- Mais... Mais Karim... Tu ne devrais pas... Enfin je veux dire que...
- Ne dis rien Soraya. Je t'aime et ce séjour à Dubaï a plus que renforcé mes sentiments pour toi... Je te demande juste du temps...
Je ne dis plus rien. Je ne savais que dire.
- Ce soir je t'y emmènerai. Tu peux prévenir ta mère.
Mes yeux tournaient. Tout s'assombrissait autour de moi.
- Soraya ? Tu vas bien ?
Et plus rien...
Mes yeux s'ouvraient lentement.
J'étais à l'infirmerie.
- Hamdoulilah ! S'écria l'infirmière.
- Où suis-je ?
- Vous êtes à l'infirmerie Monsieur Ben Khalifa vous a emmené ici après que vous vous êtes évanouie...
Je voulu me lever mais mon corps refusait de m'obéir.
- Vous devez rester allongée un moment, vous venez de faire une baisse de tension, c'est très dangereux dans votre état.
- Quoi ? Quel état ?
- Ah vous ne savez pas encore ? Vous êtes enceinte ! Félicitations !
Mon esprit était à bout de force. Je retombai encore dans les pommes.
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À mon réveil, Karim était à mon chevet il me tenait la main.
Il avait l'air très inquiet.
- Comment tu vas Soraya ?
- Soraya ? J'ai cru que c'était Asma ? Interrogea l'infirmière.
- Oui oui c'est Asma, Soraya est un prénom que j'utilise pour la taquiner...
Karim n'était pas un bon menteur mais il s'en foutait.
Tout ce qui l'importait c'était mon état.
- Elle devra prendre soin d'elle, et surtout du bébé. Il va falloir qu'elle arrête le travail pour un moment.
Karim n'en revenait pas.
L'infirmière ajouta ensuite que j'étais enceinte de deux semaines.
Karim et moi nous nous regardions.
C'était plus qu'évident. J'étais enceinte de lui.
Je fondi en larme quand Karim me prit la main et la serra fort.
J'aurais préféré qu'il n'en veule pas de cet enfant.
Mais bien au contraire, il était heureux.
Oh Allah ! Ma vie n'était-elle pas assez un enfer ?
Je portais l'enfant de ceux dont je voulais me venger.
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Karim voulu m'accompagner à la fameuse maison qu'il venait de m'acheter.
En d'autres circonstances j'aurais été la plus heureuse du monde.
Mais je refusai son offre.
Il me comprenait pas. Je lui dis simplement que c'était par signe de reconnaissance à Rachida pour m'avoir hébergé.
Même si cela ne suffit pas à le convaincre.
Il accepta à condition que je quitte la maison close la semaine qui suivait.
J'imaginais déjà les réactions de Bilal et Jelila.
Je devais leur faire signe pour que Bilal vienne effectuer le plan.
J'envoyai un SMS à Bilal pour lui dire que Karim me raccompagnait à la maison.
Par chance il n'est pas entré. Ça l'énervait que je n'accepte pas d'aller dans la nouvelle maison.
À peine entrée que Bilal me questionna.
Rachida et Jelila étaient absentes.
- Alors ? Que s'est-il passé ? Pourquoi tu ne nous a plus appelé ?
Dit Bilal tel un parrain de la pègre s'adressant à son élément.
Souvent je me demandais si Bilal ne s'était pas rapproché de moi que pour que je m'allie à leur cause !
- J'ai fais un malaise. Une baisse de tension...
À peine un regard. Bilal fit une moue et monta à l'étage.
Alors c'était tout ce que je représentais pour lui ?
Je me sentais rejetée.
Tout était de ma faute. Je ne pouvais que m'en prendre à moi même.
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Bilal ne m'a pas addressé la parole de toute la soirée.
Le lendemain un nouveau jour se leva.
Plus d'une fois j'avais pensé à mettre fin à mon calvaire durant la nuit.
Mais au fond ce petit être qui grandissait en moi me donnait la force de continuer.
Malgré la souffrance.
L'infirmière m'avait formellement interdit d'aller travailler.
Jelila arriva enfin.
- Oh Soraya ! Elle me prit dans ses bras.
Bilal l'avait prévenu apparemment.
Les yeux pleins de larmes.
Je la serrai fort contre moi. Nos cœurs battaient à l'unisson.
Le lien qui me liait à Jelila avait bien grandi.
Je me souvenais encore du jour de son arrivée à la cour.
Jamais je n'aurais cru qu'on en arriverait là.
Plus j'y pensais plus je me disais qu'être mariée à Majid était un paradis à côté de ce que je vivais.
Allah me punissait parceque je lui désobéissait.
- Comment te sens tu ? Que s'est-il passé ? T'as l'air toute pâle Wallah !
Elle se retourna vers Bilal.
- Il faut qu'on arrête cette vengeance Soraya en souffre !
Bilal était toujours aussi froid que la veille.
J'avais l'impression qu'il lisait en moi.
Je n'arrivais pas à supporter son regard.
- On est au bout du chemin, on a plus le droit de reculer. Répondit-il froidement.
Jelila était ahurie face à la réaction de Bilal.
- Soraya tu crois pouvoir terminer cette mission ?
Cette question fit un écho dans mon esprit.
Si seulement Jelila avait idée de ce qui se passait dans ma tête.
Je la regardais sans parler.
Mes larmes coulaient à flot tandis que je faisais oui de la tête.
Elle me serra dans ses bras.
- Je souffre de te voir ainsi Soraya... T'inquiètes pas nous sommes au bout du chemin...
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Jelila est restée à mes petits soins durant toute la journée.
Ses doigts faisaient du bien à mes pieds.
C'était une pro du massage. Toute la pression et le stress que je ressentais descendirent en une seconde.
- Tu ne devineras jamais ce qui se passe en ce moment à la cour...
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UNE CO-EPOUSE PAS COMME LES AUTRES
Fiksi UmumTout commença le jour où Soraya aperçu Jelila en train d'embrasser un autre homme que Majid, leur époux, dans les ruelles de l'émirat ...