frère, ris-je.

My [half] brotherOù les histoires vivent. Découvrez maintenant