🌻16🌻: En colère.

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Je devrais me sentir enjouée sachant que je reverrai mes parenrs après une si longue durée. Cependant, un sentiment que je n'arrivais pas à décrire habitait mon cœur et l'envie d'y aller était absent. Ils me manquaient pourtant. Quelque chose n'allait là, je le sentais ou plutôt je pressentais que quelque se passerait. Je n'avais pas fermé l'œil de la nuit. J'ognorais ce qui me tracassait autant. J'ai passé toute ma vie à la capitale, il n'arrivera rien, me résolus-je.

— Alice ! débarqua Sébastien dans la chambre un hurlant.

Il sauta sur lit, cherchant à se cacher derrière moi. Un instant après, mon oncle apparut avec une ceinture à la main. Il allait le frapper.

— Sébastien, viens ici, vociféra-t-il.

— Ne le laisse pas m'attraper, pleurnicha-t-il.

Depuis mon arrivée dans cette maison, je n'avais jamais assisté à une telle scène. D'habitude, Sébastien ne se faisait pas gronder par ses parents encore moins par son père.

— Alice, descends du lit.

Mon petit cousin s'était durement camproné à moi, m'empêchant de bouger. Mon oncle s'avança vers nous et l'attraper. Il se mit tout à coup à pleurer fort et à hurler le prénom de sa mère et le mien.

— Tonton...

— Non Alice, on l'a assez toléré ce garçon.

Il le traîna dehors, je les suivis tout en demandant ce qu'il avait fait. Mon oncle était très en colère. Il l'emmena dans sa chambre et ferma la porte derrière lui. Je détestais le goût de la ceinture, les supplications de mon petit cousin me rappelèrent le jour où ma mère m'avait battu pour la première fois. Je l'avais mérité mais elle n'avait pas le droit de me fouetter comme elle l'avait fait. Je ne pouvais pas défendre Babas, j'étais impuissante.

Quelques minutes plus tard, ils sortirent enfin. Babas se jeta sur moi, les yeux baignés par des larmes. Je le soulevai, il enroula ses bras autour de mon cou où il se nicha. Il hoquetait. J'eus mal pour lui et ne pus m'empêcher de regarder mon oncle de travers. Sans rien de me dire, il nous laissa et je l'emmenai dans la chambre de Maryse. Je passai environ deux heures à le consoler avant qu'il ne s'endorme.

— Tonton... tu lui as laissé des marques, le reprochai-je.

— Tu ne sais pas ce qu'il a fait.

— Quoi donc ? Ce n'est qu'un enfant.

— Qu'est-ce que t'en sais toi ? Tu as déjà eu à élever combien ?

Je baissai les yeux, ne m'attendant pas à cette réponse. Ce n'était plus l'homme que j'avais rencontré il y a des mois. Je le croyais différent de sa sœur. Même s'il m'avait déjà punie.

— Avec Olivier, ça s'est déjà mal passé, baissa-t-il le ton. Je ne laisserai pas la même chose arriver avec Sébastien.

Ce n'était pas une raison pour le marquer comme une bête. Il n'avait que quatre ans. Il était en âge de faire beaucoup de bêtises et le frapper était la pire solution pour le corriger.

— Regarde-toi... Malgré l'effort de ma sœur, tu es devenue comme ton père.

Je ne lui permettais pas de me dire une telle chose. Ce n'était pas la première fois que je recevais ce genre de remarque comme si c'était un reproche, un crime de ressembler à mon père. Je préférais être mille fois comme lui au lieu de d'être comme ma mère.

— Qu'est-ce que mon père a avec vous ? Depuis toute petite, je n'entends qu'une chose.

Il ne répondit pas. Ma mère et son frère aimait la perfection chez les gens, ça je l'avais compris rapidement. Mon oncle adorait Maryse parce qu'elle ne l'avait jamais déçu. C'était la fille modèle que ma mère aurait aimé à voir.

My [half] brotherOù les histoires vivent. Découvrez maintenant