UNE CO-EPOUSE PAS COMME LES AUTRES

Huba alshari lays min Allah (L'amour du mal n'est pas d'Allah)

- Tout va bien Soraya, tout va bien ... Calmes toi ...

Mon esprit se stabilisait grâce à Bilal.

Après un grand verre d'eau fraîche, j'étais de nouveau en phase avec la réalité.

- C'est la mission qui te tourmente ainsi Soraya ?

- Non... Non ...

Je ne voulais pas que Bilal soupçonne mes sentiments pour Karim, alors j'inventai une autre raison.

- J'ai rêvé de mon père. J'ai rêvé du fait qu'il m'en veuille toujours pour avoir quitter ce mariage.

- Suis désolé. Je ne savais pas que cela t'affectait encore à ce point.

Bilal me prit dans ses bras.

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Le cauchemar que j'ai eu continuait de me terrifier.

J'avais envie de voir Karim. De pouvoir le toucher en vrai et me rassurer qu'il va bien.

Mais il y'avait ma mission. Celle-la même qui me hantait.

Je regardai la clé USB, je la manipulait machinalement.

Toutes les images de ce maudit cauchemar revenaient.

Je la rangea rapidement dans mon sac.

Dès que j'aperçu Karim, un grand soulagement m'envahit.

L'abonnement à la salle de gym faisait des miracles sur son corps.

Je frémissait de plaisir rien qu'en imaginant les tablettes qui se dessinaient sous son qamis.

- Salam aleykoum

- Aleykoum Salam. Répondit-il.

Il ne leva même pas la tête.

Je me sentais frustrée. Moi qui courait rien que pour le voir.

Je me retournais à mon bureau quand ....

- Soraya ?

- Oui Karim ...

- As-tu réfléchi à la proposition que je t'ai faite ?

- Oui

- Alors tu acceptes de m'épouser ?

- Non. Je penses toujours que ce n'est pas une bonne idée.

Il se tenait derrière moi. Je sentais son souffle dans mon cou.

Il passa ses bras à ma taille.

-  Je te veux Soraya. Je te veux pour moi, partout et tout le temps...

Ses mains parcouraient mon corps.

Ahhhhhh Karim... Pourquoi je n'arrive pas à me défaire de ton emprise ?

- Tu peux passer à la maison ? Je t'y attendrai ...

- Pour que tu me fasses chanter encore avec des images ? Non Soraya... J'ai encore mieux...

Il glissa un papier entre mes doigts.

Deux billets d'avions pour Dubaï.

- Toi et moi à Dubaï pour une semaine de plaisir et d'amour...

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- Et toi, qu'as tu répondu ?

- Rien. J'attendais de vous en parler d'abord.

Je n'aimais pas quand Bilal me regardait ainsi avec des yeux accusateurs.

- Je ne penses pas que ça soit une bonne idée. Si jamais Karim te démasquait aussi loin il te tuerais.

Jelila semblait si effrayée.

- Mais c'est aussi une chance pour nous. Soraya aura plus de chances de pirater l'ordinateur de Karim.

Nous étions toutes étonnées d'entendre Bilal dire cela.

- Donc tu veux que je voyage avec Karim ?

- Ne penses surtout pas que ma soif de vengeance est plus grande que ce que je ressens pour toi Soraya, mais je veux que nous soyons heureux. Pense à ta famille, ce que Majid vous a fait subir. On mérite une justice.

Bilal me surprenait. Même s'il disait le contraire je voyais dans ces yeux que sa rage de vengeance le consumait.

Et il avait raison. Je n'ai pensé qu'à moi ces temps-ci.

Je n'ai pas pensé à la souffrance de mon père, ni celle de ma mère.

Comment être libre si leur honneur en pâtissait ?

Mon cœur vassillait entre deux sentiments.

D'un côté rendre honneur à mon père et d'un autre côté mes sentiments pour Karim.

J'aurai voulu que Bilal arrive à me faire oublier Karim, mais hélas.

Ni ses caresses, ni ses coups de bites n'ont pu m'enlever Karim du cœur.

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"Visite d'affaire", c'est le terme que Karim utilisa pour justifier ce voyage avec moi quand son père l'interrogea.

On atterri sur Dubaï. Une superbe ville.

Même après mille visites elle vous impressionnera toujours.

Karim avait tout prévu : 5 étoile, vue sur l'émirat, dîner aux chandelles, le grand luxe.

Moi aussi j'avais tout prévu. Et comme on l'avait planifié Karim emmena son ordi avec lui.

Je n'avais plus qu'à attendre le bon moment pour opérer.

- Détends toi Soraya, on est que toi et moi, loin de tout, profite...

Mon corps se détendit. J'admirais cette belle vue que la suite nous offrait.

- J'ai une surprise pour toi..

Il m'embrassa dans le cou et sorti.

Pendant dix secondes je restais suspendu au goût que ses lèvres laissèrent sur mon cou.

Seulement après que je me rendis compte qu'il était sorti.

Karim revint avec une housse. Il l'ouvrit.

Une magnifique robe rouge bordeaux se révéla à mes yeux.

- Elle est à toi. Tu la metteras pour notre dîner sur le toit du Ocean Heights.

- Pourquoi tout ça ?

Ses doigts effleuraient mon visage.

- Je t'aime Soraya. Je m'en veux de t'avoir fait souffrir et je comptes effacer toutes mes erreurs.

- T'aurais pu ne pas les commettre tout simplement.

- Je sais mais c'est arrivé. Et même si tu ne me crois pas j'en ai souffert plus que toi. Ce fut une torture pour moi. Voir mon père faire du mal à la femme que j'aime sans pouvoir la défendre...
D'un côté l'honneur de mon père et de l'autre mes sentiments pour toi...

J'étais toute ébahie. Moi qui croyais que je n'étais qu'un fantasme pour lui.

Il traversait les mêmes épreuves que moi.

- J'ai choisi de respecter mon père mais ce fut une vraie torture pour moi. Je me suis retenu maintes fois de ne pas sauter au cou de mon père...

Une larme s'échappa de ces magnifiques yeux.

Je le serra fort contre moi. Que je le veuilles ou non j'étais folle amoureuse de Karim.

- Moi aussi je t'aime Karim...