Ce que je suis devenu ✔️

Chapitre 50

Point de vue Shoto

Je cours à en perdre haleine. Je dois arriver le plus vite possible.

La bibliothèque. Enfin. Mais comment savoir où chercher ? Le mur est entièrement recouvert de livre. Je ne vais pas commencer à essayer de bouger chaque partie une par une : je n'y arriverais jamais dans les temps.

Soudain, je remarque qu'un segment n'est pas totalement collé à son voisin. Je m'approche un peu et observe des traces pas terre. Fou de joie, je pousse le meuble, laissant apparaître une porte. Je jure. J'ai foncé ici tête baissée en oubliant ce détail. J'ai beau m'acharner dessus, impossible de l'ouvrir. Si seulement j'avais mon alter, je pourrais la brûler ou créer un double de la clé en glace. Je donne un dernier coup sans succès.

- Bordel, je murmure. J'y étais presque.

- C'est ça que tu cherches, m'interpelle une voix.

À cet instant précis, les lumières se coupent, m'empêchant de voir le visage de mon interlocuteur. Ou plutôt de mon interlocutrice.

- C'est toi Toga ? Je demande.

- Ne le dit à personne.

Je la sens me glisser quelque chose dans ma main.

- Mais comment...

- Chut, tu croyais que je ne t'avais pas vu ? Tu n'es pas très discret Todoroki. Maintenant prend cette clé.

- Pourquoi fais-tu ça ?

- Il s'en voudra toute sa vie s'il ne peut pas te faire ses adieux de manière correcte. Et n'essaie pas de le rallier à ta cause, c'est peine perdue.

- Merci, je chuchote.

- Je ne le fais pas pour toi. Au moins la prochaine fois je pourrais m'occuper de ton cas sans problème.

Je hoche la tête, bien qu'elle ne le voit pas, et déverrouille la porte à tâtons.

En face de moi, je distingue un escalier éclairé pas des lumières électriques.

Je me retourne mais la blonde n'est plus là. Elle doit certainement être retournée à son poste.

Je m'enfonce dans le sous-sol. Des voix me parviennent. Ils sont toujours là. Mais je dois me dépêcher.

Je descends les marches quatre à quatre, manquant de tomber à plusieurs reprises. Mais je n'en ai rien à faire et continue sur ma lancée. Si je n'arrive pas à temps, je ne m'en remettrais pas.

Je déboule en bas. Un long couloir bordé de barreaux s'offre à moi.

- Je suis prêt, j'entends.

Non, attend moi.

- Izuku, je crie. Izuku attend. S'il te plaît.

Le silence me répond. Non, je ne veux pas y croire. Il ne peut pas être parti comme ça. C'est impossible.

De petites larmes coulent sur mes joues. Alors c'est vraiment fini ?

- Pourquoi, murmure une voix derrière moi.

Je me retourne vivement. Le vert se tient là. Il serre les poings.

- Pourquoi es-tu revenu, continue-t-il durement.

- Izuku...

- Ne m'appelle pas comme ça. Nous sommes ennemis et tu le sais. Cette petite comédie a assez duré.

- Nous pouvons continuer comme jusqu'à présent.

- Non. Nous ne pouvons pas. Les héros vont encore nous retrouver car ils te chercheront. Et cette fois-là, peut-être que toute l'alliance sera perdue. Je ne peux pas me permettre de risquer si gros.