Chapitre 21 : rubik's cube

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Grey

Plongé dans le noir, mon esprit est en vadrouille, armé de nouvelles informations depuis ma dernière confrontation avec K.J, la lycéenne en possession du code d'une arme destructrice de grande envergure, une bombe à impulsion électromagnétique. 

Mon ancien professeur a commis une grave erreur en confiant une telle tâche à sa gamine bornée, la jeune fille ne semble pas vouloir coopérer et ça m'agace. Elle nie posséder le code alors qu'Elisabeth lui-même m'avait dit lui avoir confié. J'espère que mes menaces feront effet, car bien que je lui laisse un peu de temps de sursis pour réfléchir et coopérer, je crains que de mon côté, je sois obligé de m'activer pour palier à cette épine dans mes projets.

De tous les obstacles que j'ai eu à affronter jusqu'à présent, je n'aurais jamais crus que ce serait une lycéenne de dix-sept ans qui me résisterait. J'en ai eu à faire à des jeunes filles et des femmes, j'en ai séduite plus d'une dans le but d'obtenir ce que je voulais et j'ai du terrorisé pas mal de filles comme Katherine-Jane qui n'ont pas eu besoin que je me répète pour obéir. La belle métisse, semble un peu trop confiante comme elle pense avoir du soutien. Mais je compte bien lui montrer à qui elle à affaire.

Alors que je jubile à l'idée de mettre en place des stratagèmes pour la faire plier en l'effrayant d'une et mille façons, je me rends soudainement compte que je l'ai qualifié de belle, ce qui n'est pas un mensonge en soit, mais je m'étonne d'avoir soulevé ce point en particulier. Avant de l'aborder, j'ai évidemment dû passer par une phase d'observation et de récolte d'informations, mais depuis la fête de Lana où j'ai croisé son regard, sa personne m'intrigue plus que de raison. Surement l'enthousiasme d'avoir une nouvelle proie à tourmenter.

Je suis assis derrière mon bureau, au manoir. Je continue de  faire pivoter mon Rubik's cube entre mes doigts, lorsqu'on toque à ma porte, m'arrêtant dans mon élan. Une fois le cube posé sur la table, j'ordonne à la personne de l'autre côté d'entrer.

La petite tête brune de celle qui je m'amuse à appeler petite sœur depuis que je vis avec mon parrain passe le pas de la porte, faisant pénétrer avec elle la lumière du couloir.

Surprise par ce manque de luminosité dans la pièce, Lana cherche l'interrupteur d'une main, avant que je l'interrompe

— Laisse.

— Mais la pièce est sombre, se plaint-elle. Pourquoi rester dans l'obscurité ?

— J'avais besoin de réfléchir. Qu'est-ce que tu veux ? je demande sans détour.

Lana peste, mais n'émet pas d'objection, ensuite, elle s'avance vers mon bureau, et l'éclat des faisceaux lumineux du jardin l'éclair, me permettant de la voir plus clairement. Elle a un sourire collé aux lèvres et semble avoir de bonnes nouvelles.

— J'ai fait ce que tu m'as demandé. Je suis sûr que ça a marché. Elle a dû prendre peur, explique-t-elle fière de ses agissements.

— Bien.

Soucieuse, elle perd son sourire, s'attendant sûrement à une autre réaction de ma part. Mais c'est tout ce qu'elle mérite et c'est tout ce qu'elle aura.

— Tu... N'es pas fière de moi ? demande-t-elle hésitante.

Intrigué par sa question stupide, je lève enfin les yeux vers elle, alors que depuis son entrée, j'étais encore perdu dans des songes plus importants que l'état d'âme de Lana.

— Tu veux des félicitations pour avoir fait peur à une gamine ? Tu as fait ton travail, soit, mais tu n'as rien accompli d'extraordinaire.

Je lui balance au visage tous ces mots en ayant conscience de leur dureté, que ça va la blesser, mais après tout ce temps passé à me côtoyer, elle doit me connaître. Elle sait plus ou moins l'importance que je donne à chaque chose, et j'en ai rien a cirer de sa petite tâche, qu'elle l'aurait accompli ou non, ça n'aurait rien changé à mes plans. Je lui ai juste donné de quoi s'occuper, pour qu'elle arrête de me coller au cul. Je la considère comme une petite sœur pour contenter Michael, mais elle est loin de me considérer comme un frère et aurait préféré que j'enfonce ma langue dans sa bouche pour la féliciter. Mais, je vois qu'elle tente de ne rien laisser paraître, car je ne supporte pas les filles ébranlables.

The Cube - Tome 1 et 2 TerminéeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant