Chapitre 49

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Point de vue Shoto

- Et là, monsieur Aizawa a littéralement fondu pour laisser place à cette Toga. Sur le coup, on n'a rien compris. On était comme paralysés.

Je soupire. Yaoyorozu n'est jamais que la énième personne à me raconter cette histoire depuis mon retour, à peine quelques jours plus tôt.

- Ça va ? Elle s'interrompt.

- Ouais. Fatigué.

Des phrases d'un mot, c'est tout ce dont je suis capable.

- Je comprends. Ça n'a pas dû être très reposant pour toi tout ce temps à être retenu par les vilains, elle frissonne. Je ne sais pas comment tu as fait pour tenir le coup.

Non, tu ne sais rien. Tu n'as pas la moindre idée de ce qu'il s'est réellement passé. Personne ne me prend au sérieux. Selon eux, j'ai contracté une forme du syndrome de Stockholm. Fin de la discussion. Ils s'imaginent tous que j'ai été maltraité durant ma captivité. Alors que je n'ai pas la moindre trace d'une blessure quelconque. Cette attitude qu'ils prennent tous m'énervent au plus haut point. Et pour en rajouter une couche, c'est mon père qui m'a ramené ici. Il faut vraiment qu'il fasse toujours tout foirer.

Celle qui se considère comme mon amie me presse l'épaule.

- Je te laisse te reposer. Tu en as besoin après ce que tu viens de traverser.

Je hoche simplement la tête tandis qu'elle quitte ma chambre.

Je me laisse tomber de tout mon long sur mon lit. Au moins, je suis au dortoir. Je n'aurais pas supporter de retourner chez moi. Même si je ne considère pas cette maison comme tel. J'aurais voulu rester au manoir, avec Izuku. J'aurais voulu que cet instant ne prenne jamais fin. Même si je savais cela impossible. Il l'avait dit lui-même : un jour ou l'autre, la situation devrait changer. C'est dans l'ordre naturel des choses.

Je ferme les yeux. Je suis dans un cauchemar, ce n'est pas possible autrement. Je vais me réveiller et tout sera comme avant : mon vert sera là, me sourira, nous rirons, nous parlerons.

Pourtant, ce n'est pas ça que je vois derrière mes paupières closes mais une toute autre scène.

*****

Je recule. En bas de l'escalier, les héros sont là. Ainsi que mon abruti de père. Il tient Izuku, évanoui.

Non. Non. Non, ça ne peut pas arriver. Ce n'est pas possible.

- Fouillez le bâtiment, ordonne-t-il. Les autres ne doivent pas être bien loin.

Tous s'éparpillent à l'étage inférieur. Sauf cet homme infecte et Best jeanist. Ils attachent le vert solidement et montent. Dans quelques instants, ils vont m'apercevoir. Je sais très bien que s'ils me voient, ils m'embarqueront sans me laisser en placer une. Je dois faire quelque chose. Et surtout, trouver un moyen d'avertir les autres de la situation. Mais comment ? En laissant un message ? Et comment être sûr que les héros ne le trouveront pas mais bien mes vilains ? Une idée germe dans mon esprit. Elle est risquée mais qui ne tente rien n'a rien.

Avant que les deux adultes n'atteignent le haut, je cours me réfugier dans ma chambre. Vite, du papier et de quoi écrire. Bordel, je n'ai rien de tout ça. Je jette un rapide coup d'œil aux livres. Tant pis, je vais être obligé de prendre une page. Je fouille encore un peu avant de finalement mettre la main sur un vieux crayon à la mine usée. Il fera l'affaire. Je déchire une feuille d'un des ouvrages et écrit un message clair et précis : "ils ont emmené le brocoli".

J'espère que Dabi le trouvera en premier et comprendra.

La porte s'ouvre avec fracas au moment précis où je pose le papier sur la table basse.

Ce que je suis devenu ✔️Où les histoires vivent. Découvrez maintenant