Chapitre 18

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Point de vue Izuku

Une petite semaine c'est écoulé depuis cet accident. Toga a finalement mis au courant les autres professeurs quant à la soi-disant mort de Shoto. Nous avons convenu que plus tôt se serais fait, mieux ce serai.

Même si je ne veux pas me l'avouer, je suis assez satisfait de ce retournement de situation. À supposer que l'on entretienne le mensonge, Shoto sera forcé de rester au QG. De toute façon, il était impossible de le laisser partir : il connait la position de notre base. Mais au moins, maintenant, il ne sera plus rechercher. Il faudrait peut-être songer à ajouter cette information dans la vidéo. Elle n'en sera que plus marquante.

Je souris. Cette annonce va faire l'effet d'une bombe. Si on rajoute le bicolore à l'équation, autant dire qu'ils ne sont pas prêts de s'en remettre.

Encore quelques jours et nous pourrons enfin partir d'ici. J'ai tellement hâte. Je ne compte plus le nombre de fois où j'ai eu envie d'écraser un de mes anciens amis. Ils sont tous tellement insupportable. Comment je faisais pour rester avec eux avant ? À chaque fois que je suis en leur présence, j'ai l'impression de revoir mon ancien moi à travers eux. Et ça me rend fou.

En vérité j'ai peur, peur de redevenir ce que j'étais. Celui que l'on pouvait manipuler à sa guise. Celui qui étais naïf à en mourir. Celui qui acceptait d'être blessé avec le sourire.

Pour l'instant, je suis à l'infirmerie pour un dernier contrôle. Malgré le temps qui s'est écoulé depuis mon retour et les soins qu'elle m'a prodigué, la vieille femme insiste toujours autant pour me voir. Non mais je ne suis pas en sucre non plus.

- Tout a l'air en ordre, finit-elle par dire. Et c'est bien ce qui me dérange.

Et pourquoi ça ? Elle voudrait que je sois presque mort ou quoi ?

Elle se tourne vers moi, sérieuse.

- Izuku, c'est vraiment étrange. Tu n'as aucunes nouvelles cicatrices, hormis à la joue, depuis ton départ. Pourtant tu dis avoir été torturé pendant un long moment. Tu aurais dû en garder des marques.

Je me crispe. Elle devient un peu trop perspicace là.

- Et en plus, la plupart des tes blessures n'étaient que superficielles. Je dirais même que à part ta jambe et une de tes côtes, tu étais en parfaite santé. Te connaissant, ce n'est pas ça qui aurait pu t'arrêter. Après tout, tu as bien volé au secours de Katsuki avec les bras et les jambes hors d'usage.

Je me souviens très bien de ce moment. C'est en essayant de sauver le blond que j'ai été capturé. Pour certains, ce fût horrible. Mais pour moi ça a été le plus beau jour de ma vie. Ce jour-là, j'ai vu l'envers du décor. Et ce n'était pas très glorieux.

- Alors Izuku, que s'est-il vraiment passé ?

- Je... Je...

Ils en ont pas marre dans cette école de poser des questions qui me mettent dans l'embarras ?

- Je pense que... Enfin je crois que... Je... J'étais au plus bas... Je... Je ne savais plus quoi faire... J'ai suivi Todoroki tout du long... Quand... Quand il s'est évanoui, je ne savais pas quoi faire... Et j'ai... J'ai demandé l'aide à la première personne venue... C'était de loin l'idée la plus stupide... D-donc... Je... Je ne sais pas... C'est à peine si je me sentais encore vivant après tout ce temps.

Elle me regarde, pas vraiment convaincue. Elle s'abstient cependant de tout commentaire et me fait signe que je peux disposer.

Dans le couloir, je réfléchis. Recovery girl pourrait faire part de ses doutes à ses collègues et nous mettre des bâtons dans les roues lorsqu'il faudra sortir. Il ne reste qu'une solution.

Ce que je suis devenu ✔️Où les histoires vivent. Découvrez maintenant