Aleaysh min al'islam 'aw aleaysh min alkhatiya (vivre d'Islam ou vivre de péché)

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Je naimais pas ce genre de situation.

- Oui Bilal ?

- Promets moi que tu ne me trahira jamais...

Je failli perdre conscience.

- Bien sûr... Bien sûr Bilal, pourquoi poses tu cette question ? Tu sais très bien que je ne vous trahirai jamais Jelila, Rachida et toi , vous êtes ma famille...

- Je te parle de nous Soraya, toi et moi...

Il m'embrassa. Je fondais littéralement.

Ce baiser était si sensuel, si intense, presque torride.

- Je t'aime Soraya, pas parceque tu es le sosie de Raissa, non, j'aime la femme que tu es à l'intérieur, depuis la mort de mes parents je ressentais un grand vide au fond de moi et un manque d'assurance,mais j'ai du faire semblant pour Jelila, depuis que je t'ai rencontré, je ne ressens plus ce vide, tu le comble chaque jour un peu plus.

Muette, j'étais muette, j'étais heureuse d'entendre ces mots mais mon cœur de traîtresse saignait.

- Je sais que tu dois sûrement douter de tout ce que je dis, Allah est le seul témoin de mon cœur. J'aurais voulu que ce qui s'est passé hier n'arrive pas, j'aurais aimé attendre pour te prouver que je t'aime toi pour ce que tu es de l'intérieur et non parceque tu ressemble à Raïssa, mais je ne pouvais te résister Soraya, j'ai besoin de te sentir mienne à chaque seconde. Je pries toujours quand je te sais avec cet abruti de Karim...

Alors là mon Bilal, si seulement tu savais que tes prières n'ont pas porté !

J'ecoutais Bilal sans l'écouter. Dans ma tête c'était le bordel.

Mon cœur lui voulait se barrer. J'essayais de ne pas me noyer dans mes pensées quand :

- Veux-tu m'épouser Soraya ?

Cette phrase eut l'effet d'un exorcisme dans mon esprit.

Bilal me tenait les mains.

Je ne disais rien. Je ne savais quoi dire.

Je voulais juste m'enfuir.

- T'inquiètes pas on a le temps...

Dit Bilal en posant un baiser sur mon front. Il voyait mon hésitation et mon stress.

Je le serra, très fort dans mes bras.

On resta ainsi quelques minutes. Je devais aller accomplir ma mission.

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- Hey ... Pourquoi t'as l'air si pensive ?

Je ne m'étais même pas rendu compte que Karim était là.

À vrai dire, depuis que j'ai quitté les bras de Bilal ce matin, je ne sais même pas comment je suis arrivée au boulot, ni les personnes que j'ai salué sur mon passage.

- Je vais bien Karim. Tiens, les nouveaux dossiers...

J'évitais son regard.

- Je veux te voir dans mon bureau.

Dit-il en allant.

Je savais déjà ce qui m'attendais.







- Tu voulais me voir ?

Je voulu m'asseoir.

- Non reste débout Soraya.

Je restais débout, Karim vint vers moi.

- Alors ma Soraya... Pourquoi es-tu si crispée ?

Je me retira de ses bras.

- Suis pas d'humeur à baiser avec toi Karim.

Je m'en allais quand il me rattrapa par le bras.

- J'ai fait quelque chose de mal ?

- Non Karim je ne suis pas d'humeur, suis indisposée !

Dis-je pour me débarrasser de lui.

Il me cru et me laissa m'en aller.







L'entreprise était en plein essor. Les dossiers de plusieurs grosses sociétés attérissaient sur mon bureau chaque jour.

Karim était un très bon gestionnaire, il ne laissait rien passer.

Ça allait être difficile d'assécher les comptes, il faudrait qu'on ait accès à tous les comptes.

Mais Karim avait sécurisé chaque compte des gros clients individuellement et regroupé les particuliers sur un seul compte.

Les comptes des particuliers, à eux tous réunis, ne valaient que 20% du capital de l'entreprise.

Il fallait donc frapper les comptes des gros clients. Mais comment avoir accès à tous les comptes en même temps ?

Et ouais ! Je ne fais pas que baiser !

Que croyez vous ? Même ennivrée de plaisir j'ai toujours ma mission en tête !

Karim sorti. Il semblait pressé. Il m'ignora totalement.

Il était sûrement pas content que je le repousse.

Je tentais de le suivre. Je pris les escaliers alors qu'il était dans l'ascenseur.

Au rez de chaussée, il avançait très vite, il avançait vers quelqu'un... Asm Allah !

Cha... Chadia !

Elle était en pleure.

Ils revenaient vers moi. Karim la traînait rapidement. Il ne voulait pas que tout le monde les dévisagent.

Ils prirent l'ascenseur. Je pris les escaliers deux par deux.

À peine j'eus le temps de m'asseoir, que l'ascenseur s'ouvrit.

J'avais la nausée. Je n'avais pas fait autant d'effort physique depuis des lustres.

- So... Asma ...

Je failli m'évanouir. Karim a failli tout gâcher en se trompant de prénom.

- Oui monsieur...

Chadia me dévisageait. Ce n'était pas un truc nouveau chez Chadia.

Elle dévisagerait même un chien !

- Asma je vous présente ma mère, maman, c'est Asma mon assistante.

- Salam aleykoum madame.

Elle me lorgnait comme une borgne. Wallah que cette femme me repugnait !

- Chadia, première épouse de Monsieur Majid Ben Khalifa !

Reprit-elle avec son air de gonflée de bas quartier.

Ce mariage était toute sa fierté. Que c'est triste pour une femme !

Je craignais qu'elle me reconnaisse, mais non, ils montèrent dans le bureau de Karim.

Déjà deux heures qu'ils y sont. De quoi pouvaient-ils bien parler ?!

Les portes de l'ascenseur s'ouvrirent.

Chadia avait les yeux gonflés. Ça se voyait qu'elle venait de pleurer.

Je commençais à avoir une idée de ce qui se passait quand Chadia vint le confirmer.

- C'est à cause de cette séductrice d'assistante que tu veux répudier Hania ! Hein Karim ?!

- Mère ! Pour l'amour d'Allah ça suffit !

Karim était rouge de colère. Je ne l'avais jamais vu ainsi.

Chadia s'approcha de moi.

- Vous ... Votre visage me dit quelque chose...

- Mère ça suffit ! Allons nous en !

Une vraie sorcière celle-là !

Je me demandais bien ce que Karim a pu bien faire à Hania...

UNE CO-EPOUSE PAS COMME LES AUTRESOù les histoires vivent. Découvrez maintenant