Ce que je suis devenu ✔️

Chapitre 34

Point de vue Dabi

Je souris. C'est pas trop tôt. Franchement, qu'est-ce qu'ils feraient sans moi ces deux-là ? De vrais gamins. Ça fait une plombe qu'ils voudraient être ensemble, si j'ai bien compris, et qu'ils n'osent rien dire de peur de perdre l'autre. Foncez. Tant que c'est possible.

Enfin, je dis ça mais je ne suis pas vraiment mieux. À chaque fois que je me retrouve en face, je l'esquive. Ou je prends un air froid. Au choix.

Des bruits de pas se font entendre. Je tourne la tête et jure entre mes dents. L'autre folle arrive. Il ne manquait plus que ça.

- Salut Dabi. Comment va mon Izuchou ?

- Je te rappelle qu'il ne veut plus que tu l'appelle comme ça. S'il t'entendait, qui sait comment il réagirait. Et il n'est pas à toi.

- Ce n'est qu'une question de temps. On s'est un peu disputés mais je l'aime toujours. Et c'est réciproque. Il faut juste qu'il digère.

Je soupire. Si elle savait ce qui vient de se dire. D'ailleurs elle ne doit rien apprendre. Et surtout ne pas entrer.

- Bon, si te ne me répond pas je vais aller vérifier moi-même.

Je me place rapidement entre la porte et elle. C'est une vraie plaie cette fille. Mais bon, on s'y fait à la longue. C'est comme ça qu'on l'aime.

- Il dort.

- Je ne le réveillerai pas.

- Tu es aussi discrète qu'un troupeau d'éléphants.

- Mais non.

- Il a besoin de calme. Tu crois que je suis dehors pour le plaisir ?

- Qui te dit qu'il ne s'est pas échappé ou qu'il ne travaille pas si tu ne le surveille pas ?

- J'ai l'oreille fine.

- Tu ne fais pas un très bon garde malade. Je devrais peut-être te remplacer. J'irais en parler à Tomura.

- Écoute gamine je sais ce que j'ai à faire alors fous moi la paix et débarrasse moi le plancher.

Elle me regarde, peinée.

- C'est bon j'ai compris, il ne veut pas me voir.

Exactement. Et surtout pas maintenant.

- Pour l'instant il doit se reposer sans penser à ses responsabilités ou autres.

Elle s'éloigne, les larmes aux yeux.

- Pas besoin de me mentir, marmonne-t-elle.

Ouais, j'y ai peut-être été un peu fort. Elle n'en montre rien, mais elle souffre de cette séparation. Mais bon, là, Izuku est un peu pris.

D'ailleurs, il vaudrait mieux que les deux tourtereaux se disent au revoir. J'ai réussi à retenir la blonde mais je n'y arriverai pas avec tout le monde.

Je toque à la porte.

Point de vue Izuku

Le temps semble s'être arrêté. Ces mots que je rêvais de prononcer, je suis parvenu à les lui dire. Et il les a acceptés. Je suis l'homme le plus heureux au monde à l'heure actuelle. Nous sommes officiellement ensemble, même si nous n'avons personne à qui l'annoncer. Le seul qui aurait pu être intéressé doit sûrement déjà être au courant. Le connaissant, il a tout écouté.

Le bruit d'un poing frappant contre du bois me sort de mes pensées, crevant cet instant privilégié.

- Oui, je marmonne.