Chapitre 23

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Point de vue Izuku

- Tu dis être attiré par tes victimes puis tu fais une comparaison entre Himiko et moi, qu'est-ce que ça signifie ?

Non mais c'est pas vrai ? J'ai quand même pas sorti ça ? Pourquoi ces mots précisément ?

- Je... Je ne sais pas... Je te parlais de Toga juste avant. Mon cerveau a dû faire un lien. Oui c'est sûrement ça.

Il me regarde bizarrement. Moi-même je ne sais pas ce qui m'a pris. Toga et Shoto sont deux personnes bien distinctes. Pourquoi est-ce que j'ai fait un parallèle ?

- Tu es tout rouge, ça ne va pas ?

Le bicolore pose sa main sur mon front. Je me sens tout drôle ; j'ai comme des papillons dans mon ventre. Je suis peut-être un peu malade.

- Tu n'as pourtant pas l'air d'avoir de la fièvre.

Il se rapproche un peu plus jusqu'à ce que nos fronts se touchent.

Alors maintenant, en plus de ces insectes, mon cœur semble sur le point de quitter ma cage thoracique. Je m'éloigne un peu de lui et il reprend un rythme plus normal. Mon visage doit être cramoisi à l'heure actuelle.

Il me regarde, surpris.

- Je... Si je couve quelque chose, il veut mieux que tu ne t'approche pas trop, je tente de me justifier.

Je ne dois pas rester ici. Plus le temps passe, pire je me sens. Ou mieux ? Je ne sais pas du tout. Est-ce agréable ou, au contraire, désagréable ?

Je me lève mais il m'attrape le poignet. Non mais il a pas fini avec cette manie ? C'est déjà la troisième fois depuis que je suis rentré dans sa chambre.

- Ne t'inquiète pas pour moi. Et puis ce n'est pas un petit rhume qui me fera du mal.

- Tu n'as pas peur que ce soit plutôt moi qui te blesse.

J'ai chuchoté cette dernière phrase. J'espère presque qu'il ne l'a pas entendue. Je ne sais même pas pourquoi j'ai posé cette question. C'est débile : évidement qu'il a peur.

- Non.

- Non ?

- Non.

Non. Un simple mot. Un tout petit mot de trois lettres.

Je me rassieds, légèrement sonné.

- Tu dois bien être le seul à ne pas me craindre.

- Si j'ai bien compris, c'est de ta frustration que naissent tes crises ?

- Apparemment.

- Il suffit donc de te laisser affronter tes potentielles victimes.

- Si seulement c'était aussi simple.

Un silence plane entre nous.

- T'est-il déjà arrivé de t'attaquer deux fois à la même personne ?

C'est quoi le but là ?

- Je m'éloigne toujours d'eux après. En tout cas autant que possible.

- Et Himiko alors ?

- Quoi ?

- Vous étiez proche non ?

Oui, nous étions proche. Étions. Il faut parler au passé désormais.

- C'était une exception.

- En quel honneur ?

- Je l'aimais. J'aurais été incapable de lui causer le moindre tort.

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