Chapitre 16

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Point de vue Shoto

Je me réveille dans la chambre où je suis retenu depuis mon arrivée ici. Est-ce que tout ceci n'était qu'un rêve ?

Je tente de me relever. Mon corps me fait souffrir. Non, c'était bien réel.

Je me tâte et vérifie que je n'ai rien de cassé. Étrangement, j'ai l'air en assez bon état. Plus que je ne le croyais en tout cas. Mon corps est recouvert de bleus avec quelques petites plaies superficielles par endroit mais c'est tout.

Je m'assieds et regarde autour de moi. Dehors, le soleil est haut dans le ciel. Je me demande combien de temps j'ai dormi.

La porte s'ouvre. C'est Dabi. Par réflexe, j'ai un mouvement de recul. Je n'ai pas oublié que la dernière fois il m'a roué de coups.

- Du calme gamin, je vais pas te faire de mal. Je t'apporte juste de quoi manger histoire que tu ne meurs pas de faim d'ici le retour des deux.

Effectivement, il porte un plateau repas. Il le dépose sur la table de nuit et tourne les talons.

- Quel jours sommes-nous ?

Il me regarde comme si j'avais perdu les pédales.

- Je t'ai peut-être tapé trop fort la dernière fois.

Il se paye ma tête ou quoi ?

- Je vais reformuler, combien de jours se sont écoulé depuis qu'il m'a forcé à dormir.

- Ah ça, ça fait que quelques heures.

- Et monsieur Aizawa ? Que lui avez-vous fait ?

Il hausse les épaules.

- Ce ne sont pas tes affaires. Et puis si j'étais toi je me préparerais mentalement au retour d'Izuku. Il n'aime pas trop quand on empêche son plan de bien fonctionner. Et en plus tu t'es attaqué directement à lui. Il risque pas d'être de super humeur.

Sur ses paroles, il sort définitivement de la pièce.

Je me laisse tomber sur le matelas. À quoi dois-je me préparer ?

Point de vue Izuku

Trois jours. Trois foutu jours que je suis cloué au lit à l'infirmerie à devoir supporter mes anciens camarades et prof. Je n'en peux plus. À chaque fois c'est le même cinéma : la personne entre, me demande comment je vais, je réponds que tout va bien avec un petit sourire puis on parle et on rigole parfois. Niais, c'est le mot. Ils sont tous niais. Et c'est fatiguant. Mais à un point pas possible. Ou alors ils sont tous de parfais hypocrites. C'est l'un ou l'autre. Dans les deux cas, j'ai hâte d'en avoir fini.

Seul point positif, j'ai revu ma mère. Elle seule m'avait manqué. Quand elle m'a vu, encore couvert de bandage, elle s'est mise à pleurer. Je la reconnais bien là. Elle a toujours eu la larme facile. J'ai su l'inquiéter pendant tout ce temps. Pardon maman mais je fais ça pour une bonne cause. Même si je ne peux rien t'expliquer pour l'instant, j'espère que tu comprendras un jour. Et que tu ne me détesteras pas de t'avoir menti pendant tout ce temps.

Normalement je devrais avoir l'autorisation de sortir d'ici aujourd'hui. Recovery girl veut juste faire un dernier examen pour être sûre que tout est rentré dans l'ordre. Mais je ne pourrais quand même pas reprendre les cours avant un petit moment. Ça m'arrange. Je n'ai absolument pas envie de me retrouver au centre de tous ces futurs "héros" à devoir écouter des cours inutiles. C'est au-dessus de mes forces. Je me demande d'ailleurs comment Toga s'en sort. Elle qui déteste et les gosses et les héros.

Heureusement que, comme par hasard, monsieur Aizawa a prévu de remplacer tous ces cours, y compris les théoriques, par des cours de simulation d'attaque.

Ce que je suis devenu ✔️Où les histoires vivent. Découvrez maintenant