My [half] brother

🌻7🌻: Freddy Krueger.

J'avais imaginé pire. Entre Sherley et Noé, tout s'était arrangé, nos vacances ne craignaient rien. Ils en avaient discuté toute la journée. Cependant, entre Carlah et mon cousin, c'était très tendu, ils s'étaient, se faisaient la tête. Cette virée aux Gonaïves, à en juger leurs comportements, s'était mal tournée.

Plus tard, dans la soirée, après le dîner les aînés étaient allés à une fête. À part Carlah qui décida de rester avec nous.

— On fait quoi ? Il est encore tôt, leur demandai-je.

— Je vais me coucher, je suis fatiguée, répondit Carlah, désintéressée.

Je ne mêlais pas de ce qui ne me regardait pas j'avais envie de savoir ce qui s'était passé.

— Tu as quoi avec mon cousin ?

— D'avance, je m'excuse Alice. Également toi Maryse. Mais Olivier est le pire mec que j'ai rencontré de toute ma vie.

— Que t'a-t-il fait ?

— Rien David. Je le déteste. Et j'ai l'impression qu'il fait tout le temps l'effort pour que cela arrive.

La sœur de David avait raison.

— C'est à cause de l'histoire avec Sherley ? tenta Maryse.

— Bon, je dois vous laisser. Ne restez pas tard.

Elle nous quitta sans répondre à la question posée. À l'évidence, c'était ça et encore plus. Je soupçonnais Carlah d'être amoureuse d'Olivier, peut-être qu'elle était déçue de voir à quel point celui qu'elle aimait n'avait aucun respect pour l'amitié.

— On regarde un film d'horreur ! répond ma cousine à ma première question.

— Non, m'opposai-je.

— Pourquoi ?

— Notre Alice déteste les films d'horreur, Maryse, informa mon meilleur ami en me soulevant.

— Arrête, David.

Il me fit tournoyer, je le tapais et rigolais en même temps. Bientôt, j'allais avoir le vertige.

— Au dodo, m'embrassa-t-il sur la joue. Petite peureuse.

Après Freddy Krueger, je n'avais plus regardé ce genre de film. J'en avais fait des cauchemars durant tout un mois.

— Freddy arrive, me taquina David.

— Arrête. Il ne m'effraie plus.

— Et si on regardait encore ?

Mauvais idée. Si je disais non, il continuerait à me taquiner. Comme autrefois. Sauf que nous étions enfants, il avait arrête quand il avait réalisé que mon cas était sérieux. Et tant pis ! J'avais grandi depuis, j'allais avoir 17 ans à la fin de l'année.

— Pourquoi pas ? m'installai-je devant l'écran.

— Tu en es sûre ?

— Oui, répondis-je peu sûre de moi.

— D'accord, sourit-il en coin.

Intérieurement, je priais en tenant la main de ma cousine qui n'avait rien dit. D'ailleurs, elle était très silencieuse durant toute la journée. Ce matin, à la dernière minute, elle avait annulé notre sortie.

Je ne m'accrocherai jamais avec ce genre de film. J'avais dû faire un effort monstrueux pour ne pas hurler d'effroi. On dit qu'il faut toujours affronter sa peur, je l'ai fait et résultat, je vais me taper des mauvais rêves. Sûrement pendant toutes les vacances.