Ce que je suis devenu ✔️

Chapitre 8

Point de vue Izuku

Ça n'a vraiment pas été facile de convaincre tout le monde, particulièrement Toga, de me laisser m'occuper seul de Todoroki. En même temps, au vu des récents événements, je ne peux que leurs donner raisons. La seconde personne qui a été le plus contre cette idée était, à ma grande surprise, Dabi.

- Non mais tu veux le tuer ce gamin ? C'était certainement pas la meilleure chose à faire que de le ramener ici mais maintenant c'est fait. Et ton histoire de confiance, ça va jamais marcher.

Et il a continué comme ça pendant un bon moment. On pourrait croire qu'il n'en avait rien à faire au vu de son air détaché, mais ses paroles étaient plus que claires : il ne veut pas d'une guerre ici. Je pense que, même s'il ne l'avouera jamais, cette fois où j'ai passé ma colère sur lui l'a marqué.

Mais c'est finalement au bout de plusieurs heures de discussion que j'ai fini par obtenir gain de cause. Ça n'a pas été facile mais en insistant sur le fait qu'il nous fallait des informations, ils ont fini par céder. Il faut dire que le fait que le bicolore connaisse l'ancien Izuku aide. Je pense pouvoir être capable sans trop de difficultés à obtenir ce que je veux.

C'est donc d'un pas décidé que je me rends dans la pièce où l'on garde l'apprenti héros. Cela va bientôt faire deux semaines que ce petit manège dure. Je lui apporte ses repas puis reste discuter avec lui un petit moment avant de retourner avec les autres. En ce moment nous finalisons la dernière phase d'un plan d'une grande envergure. Nous ne pouvons pas nous louper. Jamais encore l'enjeu n'a été aussi important. Cette première action sonnera le début de la fin des héros. Ils seront bien surpris lorsqu'ils se retrouveront face à nous. Mais notre principal problème reste la première étape. Il nous faut plus de données et, malgré toutes nos recherches et informateurs, nous n'arrivons pas recueillir celles dont nous avons besoin. C'est pourquoi chacune de mes visites est primordiales et je m'attache à ne manquer aucune de nos réunions. D'autant plus que je sens que Todoroki commence à être plus à l'aise en ma présence. En tout cas, il a perdu cette attitude rigide qu'il adoptait comme un réflexe lorsque je rentrais. Lors de ma dernière visite j'ai même réussi à lui faire parler du quotidien à yuei après mon départ et de la mort d'All Might. Qui aurai cru que cela aurai un tel impact au point de calmer present mic ?

J'ouvre lentement la porte, le plateau dans les mains. Malgré le fait qu'il n'ait toujours pas mangé, il semble qu'il se soit déjà endormi.

Je dépose ce que j'ai dans les mains sur la table de chevet, à côté de sa tête. Comme ça, s'il se réveille, il ne mourra pas de faim en attendant le matin.

Mais, alors que je m'apprêtais à sortir, je l'entends marmonner. Tient, il est réveillé maintenant ? Je m'approche de lui et constate qu'il a toujours les yeux fermés. Il parle en dormant ? Je pensais plutôt qu'il serait aussi muet dans son sommeil qu'éveillé. C'est ma chance. Si je suis tombé au bon moment, je pourrais très bien glaner quelques petites choses fort utiles. Je tends l'oreille, près à enregistrer la moindre de ses paroles.

- J'ai mal papa je ne veux plus.

Hein ? De quoi il parle ?

- Je ne veux pas être comme papa. Je ne veux pas être comme quelqu'un qui embête ma maman.

De petites larmes coulent sur ses joues. Mais il déraille là c'est pas possible.

- Maman ?

Un petit moment de silence avant qu'il ne se mette à hurler. Mais qu'est ce qui se passe à la fin ? Je l'attrape par les épaules et le secoue.

- Todoroki, ça suffit maintenant. Ce n'est pas réel.

Il ouvre finalement les yeux, l'air complètement perdu. Son visage est encore un peu humide. Je ne l'ai toujours pas lâché et le force à me regarder.