Chapitre 24

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Nous suivons Madame Plantin dans le bâtiment que nous venons de quitter. Elle monte directement au deuxième et se dirige vers la salle des professeurs. Elle ouvre la porte et nous invite à la suivre à l'intérieur.

Madame Plantin parle avec ses collègues pendant qu'avec Marie on tente de se fondre dans l'ombre tout en regardant les différents dossiers qui parlent des qualifications.

Vingt minutes plus tard, on repart et on prend la route vers chez moi. Je reste silencieuse tout le trajet.

Nous arrivons devant ma maison. Nous descendons et allons vers l'entrée. Je sors mes clefs et ouvre. Marie et Madame Plantin me suivent au salon.

- Si vous désirez quelque chose n'hésitez pas. Marie fait comme chez toi. Tu connais la maison. Je vais vite me changer.

- D'accord. On t'attend.

Je rentre dans ma chambre en quatrième vitesse et enfile ma tenue d'équitation. Quel bien fou cela me fait de pouvoir la remettre. Je retrouve enfin ma seconde peau et bientôt je retrouverai mon âme.

Je sors de ma chambre avec mes chaussures en main. Marie me rejoint devant la porte et Madame Plantin nous suit dehors. J'enfile mes chaussures et vais à mon casier. Je prends mes affaires et pars au box de mon ange.

Je prépare Ibiscus à mon aise. J'ai l'impression qu'il sait ce qui va arriver. Il a l'air heureux. Cet éclat dans ses yeux est revenu. Ça fait vraiment plaisir!

Ibiscus a droit à son tapis Lami-Cell bleu canard, ses guêtres Norton de la même couleur, son amortisseur en gel noir, sa selle de saut noir, sa martingale noir et son bridon noir avec des strass noirs sur le frontal et la muserolle. J'enfile ma bombe noire Busse avec les strass, mon gilet de sécurité noir et mes gants gris. Je place mon stick au bord de la piste.

- Tu te mets directement en selle?, me demande Marie.

- Yep! Je vais tester.

Je mets mon pied à l'étrier à l'aide du bloc et me mets en selle. Directement, je retrouve ma place. Je ne vais pas dire que je n'ai pas une certaine appréhension ce serait mentir de dire le contraire.

Les premières foulées sont étranges. Ibiscus est fort dans la retenue dans son pas et moi je me crispe au moindre bruit.

- Clem' affirme toi! Utilise tes aides. Force Ibiscus à marcher et laisse lui la possibilité de le faire, me dit Marie.

- J'essaie mais j'ai du mal.

- Ok! Je sais ce qu'on va faire. On va faire tout autre chose. Viens ici.

Je me dirige vers Marie qui me fais déchausser et lâcher mes rênes qu'elle noue ensemble.

- Marie, tu prends la martingale en main et tu te laisses guider par Ibiscus. Tu peux même fermer les yeux.

- Tu es folle! Je vais me planter!

- Non! Fais moi confiance! Je suis passée par là après ma chute à l'époque. Faut que tu reprennes sur toi.

Je me laisse faire et mets Ibiscus au pas. C'est très étrange de ne pas savoir où on va mais je lui fais confiance. Il ne nous mettra pas dans le mur. Il n'a aucune raison de le faire. Petit à petit je sens la confiance qui revient. J'ouvre les yeux, dénoue les rênes et rechausse mes étriers.

Ibiscus est mieux aussi. Le pas est plus ample et ça rend beaucoup mieux. Je tente un petit trot. C'est magique! Je ne force pas plus de un tour et repasse au pas en le félicitant énormément.

- Merci! Merci pour tout mon ange!, dis-je a Ibiscus

- C'était bien Clem'!

- Merci à toi aussi Marie!

- C'est avec plaisir! Encore quelques semaines et ça ira mieux à mon avis.

- On verra. Je ne veux pas brûler d'étapes. Je veux revenir directement au meilleur de ma forme. Ça ne sert à rien au sinon.

- Justement. Dans quelques semaines tu seras prête à repasser de la hauteur je pense.

- J'espère...

Je laisse marcher Ibiscus puis le deselle et fais ses soins. Enfin, je le lâche dans son paddock pour qu'il se détente pendant que je rentre avec Marie et Madame Plantin.

Mes parents attendent devant la porte de pieds fermes. Je me sens observée sous toutes les coutures et ne sais comment réagir. J'essaie de rester impassible. Le malaise est palpable. Mon père finit par prendre la parole...

- Et alors? C'était comment?

- Bien!

- Et ça veut dire quoi ça? Ça s'est bien passé?

- Oui! Tout a bien été. On a même fait un petit trot. Je retrouve vraiment ma place et mes sensations.

- Chouette ça.

- Vous restez manger Marie?, demande ma mère.

- Euh... on ne veut pas déranger, répond Marie

- Oui avec plaisir!, répond Madame Plantin au même moment.

- Du coup?

- On reste, tranche Madame Plantin.

Madame Plantin et mes parents vont dans le séjour alors que Marie et moi nous isolons dans ma chambre pour discuter.

La soirée se passe à merveille. Je suis enfin moi-même à nouveau et je profite pleinement de la présence de Marie. On rigole, on se change les idées et on oublie tout. Mes parents permettent même à Marie de rester dormir.

Le lendemain, c'est un retour à la réalité...

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