Le sport fait partie de ma vie. C'est même ma raison d'être. Hélas, un accident de la route va tout arrêter. Je vais devoir apprendre à vivre avec mais vais-je en être capable?
Imaginez-vous a ma place. Moi, grande sportive, qui ne rêve que de perce...
— Votre professeure d'éducation physique est une patiente. Elle est venue pour sa cheville et a vu votre dossier. C'est elle qui me l'a dit.
— Ah... D'accord.
Que vouliez-vous que je réponde d'autre? Sa réponse m'a prise au dépourvu. Je ne m'attendais absolument pas à cela.
— Je vais faire les radios. Ne bouge pas.
A force de devoir faire des radios, j'en ai l'habitude. Je m'assieds de travers sur le lit. Je tends ma jambe droite sur le côté et laisse ma jambe gauche pendouillée sur le côté.
Docteur Vangsriven commence par faire les radios de mon genou. Ensuite, il passe à ma cheville. J'ai beaucoup de mal à rester immobile pendant qu'il fait ces photographies-là.
— C'est bon. Vous pouvez remettre votre chaussette et votre chaussure. Après, rejoignez-moi à mon bureau. Nous allons regarder les radios.
Je termine de lasser ma basket avant de venir m'installer sur la chaise au côté du docteur.
— On commence par le genou ça vous va?
— Parfait.
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— Je pense que vous vous en doutiez mais vous avez une entorse du genou. Votre rotule s'est bien remise suite à l'opération, mais votre chute a été mauvaise pour votre genou fragile.
Voilà la conclusion à laquelle Docteur Vangsriven est arrivé suite à l'analyse de la radio.
J'avais beau m'y attendre ça reste un choc.
— Que puis-je faire pour le soulager et permettre sa rémission?
— Porter une genouillere articulée et faire certains exercices avec votre kiné.
— A quoi servira la genouillere articulée si je suis en fauteuil?
— Vu que vous n'en faites quand même qu'à votre tête, j'ai une proposition. Je vous laisse vous déplacer avec des béquilles, mais en échange, vous ne prenez aucun risque. Cela signifie ne plus monter jusqu'à nouvel ordre, plus de pratique sportive hormis les trois leçons de kiné par semaine. C'est ok?
J'ai pas trop le choix d'accepter. Je suis juste étonnée qu'il me fasse cette proposition alors qu'il n'a pas encore vu ma cheville. J'ai vraiment peur de l'avoir cassée vu comme elle est gonflée.
— J'accepte. Mais, ne devrions-nous pas d'abord regarder la radio de ma cheville?
— Non. Nous allons la voir, mais les béquilles ne changeront rien pour elle. Si votre crainte était qu'elle soit cassée, ça je peux vous assurer que non. Sinon vous ne sauriez plus la poser.
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