À chaque fois que je me rendais sur le balcon, je voyais toujours cet homme. Il me fixait sans rien et cela m'effrayait. Pendant la semaine qui suivit, je ne restai plus seule à la maison, mes parents n'étaient pas au courant, je ne voulais pas les inquiéter. Puis, ce jour arriva. Où je ne pouvais pas les accompagner chez le docteur. J'avais fermé toutes les portes à clé et m'étais réfugiée dans ma chambre. Quelqu'un était venu frapper à la porte. Malgré cette prudence que j'observais, j'étais allée ouvrir sans me douter de rien.
— Bonsoir Alice.
La surprise me gagna, j'entrepris de fermer rapidement mais il m'en empêcha. J'avais peur. Cet homme mystérieux connaissait mon nom. J'abandonnai et me précipita à l'intérieur.
— Alice, attends ! me cria-t-il.
J'étais déjà loin, le cœur battant la chamade. Un inconnu venait de rentrer dans la cour et savait comment je m'appelle.
— Tu ne te souviens pas de moi ? dit-il assez fort pour que je l'entende. C'est moi, Gaston.
Quand j'étais enfant, je connaissais un Gaston. Ce n'était qu'un jeune homme de ving-six ans à l'époque. Pas cet homme à la barbe et aux cheveux hirsutes.
— Tu ne peux m'oublier en six ans tout de même.
C'était vraiment lui. Je pus en être certaine en reconnaissant sa voix qui était restée la même. Nasillarde. Agaçante pour ma part. Cela gâchait presque sa beauté.
— L'oncle de David ?
Il me sourit, satisfait. J'étais sortie, rassurée que rien n'allait m'arriver cette fois.
— Tu as grandi, s'écrit-il. Tu n'es plus la petite fille que j'ai connue.
— Je peux savoir pourquoi vous m'espionniez ? l'interrogeai-je directement.
— Je ne le faisais pas. Je cherchais à te parler mais à chaque fois tu t'enfuyais.
— Comment pouvais-je le savoir ? Vous m'avez fait peur.
Il sourit une nouvelle fois. C'était vraiment lui. Mais cette barbe que je me surpris à détester cacher ses fossettes.
— Tu me vouvoies maintenant ?
— Peut-être à cause des années qui nous séparent.
— Rien n'a changé. Tu me fais paraître vieux.
— Désolée.
— Tu n'as pas à t'excuser.
— Tu habites ici maintenant ?
— Oui. Avec mon frère.
Venait-il vraiment de dire ça ? Le père de David était là ? Après le départ de Carmen et de leurs enfants, il avait laissé le quartier et un vieux couple vivait là-bas. Que faisait-il ici ?
— Tu es sérieux ?
— Oui. Tu ne demandes pas pourquoi je suis venu ici ?
Je haussai les épaules.
— Éric veut te parler.
— Moi ? Je ne veux pas parler avec cet homme. À cause de lui, j'ai été séparée de mon meilleur ami.
— Ce n'était pas entièrement de sa fause.
— Tu étais d'accord avec ce qu'il faisait ?
— Quand tes parents sortiront demain, passe nous voir.
— Pourquoi je ferai une chose pareille ?
— Viens et tu sauras.
Il était parti sans m'en dire plus. J'avais beau creuser la tête, je n'arrivais pas à touver la raison pour laquelle cet homme que je haïssais voulait me voir. Sûrement il voulait peut-être recontacter Carmen. Ou savoir où était son ex-femme et ses enfants. Il leur ferait plus de mal, je ne lui dirai rien. Je m'étais résolue à ne pas y aller. Le lendemain, lorsque mes parents laissèrent la maison, je m'étais rendue chez eux. Gaston était même heureux et avait ajouté que j'avais pris la bonne décision.
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My [half] brother
Ficção Adolescente[Terminé] Après deux semaines de vaccances à Ennery, les parents d'Alice décident qu'elle revienne auprès d'eux. En arrivant, ils l'annoncent deux bonnes nouvelles dont elle est à moitié satisfaite. Tout ne s'arrête pas là. Ce qu'elle ne sait pas, c...