My [half] brother

🌻20🌻: Mon père.

Depuis toute petite, j'ai toujours eu une seule idée de mon père. À mes yeux, c'était un mon modèle, le genre de père que tout enfant aimerait avoir. Il me défendait autaut que je le défenderais. La vérité était difficile à accepter. Je m'efforçais de me dire que j'avais rêvé, ces hommes m'avait menti. Cependant, il n'avait même essayé de tout nier. Je devais être heureuse qu'il ne m'ait pas menti. Ce ne fut pas le cas, j'espérais qu'il me le cache. Au petit déjeuner, il me lançait des petits regards par ci et là, avait un sourire forcé. J'eus l'envie de tout révéler à ma mère. Comment allait-elle réagi ? Même si elle ne le montrait pas clairement, je savais qu'elle aimait beaucoup son mari, elle lui faisait confiance; apprendre cette trahison ne ferait que lui apporter de la tristesse.

— Maman...

— Alice ! me coupa vivement mon père.

Ceci me laissa croire qu'il pensait que j'allais tout dire. Je n'allais pas le faire, j'étais sur le point de lui demander un comprimé pour la migraine que j'avais. J'étais restée éveiller durant toute la nuit.

—N'oublie pas qu'on sort. Va vite te préparer, continua-t-il.

Je n'étais pas au courant de cette soit-disant sortie. Il me l'avait dit uniquement pour m'éloigner de ma mère.

— Vous allez où ?

— Nulle part, répondis-je.

Ce mensonge, je n'allais pas le couvrir très longtemps. Les secrets cachés peuvent faire du mal à ceux qu'on aime, en particulier celui-ci. Dix-sept ans à vivre dans l'ignorance totale. J'avais grandi avec celui que je considérais comme mon meilleur ami, qui en réalité, se révélait être mon frère. Le fils caché de mon père.

— Comment ça nulle part ?

— Oui. C'est un secret, répondit-il.

Je le fixai sans expression. Ce n'était plus mon père, j'étais assise en face d'un étranger, d'un homme infidèle, un menteur.

— Où est-ce que tu ranges les médicaments ?

— Tu les trouveras dans la commode de ma chambre. Tu as un problème Alice ?

— Non maman. Ne t'inquiète pas.

— Sûre et certaine.

Je hochai la tête et me levai de table pour me rendre dans ma chambre. Quelques minutes après, il m'y rejoignis. Il ferma la porte et vint s'asseoir sur le rebord du lit.

— Merci.

Pourquoi me remecia-t-il ? Je n'étais pas prête à discuter avec lui.

— Ta mère serait effondrée si elle apprenait...

— Ce n'est que maintenant que tu y penses ? le reprochai-je. Pourquoi papa ?

Je ne m'espérais pas qu'il justifie ses actes auprès de moi ou encore me de donner des explications. Je lui en voulais extrêmement de m'avoir cachée que David n'était pas qu'un ami, un voisin.

— Tu n'aimais pas ma mère au point de la tromper ?

— Non... J'aime Sabine.