Allah yamhu 'ahzanuna (Que Dieu efface nos chagrins)

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Ce fut une journée très chargé en émotion.

Mais en bien car mon amitié avec Jelila en ressort plus solide qu'avant.

J'allais à ma chambre quand on me plaqua contre le mur.

- Karim ?

- Où étais-tu ?

- Dans l'émirat avec Jelila.

Je sentais sa respiration dans mon cou.

Ses belles lèvres éffleuraient ma peau.

Mon coeur battait si vite.

- Quelqu'un pourrait nous voir Karim

Ma bouche parlait mais mon corps le suppliait de continuer.

- Je ne peux me retenir de te toucher Soraya.

Même si j'adorais les caresses de Karim, je m'écarta de lui.

Je ne pouvais prendre ce risque.

Il me rattrapa par le bras.

Je retira ma main et parti.

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Plusieurs jours sont passés. Ma relation avec Karim devenait de plus en plus ambiguë.

Dernièrement, on a failli se faire prendre.

Je cuisinais quand Karim vint me surprendre avec ses caresses.

Il était fou de moi, il me désirait comme jamais.

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Jelila et moi étions assises sur la terrasse en train d'orner nos mains et pieds de henné.

Jelila est une pro du henné.

J'aperçus Karim qui venait. Il nous salua en passant.

À un moment je cru qu'il ferait une gaffe.

- Il est beau Karim. Je comprend pourquoi toutes les filles de l'émirat ont répondu à l'annonce de Majid.

- Majid a fait une annonce ?

- Oui. Il cherche une bonne épouse pour Karim. Il est son aîné il aura la charge de diriger ses biens quand Allah le rappellera à lui. Alors il veut qu'il ait une femme qui saura l'assagir et l'accompagner.

Mon cœur se déchira. Je sentis une vive douleur me consumer de l'intérieur.

- Il parait même que le mariage sera pour bientôt.

Si Jelila savait que les mots qui sortent de sa bouche étaient des flèches pour mon coeur !

- Ça va Soraya ? T'as l'air toute pâle.

- Oui ça va. T'inquiètes pas. Je vais à la salle d'eau.

- Ok.

Je couru dans ma chambre. Je n'avais jamais pleurer ainsi pour un homme.

Je me sentais trahie, utilisée.

- Soraya ? T'es là ?

J'essayai mes larmes rapidement.

- Oui entre Jelila.

- Qu'est ce qui t'arrive ? T'es sur que ça va ?

Elle s'assit près de moi.

Elle semblait si inquiète.

- Jelila...

- Oui Soraya parle moi.

- As-tu déjà ressenti des sentiments pour quelqu'un pour qui tu ne devrais pas ?

Elle tourna son regard.

- Oui. J'étais amoureuse du mari d'une cousine on s'aimait, il était près à m'épouser mais j'avais d'autres projets et il s'en est allé.

- Comment as-tu fait pour l'oublier ?

- Ce que je vais te dire te semblera fou mais c'est le sexe qui m'a aidé. Reprendre le contrôle de mon corps et mon plaisir. Me dire que je pouvais baiser avec qui je veux m'a redonné confiance en moi. Je ne l'ai pas totalement oublié mais mon amour pour le sexe est plus grand que le sien.

Elle ne cessera de m'étonner.

- Pourquoi cette question Soraya ? De qui ne devrais-tu pas être amoureuse ?

Une peur me pris. Et si Jelila me dénonce ? Pouvais-je lui faire confiance ?

Jelila voyant mon hésitation, se leva et alla prendre le coran qui se trouvait au chevet de mon lit.

- Je le jure sur le coran que je garderai ton secret jusqu'à ma tombe Soraya.

Je me sentais rassurée, mais encore fallait-il que j'arrive à mettre des mots sur tout.

- J'ai ... J'ai une liaison avec Karim.

Les yeux de Jelila s'écarquillaient.

- Oh Soraya ... Désolé. J'imagine la peine que tu ressens actuellement.

Elle me prit dans ses bras.

Je lui expliqua comment tout ceci avait commencé.

Elle n'en croyais pas ses oreilles.

- T'inquiète pas Soraya, je connais un moyen de t'aider à oublier Karim.

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Tout le monde ne parlait que du mariage de Karim.

Je souffrais intérieurement.

- Ah Allah ! Comme je suis heureuse ! Enfin mon fils a trouvé l'élu de son cœur !

Chadia en faisait des tonnes comme d'habitude.

- Si seulement Imane avait suivi le bon chemin !

Elle me lança un regard noire. Je la fixa également.

- Mais Karim sauvera mon honneur bafoué Inchallah !

- Et qui est l'heureuse élue ?

La question de Jelila surprit Chadia.

- Elle s'appelle Hania. Une vraie beauté.

Jelila me fit signe. On se retrouva dehors.

Respirer de l'air frais me fit un grand bien.

- J'imagine pas ce que tu vis.

Si Jelila n'était pas là, je serais morte de chagrin.

On se rendit chez Rachida.

Elle était absente. Jelila m'emmena dans sa chambre.

- Soraya ...

- Oui

- Je t'ai dit que j'avais la solution pour que tu oublie Karim n'est ce pas ?

- Oui

Elle alla à son placard et pris un objet.

- Tiens...

Elle me tendait une clé.

Je l'interrogea du regard.

- C'est la clé de ta chambre Soraya. J'ai parlé à ma tante et elle a accepté de te donner une chambre, même si au début elle n'était pas d'accord.

- Alors ça signifierait...

- Oui Soraya, tu verras, avoir des rapports sexuels avec d'autres hommes te fera oublier Karim...

Je pris la clé.

UNE CO-EPOUSE PAS COMME LES AUTRESOù les histoires vivent. Découvrez maintenant