Ce que je suis devenu ✔️

Chapitre 47

Point de vue Dabi

Ça va bientôt faire une semaine que Izuku ne nous adresse plus la parole à Toga et moi. Bon, j'avoue, c'est mérité vu ce qui s'est passé. Mais là, il va falloir qu'on ait une sérieuse discussion. Je dois m'assurer qu'ils se sont bien remis ensemble. Et dans le cas contraire, les aider. J'ai déjà réussi une fois, je peux bien réessayer. Hors de question de laisser mon manque d'attention briser leur relation.

Je toque à la porte du vert. Pas de réponse. Tant pis, j'entre quand même.

Il est dos à moi, adossé à son bureau en train de gribouiller sur diverses feuilles. Un grand nombre d'entre elles sont chiffonnées et jetée à terre par manque de place dans la poubelle. Il ne semble pas m'avoir remarqué.

- Je ne crois pas t'avoir autorisé à rentrer.

Ah, finalement si.

- Tu ne répondais pas. J'ai pris ça pour un oui.

Il se tourne vers moi, l'air agacé.

- Tu interprètes toujours comme tu le veux. T'as pas pensé que je ne voulais pas te voir ?

- Fais pas le gamin p'tit frère.

- C'est devenu ta nouvelle réplique on dirait.

- T'as peut-être raison de nous en vouloir, mais Todoroki n'a rien fait. Comment ça se passe entre vous ?

- Comme si ça t'intéressait.

- P'tit frère, ni Toga ni moi ne voulions te blesser. Au contraire.

- Vous avez une drôle de manière de vous y prendre alors.

- Dis-moi juste si ça va mieux avec l'autre brûlé et je te laisse.

- Et puis quoi encore ?

- P'tit frère...

- Et maintenant sors d'ici. À cause de certaines personnes dont je n'ai pas besoin de citer le nom, je n'ai rien foutu pendant tout un temps et j'ai du travail en retard.

Je soupire. Impossible de parler avec lui quand il est dans cet état. Surtout s'il travaille.

Je marche jusqu'au salon. La blonde m'y attend, assise dans un fauteuil. Dès qu'elle me voit, elle se lève d'un bond.

- Alors, demande-t-elle nerveusement.

- Il ne veut rien dire.

Elle se laisse retomber. Je m'installe à ses côtés et lui prend la main. À mon plus grand bonheur, elle ne se dégage pas.

- J'ai été la plus grande des idiotes.

- Tout va s'arranger. C'est sur la bonne voie. Il faut juste un peu de temps.

- Comment peux-tu en être aussi sûr ?

- Izuku rend de nouveau visite à Todoroki. C'est un bon début.

Elle se tourne vers moi, au bord des larmes.

- Tout ça, c'est de ma faute.

- De notre faute je te rappelle. Tu n'as pas agi seule. Et on ne va pas revenir dessus.

Point de vue Izuku

Non mais je rêve. Comment ose-t-il me demander comment ça va avec Shoto ? Alors qu'il a aidé cette tarée à nous séparer. Même si c'était indirectement. Vivement dans deux jours, qu'ils partent avec le reste de l'alliance pour ces foutues négociations.

Je regarde l'heure. Encore une trentaine de minutes et je pourrai enfin aller voir mon bicolore. Pour continuer à duper ces deux imbéciles, je respecte un certain horaire. Parce que, quoi que j'en dise, j'ai besoin d'être avec lui, d'entendre sa voix, de rire avec lui, de l'embrasser. Il me rend fou.