Chapitre 4

25 5 3
                                    

Je ne sais pas comment mais j'ai fini par réussir à m'endormir. J'ai passé une nuit sans rêve et me suis réveillée à 6h.

Toute ma famille dort encore. Je sors donc en toute discrétion et vais voir Ibiscus. Il est dans son abri couché. Je ne l'appelle pas préférant le laisser terminer sa nuit.

Comme il fait assez humide, je rentre. Ma chaise couine ce qui réveille mon père.

— Tu es déjà debout?

— Bah oui.

— Tu as bien dormi?

— Oui oui.

— Ta mère a invité des gens aujourd'hui.

— Ah bien.

— Tu viens avec nous.

— J'ai le choix?

— Non. Ce n'était pas une question.

— Ah au moins c'est clair.

Je retourne dans ma chambre pour me préparer. J'enfile mon vieux jeans ainsi qu'un t-shirt puis vais prendre un café avant de sortir avec mon anorak pour aller nourrir mon cheval.

Il me fait la fête en m'apercevant. Je ne sais pas si c'est moi qu'il est content de voir ou si c'est le seau. En tout cas, cela me fait plaisir de voir qu'il s'est bien habitué au changement d'environnement.

Pendant qu'il mange sa ration, je remets de la paille et du foin dans son abri. Je peux vous affirmer que le faire en chaise roulante, ce n'est vraiment pas facile. Vous êtes bloqué dans tous vos mouvements, ne pouvez pas vous déplacer trop vite, n'y rien. Ça me fait vraiment chier.

Ensuite, vers 8h, je commence à m'occuper d'Ibiscus. Je le brosse, lui fais ses pieds et démêle sa crinière avant de lui passer son licol et de l'emmener dans la petite piste derrière le champs.

Là-bas, des obstacles sont installés. Je le lâche et commence à le faire évoluer à la voix autour de la piste. Il est très à l'écoute. Lorsqu'il est bien échauffé, je place quelques barres au sol et à l'aide de plots lui trace une ligne pour le forcer à aller dessus. Il les passe directement bien sans rechigner. Je répète plusieurs fois l'exercice aux deux mains avant de le féliciter et de le relâcher dans son champs où il se roule. Je le regarde un peu évoluer et profiter avant de rentrer.

Il est 11h lorsque je passe la porte de la maison. Je n'ai pas vu le temps passer et risque à présent de me faire engueuler.

— Clémence?

— Oui.

— Tu es habillée? Les invités vont arriver d'une minute à l'autre.

— Oui.

Ma mère s'approche de moi et voit ma tenue. Vu sa tête, ça ne lui plait pas.

— Tu te fous vraiment de moi hein! Je fais mon possible pour que tu n'arrives pas à la rentrée perdue sans connaître personne et toi tu ne fais aucun effort! Va vite te changer.

Je préfère ne pas discuter et aller dans ma chambre passer un autre jeans propre cette fois-ci avec un top. Je sors de ma chambre juste au moment où l'on sonne à la porte. J'attends dans le salon que les gens arrivent. Je préfère ne pas me mettre dans des espaces exigus pour ne pas bloquer le passage.

Une fille arrive. Elle doit avoir plus ou moins mon âge mais est plus petite que moi en taille. Elle a les cheveux chatains et les yeux bruns. J'essaye de regarder ailleurs et d'arrêter de la devisager mais c'est compliqué. Surtout qu'elle fait la même chose face à moi. On se jauge mais aucune de nous ne prend la parole. Au final, c'est ma mère qui fait les présentations.

Sport TeamOù les histoires vivent. Découvrez maintenant