Chapitre 14 - partie 3

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Lorsque je suis rentrée chez moi après être passée chez le véto, la première chose que j'ai remarqué était l'absence de ma mère. Heureusement, mes deux sœurs étaient déjà rentrées, et j'ai pu leur demander où elle était.

— Maman ? m'a répondu Amélie, je n'ai pas bien compris ce qu'elle nous a dit. Une réunion pour son nouveau job, ou un truc du genre.

Puis, elles se sont aperçues de ce que j'avais dans les bras. Je leur ai tout raconté et elles étaient toutes excitées. Je leur ai dit que ce chaton était une petite femelle de trois mois et demie en sous-nutrition, puis je leur ai montré ses magnifiques yeux vairons : un œil marron, un œil vert. J'ai également enfin pu me débarrasser de mon blouson qui puait.

Élise et Amélie ont insisté pour m'aider à s'occuper du chaton. La première chose que nous avons faite à été de lui donner à manger. Elle s'est ruée dessus, la pauvre. Elle devait mourir de faim. Comme elle ne réfléchissait pas vraiment à ce qu'elle mangeait, j'ai pu lui refiler les médicaments prescrits par la vétérinaire sans aucun problème.

Mais dès qu'elle eu fini de manger, elle est partie se cacher sous les meubles du salon. Nous avons mis plus d'un quart d'heure à la retrouver et l'attraper, mais nous avons bien ris toutes les trois. Elle s'était cachée sous le canapé, c'était très délicat.

— Utilise ta force ulkérienne ! a ordonné Élise à sa sœur.

— Force Herculéenne ! ai-je corrigé en riant.

Amélie a alors essayé de soulever le canapé, mais avec ses petits bras sans force, elle n'a pas réussi à le soulever bien haut. C'est quand elle l'a soulevé de quelques centimètres pour le laisser accidentellement tomber lourdement que j'ai dû intervenir.

De un, ça faisait un boucan pas possible pour les voisins du dessous, et de deux, elle allait écraser mon chaton. Je ne l'avais pas sauvé pour le retrouver en compote ! Amélie et Élise ont donc mis leur force en commun pour soulever ensemble le canapé d'un côté pendant que je récupérais le chaton.

Ensuite, nous lui avons fait prendre un bon bain dans l'évier de la salle de bain. Ma petite femelle s'est bien débattue, mais nous avons tenu ferme. Elle était tellement recouverte de poussière et saleté de poubelle que nous n'avions pas encore vu à quel point sa fourrure est belle ! Elle est couleur gris clair avec de-ci de-là des rayures grises foncées, mais son ventre et le bas de sa figure sont blanc, ainsi que ses pattes, ce qui lui donne l'allure de petites chaussettes.

Nous avons ensuite joué avec elle pendant une bonne heure, lui envoyant des petites boulettes de papier. Elle a couru partout comme une petite folle, explorant avec curiosité le nouveau monde qui l'entourait. Pendant ce temps, nous avons essayé de lui trouver un nom. Amélie voulait l'appeler Alaska, mais Élise trouvait ça trop long. Elle, elle voulait l'appeler Grisette. Amélie et moi avons tout de suite riposté.

— C'est trop basique ! Et puis, ça fait nom de chat de mamie...

Élise a alors abandonné. Pour ma part, ça m'aurait amusé de l'appeler Beyoncé. Mais Amélie n'en démordait pas pour l'appeler Alaska. Après de longues délibérations, nous avons décidé de l'appeler Ashka. Un petit nom court et simple à prononcer qui me plaît beaucoup. Et puis, de toute façon, c'est MON chat, et il est hors de question de lui donner un nom qui ne me plaît pas.

La sonnerie de mon portable me sort de mes rêveries. Je suis maintenant devant mon bureau à essayer de rattraper ce que j'ai loupé dans les divers matières pendant que mes sœurs s'occupent d'Ashka. Autant dire que j'ai beaucoup de mal à me concentrer. Je décroche. Je vais faire une petite pause. Tu fais déjà une pause depuis le moment où tu t'es décidée à bosser, il y a vingt minutes... me souffle ma fichue conscience.

DIVISÉS - Transformation [en pause]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant