Chapitre VIII

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Une semaine c'est écoulée et elle vient tous les soirs chez moi, de quand elle fini les cours jusqu'à ce que je rentre du boulot. Emma paraît plus joyeuse car maintenant c'est Elsa qui s'occupe des repas. Le soir, j'ai donc la chance de la voir assise sur le canapé quand je rentre. Cette nuit encore je la raccompagne jusqu'à chez elle. On s'aventure donc dans les rues désertes qui séparent mon appart de chez elle.

-Elsa ?

-Oui ?

-Tu me fais un minimum confiance maintenant ?

-Oui pourquoi ? Qu'est-ce qui se passe ? Me questionne-t-elle.

-Je sais que tu n'as pas vraiment une maladie de peau comme l'avait dit Raiponce il y a 15 jours.

Elle ne réponds pas mais baisse la tête.

-Et je me disais que maintenant tu voudras bien me le dire, continuai-je.

Toujours pas de réponse mais cette fois je ne compte pas m'arrêter là, je suis déterminé à savoir ce qu'elle me cache, effectivement la curiosité est un vilain défaut. Je me stoppe net au milieu du trottoir et ai la joie de voir qu'elle ne tarde pas m'imiter.

-Je ne vois pas ce qui peut y avoir de si terrible sous tes gants. Tu peux avoir la maladie que tu veux, je ne te jugerai pas pour ça. Mais j'aimerais juste que tu sois franche avec moi... s'il te plaît. Lui dis-je.

Elle ne répond toujours pas et a toujours la tête baissée. Je décide donc de m'avancer vers elle et lui attrape une de ses mains gantées.

-S'il te plaît, dis-moi ce qu'il y a là-dessous.

Elle lève enfin la tête vers moi et a l'air décidée à parler.

-Rien, mes mains sont normales, affirme-t-elle.

-Alors pourquoi tu les caches ? Insistai-je.

-Parce que... me répond-elle en baissant à nouveau la tête.

Je décide donc de prendre les choses en main, au sens propre, et attrape son poignet avec une de mes mains et commence à enlever son gant avec l'autre. Sa réponse est immédiate car elle lève immédiatement la tête vers moi, et arrache aussitôt sa main de l'emprise de la mienne d'un geste vif. Mais pas de chance pour elle, je tenais fermement le gant qui est resté dans ma main alors que la sienne était déjà loin. Dès qu'elle le réalise, elle cache sa main nue avec son autre main. Puis s'éloigne petit à petit de moi.

-Non arrête, je vais te blesser toi aussi, dit-elle au bord des larmes.

Elle continue donc de reculer jusqu'à ce qu'elle percute un lampadaire qui était derrière elle. Je peux voir sa main car dans un réflexe, elle la plaque contre le poteau. L'instant d'après elle s'enfuit en courant. Je m'avance donc précipitamment vers le lampadaire qu'elle a heurté un peu avant et vois des marques blanches dessus, à l'endroit où elle avait posé sa main. Des marques qui ressemblent à s'y méprendre à du givre. Se pourrait-il qu'elle ait le même pouvoir que moi ? Je dois en avoir le cœur net ! Je me mets donc à lui courir après en criant son nom.

-Elsa !! Non, attend.

Heureusement pour moi je cours plus vite qu'elle et arrive donc à la rattraper en peu de temps. Je passe devant elle et m'arrête net en lui attrapant les épaules, je peux alors voir des larmes couler le long de ses joues. Pendant un instant, elle me regarde droit dans les yeux mais détourne la tête, tout en essayant de s'échapper de mon emprise.

-Non, laisse-moi s'il te plaît, je vais te blesser, je te l'ai dit.

-Tu peux pas me blesser, affirmai-je.

À ce moment, je mets l'une de mes mains sur sa joue pour la forcer à me regarder, et essuie au passage l'une de ses larmes avec mon pouce.

-Tu ne peux pas me blesser, répétai-je en glissant mon autre main le long de son bras, pour arriver à sa main non gantée.

Le toucher de sa peau froide contre la mienne me donne pleins de frissons. J'enlace donc nos doigts pour lui prouver qu'elle ne peut pas me faire de mal, en à ce moment je la vois écarquiller les yeux.

L'inconnue Devient Indispensable Où les histoires vivent. Découvrez maintenant