🌻26🌻: Affrontement.

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En voyant David dans les bras de cette femme, je fus partagée entre deux sentiments. La colère et la tristesse. Il était chez elle. Mais qui était-elle ? Comme tout le monde dans cette pièce, on était étonnés que ce fut elle qui l'accompagna dans la chambre d'Éric. Lorsque le docteur annonça le décès, ce n'était pas moi qui le consolait. Avait de mourir, Éric nous avait conseillé de tout lui dire en dépit du refus de son ancienne épouse. Mon père le lui avait promis. Au bon moment.

— Vous en avez mis du temps, nous reprocha ma mère à notre retour.

— Éric est mort, annonçai-je.

Elle déposa deux doigts sur sa bouche à demi-ouverte par l'étonnement. Elle avait l'air d'être un sincèrement triste. J'allai la prendre dans mes bras.

— On doit lui dire, suggérai-je.

Au cours des deux jours qui passèrent, elle avait finalement accepté de donner à mon père une seconde chance. J'étais ravie de ne plus avoir d'inquiétude sur la séparation de mes parents. Je ne l'aurais pas supporté.

— On n'en a déjà parlé...

— Papa, tu as entendu ce qu'Éric a dit. Il le faut. Ne doit-on pas respecter le souhait d'un défunt ?

Ils ne dirent rien. Ma mère était contre et comme toujours mon père supportait sa décision. Elle avait peur que la vérité change notre vie. Je dirais qu'elle avait plutôt peur que les autres découvrent que son mari ait un autre enfant, un mari dont elle se vantait tout le temps.

— Il est illégitime, dit-elle en accentuant sur le dernier mot.

— Et alors ? C'est le fils de papa, mon frère.

— Ton demi-frère, corrigea-t-elle encore.

— Alice, va dans ta chambre. Je veux parler seul à seul avec ta mère.

J'obéis dans l'espoir qu'il arrive à la faire changer d'avis. Elle devait l'accepter totalement. C'était dur pour elle mais il le fallait. Toutefois, il y avait quelque chose à laquelle je n'avais pas réfléchi. La réaction de David. Quand il saurait pour le lien qui nous unissait : on est frère et sœur. Petits, on se le disait souvant sans se doute qu'on l'était vraiment.

Ma mère restait ferme sur son avis. Le mieux serait de ne rien dire à David. Imagine qu'il le prenne mal et ne veuille olus te voir, disait-elle. Je n'avais pas insisté. J'allais mettre mon frère au courant de tout, il devait savoir. Le lendemain, j'étais allée rendre visite à la famille. Sans l'autorisation de mes parents. Ce n'était pas le moment idéal mais je me disais que je n'aurais peut-être pas d'autres occasions.

La maison était remplie de gens que je n'avais jamais vus quand la famille habitaient encore dans le quartier. C'était pour la première fois de ma vie que je voyais tant de visage attristé dans une seule pièce. À l'enterrement d'Olivia, il y n'y avair que nous trois : mes parents et moi. Je me mis à chercher timidement David et je vis Carlah en train de servir les visiteurs. J'allai vers elle et lui fit une nouvelle fois part de mes condoléances. Elle était très attachée à son père, elle devait beaucoup souffrir. Je lui fis un petit sourire, puis elle m'indiqua où se trouvait son frère.

— David, fis-je en toquant à la porte à moitié fermée de la chambre qu'il partageait avec Carl.

— Rentre donc, m'autorisa Carl.

Je fus étonnée de voir que rien n'avait changé. Pourtant, d'autres personnes ont vécu dans cette maison durant des années.

— Je suis désolée pour ce qui vous arrive.

Ils pleuraient beaucoup, je ne savais pas trop quoi faire. Les yeux de David étaient rouges et gonflés. Ceux de son frère également. 

— Je vous laisse, dit-il.

My [half] brotherOù les histoires vivent. Découvrez maintenant